A Chypre « l’Europe n’a rien fait pour nous, il est temps d’en sortir »

Hum ! Il est gentil Nicolas Doze, mais ce qu'il ne dit pas, c'est que dans le cadre de l'union bancaire, justement, si la BCE ne met pas en faillite les banques défectueuses, eh bien, elle doit les remettre à flot... Donc, comme on l'a encore vu récemment quand on s'engage à sauver les banques, on perd à chaque fois...

La dernière blague dans le secteur bancaire nous a coûté (à tous) 1000 milliards d'€uro, pour quel résultat ?

Et vous en redemandez encore ? Comme aux États-Unis, tout ce qui est injecté dans le secteur bancaire est capté par les méandres de la finance !

Et n'arrive jamais à l'économie réelle.... Ne soyez pas autistes comme nos dirigeants... Et ayez le courage de regarder le monde en face....

Reportage Craignant la fermeture définitive de leur banque, les employés de Laiki manifestaient ce jeudi soir devant le Parlement. Les députés ont repoussé le vote sur le fonds de solidarité à vendredi.

Par CORDÉLIA BONAL à Nicosie

«J’ai peur de perdre mon argent, mais j’ai surtout peur de perdre mon job, et j’ai peur pour mon pays.» Michalina, une jeune employée de la banque chypriote Laiki, est venue manifester avec ses collègues ce jeudi soir devant le Parlement à Nicosie. Aucun d'entre eux n'a travaillé cette semaine, depuis la fermeture des banques samedi dernier. Une grosse centaine de personnes est là, face à la rangée de policiers qui barre l’accès au bâtiment, où les députés étaient réunis depuis le début de soirée, pour dire «non» à la fermeture de leur banque. Laiki bank («Banque populaire», en grec), c’est la banque devenue maillon faible à Chypre. Celle dont les commerçants n’acceptent plus les chèques ou les cartes, celle devant laquelle on fait la queue pour retirer de l’argent au distributeur.

Deuxième établissement du pays après Bank of Cyprus, Laiki a dû être recapitalisée par l'Etat l'année dernière. Hier mercredi, une fusion des deux banques a été évoquée dans certains médias, puis un rachat par des investisseurs russes. Et ce jeudi, une nouvelle rumeur s’est propagée: cette fois, c’est la fermeture définitive pour la Laiki. La Banque centrale chypriote a démenti dans l’après-midi mais, dans le climat d'angoisse ambiant, les employés n'ont plus confiance. Par SMS et Facebook, ils se sont donné le mot : direction le Parlement. Les pancartes sont cinglantes : «Nous ne serons pas les esclaves de l’Allemagne», «Troïka go home», «Où est la solidarité?» (sous-entendu de l'Europe)...

« Nous sommes ici pas seulement pour sauver notre travail, mais tout notre système financier, qui est voué à la destruction si on cède à ce qu’exige la troïka», martèle Neoclis, salarié de Laiki depuis 33 ans. «L’Europe n’a rien fait pour nous, il est temps d’en sortir.» Katerina, une jeune Chypriote d’origine russe, en est tout aussi convaincue : «Nous sommes ici pour demander au Parlement de quitter l’Union européenne et l’eurozone. Depuis neuf ans que nous somme dans l’Europe, ça ne nous a rien apporté de bon. Si on en sort, on sera mis en défaut, ce sera dur, mais au moins on aura la tête haute, et on pourra construire.»

Dans la soirée, le Parlement a finalement reporté à demain vendredi le vote sur le projet de fonds de solidarité, élément clé du plan B que le gouvernement doit présenter à l’Eurogroupe lundi au plus tard, et sur la limitation des mouvements de capitaux pour éviter les retraits massifs à la réouverture des banques, prévue pour le moment mardi. Au même moment, l'agence de notation Standard and Poor’s annonçait avoir abaissé d’un cran la note de la dette de Chypre à «CCC».

 

Source(s) : Liberation.fr, Le Blog à lupus

Informations complémentaires :

 
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