La bataille du 1er Mai est lancée...

L'histoire et son sillon, toujours elle... Effectivement, après avoir livré notre souveraineté nationale à Bruxelles, avec le MES, et en étant prêt à envoyer les chômeurs en Slovaquie, Nicolas S. est effectivement sur les traces du maréchal Pétain, dont il ne faudrait pas oublier la plaie que ce dernier a imposé à notre pays... Quand je vous parlais de camps de travail forcé, vous voyez que je n'étais pas loin de la réalité...

Mardi prochain, les syndicats comptent répondre dans la rue à la "provocation" de Sarkozy d'organiser un rassemblement pour fêter le "vrai travail".

L'annonce par Nicolas Sarkozy d'un "grand rassemblement" au Champ-de-Mars le 1er Mai, pour fêter le "vrai travail", a suscité l'ire des syndicats, qui y voient une "provocation" et comptent riposter en étoffant leurs cortèges, à cinq jours du second tour de la présidentielle. La CGT a dénoncé, mardi, "une provocation du président de la République" qui "vise à détourner et à récupérer le 1er Mai par l'annonce d'un rassemblement de ses partisans, à Paris, ce jour-là, sur le thème fallacieux du vrai travail". Pour elle, "cette opération n'a d'autre objectif que de diviser les salariés et stigmatiser leurs organisations syndicales". La veille, la CFDT avait également jugé "inquiétant d'entendre des responsables politiques s'auto-désigner uniques représentants des travailleurs en voulant détourner l'objet du 1er Mai".

Annick Coupé, déléguée générale de Solidaires, n'y va pas par quatre chemins pour en expliquer le sens : "Il s'agit clairement d'une entreprise de drague des voix du Front national pour le 2e tour de la présidentielle, dans lequel Nicolas Sarkozy est en difficulté", a-t-elle affirmé. "Il veut opposer ceux qui travaillent aux assistés : c'est la rhétorique du Front national", argue la numéro un de Solidaires. "Mais on refuse de laisser dénaturer le 1er Mai par Sarkozy et par Marine Le Pen", a-t-elle ajouté. Dans le camp de Nicolas Sarkozy, on persiste : "Ni la gauche ni l'extrême gauche ne nous imposeront un couvre-feu pour nous empêcher de nous mobiliser pour la valeur travail le 1er mai", a lancé le ministre du Travail, Xavier Bertrand.

"Fête des travailleurs, pas du travail" (CGT)

"Mais le 1er Mai appartient au monde du travail, aux salariés et aux organisations sociales", a relevé Nadine Prigent, secrétaire confédérale de la CGT. Elle a trouvé "choquant qu'un président en mauvaise posture électorale vienne nous parler du travail, alors qu'il l'a ignoré pendant cinq ans". "Le 1er Mai, c'est la fête des travailleurs, et pas la fête du travail, qui est une notion pétainiste", a renchéri Annick Coupé. Un fait historique également rappelé par Jean-Claude Mailly, leader de Force ouvrière : "Le 1er Mai, ce n'est pas la fête du travail, c'est Pétain qui a inventé ça, le 1er Mai, c'est une journée internationale de solidarité et de revendications", a-t-il souligné en dénonçant une "récupération politique".

Pour contrecarrer l'initiative de Nicolas Sarkozy, la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et l'Unsa, qui appellent ensemble à des mobilisations unitaires dans tout le pays le 1er mai, demandent aux salariés de "relever le défi" en "participant massivement" aux manifestations. À Paris, la marche est prévue entre la place Denfert-Rochereau et la Bastille. La capitale sera ce jour-là bien encombrée pour un 1er mai, qui s'annonce particulièrement politisé : outre le rassemblement UMP autour de Nicolas Sarkozy au Champ-de-Mars, les partisans de Marine Le Pen se retrouveront pour leur défilé traditionnel honorant Jeanne d'Arc, occasion pour leur championne d'annoncer sa position pour le second tour. À gauche, Jean-Luc Mélenchon appelle à un "1er mai stupéfiant d'unité et de puissance" derrière les syndicats.

Malgré leurs divergences - la CGT appelle clairement à "battre" Nicolas Sarkozy le 6 mai, tandis que la CFDT reste non partisane -, les deux grands syndicats entendent contenir la journée dans le cadre des revendications sociales. La CFDT "souhaite que les partis politiques respectent l'autonomie des organisations syndicales" et qu'il "n'y ait aucune confusion", a souligné auprès de l'AFP Marcel Grignard, dirigeant cédétiste. Pour Nadine Prigent, "il n'y pas de volonté des syndicats de politiser le 1er Mai".

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Source : lepoint.fr

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