En pleine campagne, un nouvel instrument pour spéculer contre la France

Houlla !... Je vous demande d'être attentifs ce matin et d'essayer de bien cerner des concepts que l'on a déjà abordés, comme les Credit Default Swap (CDS) qui permettent d'assurer la valeur d'un actif en cas de perte et de parier à la baisse sur cet actif sans même le posséder ! Ainsi que le concept de Vente à Découvert qui permet de gagner une plus-value en cas de baisse de valeur de l'actif après la vente (il vous faudra relire plusieurs fois la fiche je pense, pour bien cerner le concept). On a déjà abordé le thème de l'Argent Dette qui est une des clefs de votre affranchissage mental par rapport à l'argent.

Maintenant il faut essayer d'intégrer ce nouveau concept du « FOAT » (dont je ne vois pas l'intérêt direct, mais il doit y en avoir un). En tout cas, ce que je vois, c'est que cela permet de « Dépecer » la dette en petites fractions qui ne seront pas compensées immédiatement par une autre dette ou actif. Donc cela va donner notre dette à des gens qui ne l’auront pas payée, mais à qui, in fine, nous devrons la payer, sachant que eux nous payerons en contrepartie « un jour ».

Enfin, c’est ce que j’en comprends...

Conclusion, c’est la mort du petit cheval. Nous devrons notre dette à des gens qui nous promettent eux-mêmes de nous l'acheter ! Encore des promesses ! Combien de temps ça va tenir ce truc ? Ça devient ridicule leurs magouilles de dettes... Ils inventent des trucs totalement tordus pour vendre des dettes qu'ils ne possèdent pas, ou s'assurer quand elles baissent, voire carrément de les acheter sans avoir de fonds. Mais au final, quand on fait « valoir » la dette, à votre avis, qui est-ce qui régale ?

Et en plus, à vous de vous débrouiller pour trouver dans le système d'autres dettes pour payer les intérêts à la banque...

En tout cas, merci à nos « partenaires » Européens Allemands d'avoir inventé cet « instrument financier » comme on dit...  Comme ça on va être vampirisé sans contrepartie, et au final on ne pourra pas payer, donc on sortira de l'Union européenne.

Non franchement je m'incline...

N. B. Je vais encore demander à notre ami Lulu de m’éclairer, car ce n'est pas évident, il y doit y avoir des subtilités que je ne connais pas, Ou si un membre de pro AT ou autre peut commenter ou m'expliquer dans l'intéret général je mettrais a jour l'article... Merci bcp... ; )))

Update 14.04.2012 : Lupus à publié un article sur le FOAT, mais il est en déplacement aussi il répondra a nos intérrogations dimanche, your the best lulu !

En attendant Français, Françaises : Bonne chance ! S'il y a un assèchement de dettes, ça va être encore plus tendu pour trouver de quoi financer l'économie RÉELLE à partir du 16 Avril... Rappelez-vous ce que disait Olivier Delamarche, il y a peine 10 jours....

Amicalement,

L'Amourfou,

 

Il s’appelle « FOAT ». Il arrive. Le 16 avril, juste avant le premier tour. Que va-t-il se passer ?

Les plus alarmistes parlent d’un « attentat financier ». Mercredi, le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon a dénoncé « un nouveau coup de force de la finance contre notre pays » ; la veille, un autre candidat, Jacques Cheminade mettait en garde contre une « offensive qui se prépare dans le monde » contre la France.

De quoi s’inquiètent-ils tout d’un coup ? Du lancement, sur l’Eurex (l’un des plus gros marchés de dérivés), d’un nouveau contrat à terme sur les emprunts d’Etat français. Annoncé le 21 mars, ce contrat verra le jour le 16 avril et permettra d’acheter ou de vendre des obligations assimilables au Trésor (OAT) de la France à un prix fixé à l’avance pour un réglement effectif à une date ultérieure. Code Eurex de ce contrat : FOAT.

Déstabiliser le prochain Président

Jacques Cheminade considère que l’arrivée d’un tel instrument à la veille de l’élection présidentielle n’est pas un hasard : il va permettre de spéculer avec « un effet de levier de vingt fois » (« vous pouvez faire vingt fois votre mise ») et risque de déstabiliser le prochain Président.

