Labourse message n° 17

 

Je vous passe le message n° 17 de Labourse paru sur le forum du Silence des loups étant donné que le n° 16 avait eu son petit succès. Bien sûr Labourse est un fin analyste, vous retrouverez ses commentaires sur leur site (je vous rassure la photo est de moi ;)

 
(1019 msg)

#1087861Posté le : le 31-01-2010 08:17:35     
Bonjour à tous

NEW MESSAGE N° 17

Ce message, dans la continuité du précédent, sera consacré à la tromperie médiatique.

Citation de : Labourse (au 20-01-2010 05:31:24)

Bonjour à tous

NEW MESSAGE N° 16

(...)
Extérieurement, la citadelle médiatique paraît imprenable.
Blindée. Verrouillée.

Mais des tirs d’archers peuvent toucher des cibles derrière les remparts.

(...)

Parce qu’il est des paroles qui ont plus de poids que les miennes, regardez en quels termes
notre seul prix Nobel d'économie Français, Maurice Allais, vous invitait à vous interroger en décembre dernier :

Contre les tabous indiscutés, par Maurice Allais
Tribune de Maurice Allais, parue dans l'hebdomadaire Marianne n°659 du 5 au 11 décembre 2009.

«(...) Cette attitude répétée soulève un problème concernant les grands médias en France : certains experts y sont autorisés et d'autres, interdits.
(…)
…ces experts se trompent dans leurs explications. Certains se trompent doublement en ignorant leur ignorance, mais d'autres, qui la connaissent et pourtant la dissimulent, trompent ainsi les Français.
(...)
Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter des ignorants ou des trompeurs
».
(...)
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

(...)

On retrouve donc dans le discours de Vincent Peillon les mêmes dénonciations que chez Maurice Allais.

Avons-nous là à faire à de très vilains adeptes du complot, à des marginaux, des extrémistes, des révolutionnaires
ou juste à des personnes inquiètent de la tournure qu'ont pris les choses ?

(...)

Il faut soutenir les tirs qui ciblent la citadelle médiatique.
Il faut faire mal aux journalistes collabos et soutenir ceux qui s'expriment contre l'omerta.

(...)
Libérez-vous !
Et alertez vos proches
Et interpellez vos élus

Labourse



Quels élus encore intègres auront assez de courage pour soulever de vraies questions ?

Nous attendons une véritable remise en cause de l'oligarchie médiatique qui verrouille l'information et distille la propagande pro-mondialiste.
Nous attendons que soit mis au banc des accusés le GIEC Médiatique (Groupement d'Intérêts Economiques Convergents).
Nous attendons que soit mis en cause tous ces vils experts économiques qui se sont employés à vanter les mérites de l'ingénierie financière, à légitimer la financiarisation de l'économie, alors même que l'éclatement du système était imminent.
Nous savons à présent que nous avons à faire soit à des incompétents notoires, soit à de cyniques menteurs.

En conséquence, qu'ils soient bannis des médias me paraît la plus naturelle des sanctions, que ce soit pour l'un ou autre de ces motifs.
Comment se fait-il qu'il n'en soit rien ?

CA VOUS PARAÎT NORMAL ? CA VOUS PARAÎT SAIN ?


Cette crise n'est pas tombée du ciel.
Elle a mûri durant de nombreuses années, au vu et au sus de toute personne qui s'intéressait à l'économie et à la finance.

Voyez par exemple cet article, qui remonte à presque 4 ans :

L’indice M3 n’est plus publié par la Réserve fédérale US
March 26th, 2006


(GlobalEurope2020-Newropeans-magazine.org, 24 mar 06) – Comme annoncé le 15 Février dernier par Leap/E2020, la Réserve Fédérale américaine a bien cessé hier 23 Mars 2006 de publier M3 (voir le Communiqué de la Réserve Fédérale), l’indicateur le plus fiable sur la quantité de Dollars US en circulation dans le monde. Le monde n’a plus aucune information fiable sur la valeur réelle du Dollar.

La Réserve fédérale américaine a également supprimé dans le même temps la parution de toute une série d’indicateurs secondaires (comme le montant des EuroDollars, les cessions en pension, les dépôts à terme de grands montants) qui permettraient de reconstruire M3 à partir d’autres agrégats. Il est important de noter que la Réserve Fédérale US continue de calculer M3 et les autres indicateurs. Elle n’arrête pas de recueillir ces données; mais désormais elle ne partage plus cette information avec les citoyens américains et le reste du monde.
(...)
Les Etats-Unis veulent désormais que le monde les croit sur parole quant à la valeur de leur monnaie. Dans un monde où la confiance qui leur est accordée est au plus bas depuis 1945,
ils font ainsi du Dollar l’acteur central de la crise systémique globale qui débute.
______________________________

Le 10 avril 2009, je vous livrais les propos (cf. page 1) d'un professeur et chroniqueur, Bernard Maris, lors interview qui remonte aujourd'hui à 2 ans, presque jour pour jour.

