Le gouvernement Tsipras dévoilé avec aux Finances un pourfendeur de « la dette odieuse »

Comme je l’ai déjà dit (et on le répète sciemment... ; ), le principe de la « dette odieuse » est valable pour la Grèce comme pour beaucoup d’autres pays. Comme la France, quand une population est trahie par ses hommes politiques pour les enfermer dans une dette auto-alimentée par le poids des intérêts, il est légitime pour cette même population de dénoncer cette dette comme étant « odieuse... » et le fruit de la trahison de ses élites (plus d'informations en vidéo informations complémentaires). Vous comprenez pourquoi, personnellement, je suis très attentif à ce qui se passe là-bas, enfin je ne suis pas le seul.

Update 29.01.2015 : === COMMUNIQUÉ DE PRESSE === LES GRECS VONT MAINTENANT POUVOIR CONSTATER QUE SYRIZA EST UN PARTI-LEURRE, PROMU PAR L’OLIGARCHIE POUR MAINTENIR LA DOMINATION EURO-ATLANTISTE SUR LA GRÈCE. (...)

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Le nouveau chef du gouvernement grec de gauche radicale Alexis Tsipras, au palais présidentiel d'Athènes Aris
Messinis  /  AFP

Le gouvernement du nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras a été dévoilé mardi, avec au ministère des Finances Yanis Varoufakis, critique virulent des politiques d'austérité qui aura besoin de toute sa force de caractère pour aller renégocier la dette à Bruxelles.

"Les renégociations ont presque commencé, on n'a qu'à se retrousser les manches et commencer à travailler", a lancé aux journalistes M. Varoufakis, qui s'était entretenu lundi soir avec le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem. Celui-ci doit faire le déplacement à Athènes vendredi pour rencontrer le Premier ministre.

Mais après les salutations d'usage, les sujets de confrontation ne manqueront pas : l'UE a fixé à la Grèce la limite de fin février pour accomplir certaines réformes nécessaires au déblocage d'environ sept milliards d'euros d'aide, et M. Tsipras a déjà fait comprendre que ce genre d'ultimatum n'était pas à son goût.

Dès mardi soir, un membre de la Banque centrale allemande, Joachim Nagel, a mis en garde le nouveau gouvernement grec contre un arrêt de ce programme d'aides européennes. Il aurait "des conséquences fatales" sur le système bancaire grec, a-t-il averti dans le quotidien économique allemand Handelsblatt à paraître mercredi.

"Les banques grecques perdraient alors leur accès à l'argent de la Banque centrale", a insisté M. Nagel, au risque de créer une inquiétude dangereuse.

Le gouvernement grec pourrait commencer à énoncer sa stratégie au cours du premier conseil des ministres qui aura lieu dès mercredi matin.

Doté d'un parcours original dans la classe politique grecque, M. Varoufakisi est un professeur d'économie, âgé de 53 ans, farouche partisan de la réduction de la dette publique et de la "fin des mesures d'austérité".

L'équipe chargée de la renégociation de la dette sera supervisée par le vice-Premier ministre Ioannis Dragasakis, un économiste modéré et cadre du Syriza, parti de la gauche radicale, selon des informations proches du ministre.

Tout est ouvert

Deuxième poids lourd du nouveau gouvernement, l'économiste Georges Stathakis, 61 ans, enseignant à l'université de Crète, sera chargé du super-ministère de l'Economie, des Infrastructures, de la Marine marchande et du Tourisme.

Au ministère des Affaires étrangères, M. Tsipras a nommé Nikos Kotzias, professeur de théorie politique et ex-conseiller diplomatique. Il sera secondé par le ministre adjoint aux relations économiques, Euclides Tsakalotos, professeur de Finances à l'université d'Athènes, qui fera probablement aussi partie de l'équipe de négociation de la dette.

Interrogé par les médias sur la décote de la dette espérée par Athènes, M. Tsakalotos a estimé que "tout était ouvert".

"C'est à l'Europe de décider si elle est une Europe démocratique (…) et une Europe démocratique a besoin d'écouter le peuple quand il parle, et le peuple a parlé", a-t-il dit.

La réduction du fardeau de la dette grecque, qui représente 175% du PIB, soit environ 316 milliards d'euros, est au cœur du programme économique et politique du parti Syriza d'Alexis Tsipras.

Mardi, après un long silence, la chancelière allemande Angela Merkel a consenti à féliciter Alexis Tsipras pour sa victoire, lui souhaitant "force et succès".

La majorité des ministres ont participé à la prestation civile de serment devant le président de la République, Carolos Papoulias, rompant avec la tradition en Grèce qui veut que cette cérémonie revête d'ordinaire un caractère religieux. Quelques-uns cependant l'ont respectée, se signant devant le chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce, comme le chef du parti souverainiste de droite des Grecs indépendants. En échange de son ralliement à M. Tsipras, Panos Kammenos a obtenu le ministère de la Défense.

La Bourse d'Athènes a fortement chuté à l'annonce de ce gouvernement, cédant jusqu'à 6,4% avant de limiter ses pertes à la fin de la séance, à -3,69%. L'obligation grecque à dix ans est remontée à 9,6%.

 

Source : Ladepeche.fr

Informations complémentaires :


Dette des Etats : confessions d'un assassin... par corsair31


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