Ce qu’il a fait ? Bah, il bouffait des humains…

 

Dans ce cas de figure qui est le plus fou la victime ou le boureau ?

Bien qu’elle puisse sembler fictive pour certains, c’est une crainte bien répandue dans notre société, chez les plus jeunes comme les plus vieux. La crainte d’un voisin, d’un passant ou même d’un homme de confiance. La crainte d’un couteau ou d’un fourneau. D’un humain qui mange des humains ; un cannibale. Il y a depuis toujours des cas de cannibalisme à travers le monde, que ce soit par survie, croyance ou simplement à cause d’une tendance étrange. Voici le cas de Armin Meiwes, un homme pas bien différent de votre voisin.

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Armin Meiwes

Grandi seul avec sa mère sur une ferme en Allemagne, eut une enfance difficile. Rejeté et marginalisé dès son enfance, il s’est vite forgé une personnalité indépendante. C’est à l’adolescence que Meiwes découvrira réellement son homosexualité et son penchant pour le sadomasochisme, et c’est grâce à Internet qu’il rencontrera ses premières fréquentations. Inscrit sur des sites de rencontres homosexuels sous le pseudonyme Franky le Boucher, il passait plusieurs heures par jour sur l’ordinateur. C’est d’ailleurs par là qu’il passera pour planifier son repas tant attendu.

En 1999, après la mort de sa mère, le Cannibale de Rothenburg prend possession de la ferme familiale qu’il emménage à son goût avec, entre autre, une salle de torture et une de dissection animale. C’est ensuite en 2001 qu’il publie plusieurs annonces sur Internet, mentionnant qu’il est à la recherche d’un homme qu’il pourrait manger, et que l’écriteau n’est pas une plaisanterie. Plusieurs dizaines de réponses lui sont données, si bien qu’il aura l’embarras du choix. Choix qui s’arrêtera sur Bernd Jürgen Armando Brandes, un ingénieur berlinois de 43 ans.

La rencontre officielle se fait au domicile de Meiwes où, après avoir eu des rapports sexuels et avoir enregistré sur vidéo le consentement total de Brandes, ils décident d’un commun accord de manger le pénis de celui-ci. Après cette expérience troublante, la victime est prête à se faire abattre puis éviscéré pour éventuellement être apprêté. « J’ai découpé quelque 30 kilos de viande, les meilleurs morceaux ont été conservés dans mon congélateur. » déclara-t-il lors de son procès. Parce que oui, il s’est fait prendre.

C’est un peu plus d’un an plus tard, alors qu’il avait lancé une annonce similaire à la première, qu’un étudiant alerta les autorités. On retrouva lors de la perquisition les restes du sacrifié dans le congélateur, attendant bien sagement d’être mangé. Meiwes fut condamné en janvier 2004 à 8 ans et demi de prison. Cette décision fut revue en 2006 et on lui rendit un verdict de réclusion criminelle à perpétuité.

Certains pourront dire que cet homme était un déviant, un fou qu’on aurait dû enfermer depuis déjà longtemps. Pourtant, lors de son procès, l’option de troubles psychologiques fut écartée après une évaluation professionnelle. Le crime alors commis par cet homme ne serait pas celui de tuer cet homme pour le manger, mais bien d’en avoir l’idée. Parce que du moment que vous avez envie de manger quelqu’un et qu’un homme vous regarde dans les yeux en disant « tue-moi », il faudrait être inconscient pour ne pas le faire. Logique, non ? 


Simon Landry-Désy sur Agoravox