Mélenchon lance un appel au favori du deuxième tour :

« J’invite François Hollande à prendre conscience du danger qui menace et à rejoindre ma stratégie de combat. Je préviens que si je suis élu, ces contrats seront interdits comme toutes les ventes à découvert et les CDS non-adossés. »

De quoi s’agit-il ? D’un fantasme politico-médiatique ou d’une réelle menace ?

Une exigence des traders

Les contrats sur la dette publique ne constituent pas en eux-mêmes une nouveauté. Dans les années 90, ils étaient traités sur le Matif, le marché à terme des instruments financiers.

L’€uro est arrivé, le Matif a disparu. Avec lui, les instruments dérivés sur la dette française, rappelle Gunther Capelle-Blancard, professeur d’économie financière à Paris-I :

« Les instruments dérivés sur la dette allemande ont continué, eux, à pouvoir être utilisés. Durant les années 2000, il a donc été possible de spéculer sur la dette française en prenant des contrats sur la dette allemande. Car les deux dettes évoluaient de manière similaire. »

Mais, aujourd’hui, les écarts se sont tellement creusés entre les taux d’intérêt des deux pays qu’il est devenu difficile de passer par la dette allemande. Les traders ont réclamé un nouvel instrument pour tenir compte de ce divorce franco-allemand et l’ont obtenu.

Spéculer sur la dette par d’autres moyens

Avant l’apparition de ce produit (dont on peut admirer les caractéristiques techniques) il n’y avait que deux façons de spéculer sur la dette française :

Ce qui permet à Gunther Capelle-Blancard d’estimer que la création d’un contrat à terme sur la dette « ne constitue qu’une nouvelle modalité pour prendre position sur la dette française ou pour spéculer sur elle. »

Pour Marc Fiorentino, responsable d’une société de Bourse Euroland Finance, acheter des CDS ou vendre à découvert des emprunts d’Etat étaient des méthodes reservées aux grosses institutions ou aux gros fonds spéculatifs : la nouveauté du nouveau produit, selon lui, c’est qu’il sera accessible à tout le monde, très facilement. Chacun, depuis son ordinateur, pourra spéculer sur la fragilité de l’Etat Français ! « C’est l’arme idéale pour attaquer la France », a-t-il conclu sur BFM-TV.

L’eurodéputé Pascal Canfin (EELV), lui, y voit « une arme supplémentaire, qui confère à la spéculation un cadre légitime ». Car ce qui est nouveau, dit-il, c’est de passer par un marché. Ce qui peut introduire, dans les pratiques, de la transparence et de la règlementation. Le marché permet aux investisseurs de spéculer, mais également de couvrir une partie du risque qu’ils détiennent, de s’assurer sur une perte potentielle.

Plus de transparence ou plus de spéculation ?

D’où la question de Pascal Canfin, qui a négocié au Parlement les lois sur les produits dérivés :

« Passer par un marché va-t-il faire fuir les pires investisseurs, qui étaient protégés par l’opacité du gré à gré ? Personne ne peut le prédire. »

L’ancien journaliste économique se montre néanmoins pessimiste compte tenu de la situation financière actuelle :

« En période de non-stress, la création d’un tel contrat sur un marché permet de se couvrir, d’investir. C’est plutôt sain. Mais en période de crise, cela donne la possibilité à de nouveaux acteurs de parier, de spéculer. »

Addendum 13/04/2012 : Interrogé par « Les Echos », Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des Marchés Financiers, a regretté un timing malheureux :

« Eurex ne donne pas un signal convenable au marché. Le moment est inopportun, compte tenu de l’élection présidentielle en France, et des tensions sur les taux espagnols constatés en début de semaine. (...) C’est un message négatif et quel que soit le résultat des urnes ».

Ceci dit, selon lui :

« c’est un produit assez banalisé qui a toujours existé et qui existe sur la dette américaine ou allemande. C’est un produit qui permet de moins jouer sur les CDS des dettes souveraines. Il apporte aussi de la liquidité. Il est transparent et mieux contrôlé que les CDS, par exemple »

Enfin, il dément avoir donné son aval à un tel produit :

« Eurex est une société allemande privée. Interdire ce produit n’est ni de notre ressort, ni de celui des autorités de régulation européenne. Nous n’avons pas les moyens de nous y opposer, ni de dire quoi que ce soit .»


 

Source : rue89.com

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