Libération des quatre journalistes français otages en Syrie

Allez, une bonne nouvelle ; )

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Reuters/Reuters - Installation d'une banderole de soutien aux quatre journalistes français otages en Syrie
depuis juin 2013 sur la façade des bureaux parisiens du conseil régional d'Ile-de-France, en janvier dernier.
Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres, sont libres et en bonne santé, a annoncé
samedi l'Elysée. /Photo prise le 6 janvier 2014/REUTERS/Benoît Tessier

PARIS/ISTANBUL (Reuters) - Les quatre journalistes français otages en Syrie, Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres, sont libres et en bonne santé, a annoncé samedi l'Elysée, précisant qu'ils arriveraient en France "dans les prochaines heures".

Enlevés en juin 2013, ils sont arrivés en Turquie dans la nuit de vendredi à samedi, ont expliqué des responsables turcs. Ils se sont identifiés comme journalistes et ont été emmenés dans un commissariat dans la province de Sanliurfa.

"Merci beaucoup", a déclaré Didier François après sa libération, dans une vidéo diffusée par une télévision turque, où les quatre hommes apparaissent souriants.


Libération des 4 otages en Syrie par Gentside

"C'est très agréable de voir le ciel, de pouvoir marcher, de pouvoir parler librement", ajoute le reporter d'Europe 1, en faisant part de son espoir de revenir rapidement en France.

"Ils sont en bonne santé", a précisé un responsable turc. "L'ambassadeur de France en Turquie est en train d'organiser les choses. Il y a de grandes chances qu'ils partent rapidement."

Le président François Hollande, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et les familles les accueilleront à leur arrivée à l'aéroport militaire de Villacoublay (Yvelines). L'heure de leur retour n'était pas déterminée samedi en milieu d'après-midi.

"UN TRAVAIL LONG, DIFFICILE"

Selon l'agence de presse turque Dogan, les quatre journalistes ont été trouvés par des militaires turcs mains attachées et yeux bandés dans la province de Sanliurfa après avoir été amenés tard vendredi soir à la frontière par des inconnus.

Toujours selon cette agence, ils avaient été enlevés par des rebelles de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Cette organisation active initialement en Irak s'est ensuite implantée en Syrie à la faveur de la rébellion contre le régime de Bachar al Assad.

Didier François et le photographe Edouard Elias, qui travaillent pour Europe 1, ont été enlevés le 6 juin dans la région d'Alep. La radio a exprimé dans un communiqué "son immense soulagement et son immense bonheur" ainsi que sa "profonde reconnaissance aux pouvoirs publics".

Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été enlevés le 22 juin mais les autorités françaises ne l'avaient annoncé qu'en octobre.

Au moment de leur enlèvement, Nicolas Hénin préparait un reportage pour Le Point et la chaîne Arte et Pierre Torres devait couvrir des élections organisées par la municipalité de Rakka, dans le nord de la Syrie.

Leur libération, souligne Laurent Fabius dans un communiqué, "est le résultat d'un travail long, difficile, précis, nécessairement discret".

Alain Marsaud, ancien magistrat chargé des dossiers de terrorisme aujourd'hui député UMP des Français de l'étranger, a estimé sur I>TELE qu'"il y a toujours une contrepartie" et que "si ce n'est pas nous qui payons, c'est d'autres qui payent à la place".

"Nos amis, soit qataris soit des Emirats arabes unis, ont dû faire un geste", a-t-il ajouté. "Est-ce que ce geste c'est de l'argent, est-ce que ce geste ce sont des armes? Nous le saurons peut-être un jour, peut-être qu'on ne le saura jamais."

L'Elysée précise dans son communiqué que "le président de la République reste préoccupé par le sort des deux autres ressortissants français toujours détenus au Sahel", Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali, et Gilberto Rodriguez Léal, dont la capture en novembre 2012 dans l'ouest du Mali a été revendiquée par le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest).

"Il réaffirme son soutien à leurs familles et rappelle sa détermination et la mobilisation sans relâche des services de l'Etat pour obtenir leur libération."

(Jean-Baptiste Vey, Bertrand Boucey et Myriam Rivet à Paris, Seda Sezer à Istanbul; édité par Henri-Pierre André)

 

Source : Fr.reuters.com

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Un Syrien balance la vérité sur RMC...

 


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