Crise financière : Entretient avec Bernard Maris

« la chute des bancaires peur entraîner la chute assez forte d’autres valeurs, industrielles ou quelles qu’elles soient (...)
on a un phénomène d’opacité totale qui est typique de la finance actuelle (...)
on n’est PAS dans un système de transparence, on n’est PAS dans un système d’auto-régulation, on n’est PAS dans un système d’efficience, on n’est PAS dans un système qui va à l’équilibre, on est dans un système d’opacité
les banques ont créé une industrie financière, une ingénierie financière, qui est extrêmement profitable pour elles, avec de nouveaux produits, très compliqués, qui captent beaucoup de valeurs réelles d’ailleurs, qui font sortir de la sphère réelle beaucoup de valeur, qui le pompent …y a un côté parasitaire…(…) on a une sphère financière qui est normalement chargé de faire tourner… de mettre de l’huile dans les rouages, pour faire tourner l’économie, mais qui capte à elle seule une grosse partie de la valeur produite…de la valeur travail, faut dire la vérité, le travail des gens (…) là c’est une sphère qui effectivement ne produit pas de valeur…au contraire elle en pompe. Et à partir du moment où elle s’hypertrophie, (…) si son fonctionnement capte trop de valeur de l’économie réelle, l’économie réelle peut s’arrêter; C’est ce qui se passe en ce moment.
»

IL n'y a plus personne aujourd'hui pour oser contester l'évidence du propos.
Hormis quelques irréductibles néo-cons.

Pourtant, à l'époque, il était considéré comme iconoclaste, tandis que nos brillants experts du GIEC Médiatique répandaient la propagande de leur pensée-unique.

Quels élus vont se décider à taper du poing sur la table pour exiger le rétablissement de la pluralité d'opinions dans les médias et le respect par les journalistes de la déontologie qu'exige leur profession ?

A quoi nous servent les élus s'ils ne nous représentent plus et s'ils ne font pas respecter les principes démocratique d'équité et de justice ?

L'indépendance des médias semble un sujet délicat à traiter en France.

En juillet 2008, un amendement était voté :

http://david-assouline.over-blog.net/article-21622...
Mercredi 30 juillet 2008 3 30 /07 /2008 19:58
L’amendement Assouline sur l’indépendance des médias

L’éditorialiste Bertrand Le Gendre souligne l’avancée que représente « L’amendement Assouline sur l’indépendance des médias ». Le Monde, le 26 juillet 2008

La Constitution garantit désormais “l’indépendance des médias”. Cet ajout à la Loi fondamentale est passé pratiquement inaperçu dans le brouhaha de la révision constitutionnelle. Injustement, car c’est l’un des “bonus” du texte que les parlementaires ont approuvé le 21 juillet.

Les spécialistes divergent sur la portée de cet ajout. Mais sa signification symbolique saute aux yeux. En 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, il s’est trouvé 539 parlementaires pour juger nécessaire de graver dans le marbre de la Constitution une évidence : la presse est indépendante dans une démocratie. 539 élus auxquels il faut ajouter tous ceux qui, à gauche, n’ont pas voté le projet de révision mais se réjouissent in petto que cette mesure y figure. Les sénateurs socialistes en particulier.

C’est sur l’initiative de l’un d’eux, David Assouline (Paris), qu’a été adopté un amendement précisant, à l’article 34 de la Constitution, que “la loi fixe les règles concernant (…) la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias”. C’était le vendredi 20 juin, en première lecture, après dîner, dans un hémicycle clairsemé. Le vote a eu lieu à main levée, après acquiescement explicite du rapporteur UMP du projet, Jean-Jacques Hyest (Seine-et-Marne).
Seule a pris la parole pour s’y opposer la garde des sceaux, Rachida Dati, prétextant que les principes énoncés par cet amendement étaient “déjà garantis au niveau constitutionnel”. Une demi-vérité qui n’a convaincu ni les sénateurs ni les députés, lesquels ont avalisé à leur tour l’amendement en seconde lecture.

La jurisprudence du Conseil constitutionnel garantit depuis les années 1980 le pluralisme des médias. Sur ce point Rachida Dati a raison. Ce qui est nouveau, c’est d’avoir donné force constitutionnelle à leur “indépendance”. Indépendance par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? Aux puissances de l’argent ? Au pouvoir politique ? L’amendement Assouline ouvre des perspectives innombrables aux défenseurs de la liberté d’expression.


Bien, bien.

Mais alors pourquoi, 18 mois plus tard, ces dénonciations de la part de Maurice Allais et de Vincent Peillon ?
Et pourquoi François Bayrou s'exprimait-t'il en ces termes il y a quelques jours :

25 janvier 2010
Indépendance des médias : "Il faut une nouvelle loi de séparation des pouvoirs, car les médias sont un pouvoir à part entière", pour François Bayrou

François Bayrou a répondu aux questions du quotidien "Libération", lundi 25 janvier :

Libération : Estimez-vous comme Vincent Peillon que les médias sont serviles ?

François Bayrou : Je n'emploierais pas ce terme pour l'ensemble des médias. Mais aujourd'hui, les Français nourrissent un sentiment de défiance sur le sujet de l'indépendance des médias. Pour les médias privés, c'est la structure de leur capital qui fait souvent question. Ces médias sont, pour certains des plus importants, détenus par des groupes ou des personnes dont tout le monde connaît la proximité, pour ne pas dire l'intimité, avec le pouvoir. Les pressions ne s'exercent pas tous les jours, mais en période critique, particulièrement électorale, des formes d'influences directes ou indirectes pèsent de tout leur poids. Il ne s'agit pas toujours de censure mais d'une prudence qui confine à l'autocensure.

Libération : Est-ce le pouvoir qui agit ou les amis du pouvoir qui devancent ses désirs ?

François Bayrou : Depuis longtemps, Nicolas Sarkozy a noué des amitiés, cultivé des intimités, rendu des services qui ont créé une connivence que tout le monde connaît et qui est souvent assumée au grand jour.

Libé : Comment libérer les médias de la possible influence du pouvoir exécutif ?

F.B. : Il est crucial d’instaurer une nouvelle loi de séparation des pouvoirs. Les médias doivent être considérés comme un pouvoir à part entière et protégés dans leur indépendance. L’indépendance de la presse est aussi vitale pour la démocratie que l’indépendance de la justice.

(...)

Propos recueillis par Christophe Forcari
.
(Source : http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/bayrou-lib...)

Le "coup" médiatique de Vincent Peillon a, quoi qu'il en soit, le mérite de réveiller le débat.

On m'a signalé ces 2 articles :

> France Télévisions : le Titanic
Ça s’agite tellement dans les coursives de l’information télévisée que panique et politique riment avec ce Titanic qui commence à prendre l’eau de toutes parts.

Et l’hystérie collective qui s’est emparée de quelques grand capitaines de l’audiovisuel à propos du mauvais coup que leur a portés Vincent Peillon est symptomatique d’un mal plus profond, qui déborde de ce que celui-ci souhaitait dévoiler.

(...)

> La question de l'indépendance des médias enfin placée au coeur du débat public
samedi 30 janvier 2010

1. Le scandale de l'abaissement généralisé des médias durant la campagne présidentielle
2. Des tentatives infructueuses pour lancer un débat sur l'indépendance des médias
3. Le "coup de Peillon"
___________________________

Et pendant que l'on réclame

L'indépendance des médias
la diversité des opinions
la liberté d'expression


les dossiers qui avancent discrètement sont tout autre :

LOPPSI 2 : chuuuuut, vous allez réveiller l’opinion publique...
vendredi 29 janvier 2010 par Archétype
(Source : Agoravox)
Je m’étais beaucoup inquiété de la nouvelle dérive sécuritaire que représente la loi LOPPSI 2 (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) en Juin dernier, lorsque des articles et réactions ont pu se faire entendre à la suite du dépôt du projet de loi. Mais depuis, silence, probablement dû aux reports et annonces floues. Et que découvre-je hier en fouillant un peu ? L’examen en commission parlementaire aura lieu ce mercredi, 27 janvier, et le débat commencera le 7 Février. Dans les médias, silence radio.
(...)

Dérive totalitaire, dérive sécuritaire,
ma conclusion sera la même que dans mon précédent message :

Il faut casser ce petit jeu qui se déroule à nos dépens.
Il faut soutenir les tirs qui ciblent la citadelle médiatique.
Il faut faire mal aux journalistes collabos et soutenir ceux qui s'expriment contre l'omerta.

Les médias vous ont trompé allègrement et vous trompent encore sans vergogne à propos de la crise financière, à propos des causes du réchauffement climatiques, à propos du H1N1.
Ils ne vous informent pas, ils diffusent la propagande des décideurs.
Ils vous conditionnent.

Libérez-vous !
Et alertez vos proches
Et interpellez vos élus

Labourse
édité le : 31-01-2010 08:19:19L'AT est à Labourse ce que Dieu est à la vie : un repère interprétable