L'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima va rejeter 11.500 tonnes d'eau radioactive dans le Pacifique

Alors qu'à Fukushila il y a maintenant une fuite dans le réacteur n° 2, le gouvernement, selon son secrétaire général Yukio Edano, y a autorisé ces déversements, comme "mesure d'urgence inévitable". Toutefois, a-t-il noté, "même si la contamination sera diluée dans l'océan, plus cela va durer, plus de particules radioactives seront relâchées et plus l'impact sur l'océan sera important. Nous enjoignons fermement TEPCO à agir immédiatement pour traiter cela".

Il est rassurant de noter du reste... que d'après Le Point : Trois des six réacteurs de la centrale, dont le combustible menaçait de fondre, sont désormais dans un état stable, a-t-il toutefois ajouté.

Je vous laisse découvrir les détails dans l'article ci-dessous du Nouvel Observateur,

Update 26.02.2016 : Fukushima : 5 ans après, Tepco avoue avoir menti sur la gravité de l'état des réacteurs...

TOKYO (AP) — Tokyo Electric Power (TEPCO), l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé lundi le rejet de 11.500 tonnes d'eau radioactive accumulée dans les installations accidentées par le tsunami du 11 mars. Les techniciens ont par ailleurs commencé à utiliser du colorant blanc pour tenter de localiser une fuite d'eau radioactive s'écoulant dans l'océan.

Depuis le séisme de magnitude 9 et le tsunami qui ont endommagé le système d'alimentation électrique de la centrale située à 250 km au nord-est de Tokyo, techniciens, pompiers et soldats ont déversé des milliers de tonnes d'eau pour refroidir les barres de combustible des réacteurs et les empêcher de fondre totalement.

CPS.SEQ26.040411154605.photo02.photo.default-419x512.jpgMais cette eau radioactive a inondé les bâtiments, galeries et tunnels de service de la centrale. "Nous devons nous débarrasser de l'eau accumulée et décontaminer les lieux afin de revenir à notre tâche principale, restaurer les capacités de refroidissement aussi rapidement que possible", a expliqué lundi Hidehiko Nishiyama, un porte-parole de l'Agence de sûreté nucléaire japonaise (NISA).

A cette fin, TEPCO a dans un premier temps rejeté 10.000 tonnes d'eau dont les taux sont 500 fois supérieurs aux limites légales. D'après un porte-parole de TEPCO, ce rejet va libérer de la place pour stocker une importante quantité d'eau encore plus radioactive. Par ailleurs, 1.500 tonnes d'eau devaient être relâchés d'une fosse située sous les bâtiments des réacteurs 5 et 6.

Le gouvernement, selon son secrétaire général Yukio Edano, a autorisé ces déversements, "mesure d'urgence inévitable". Toutefois, a-t-il noté, "même si la contamination sera diluée dans l'océan, plus cela va durer, plus de particules radioactives seront relâchées et plus l'impact sur l'océan sera important. Nous enjoignons fermement TEPCO à agir immédiatement pour traiter cela".

La centrale de Fukushima, en effet, est fissurée et de l'eau radioactive s'écoule directement dans le Pacifique, dont le rivage n'est distant que de quelques dizaines de mètres. Une brèche de 20 cm a été découverte ce week-end dans le béton d'une fosse de maintenance. Elle a été remplie de béton mais les techniciens n'ont pas réussi à le faire sécher.

Ils ont injecté dimanche un mélange de sciure, de papier journal et d'un polymère spécial dans une tuyauterie reliant la fosse au reste du système. Mais cette tentative de colmatage a également échoué, et les ingénieurs veulent à présent localiser précisément l'origine de la fuite. "Il pourrait y avoir d'autres passages par lesquels l'eau pourrait s'infiltrer", confirme Hidehiko Nishiyama. Plusieurs dizaines de kilos d'un colorant blanc ont donc été déversés pour tenter de visualiser le trajet emprunté par l'eau, qui contient des taux d'iode radioactif 10.000 fois supérieurs à la limite légale.

Parallèlement, TEPCO a annoncé avoir commandé des barrières extérieures de confinement destinées à limiter l'écoulement d'eau. L'exploitant, critiqué au Japon pour sa gestion de la crise, a reconnu dimanche qu'il faudrait "plusieurs mois" pour parvenir à stabiliser la situation à Fukushima Dai-ichi (Fukushima 1), complexe comportant six réacteurs. Et plusieurs années seront vraisemblablement nécessaire pour décontaminer le site et le sécuriser: les réacteurs refroidis à l'eau de mer, corrosive, ne pourront plus être exploités.

Selon le dernier bilan toujours provisoire de la police, le séisme de magnitude 9 et le tsunami ont fait 12.175 morts, tandis que 15.489 personnes restent portées disparues. Des dizaines de milliers de personnes demeurent sans abri dans le nord-est du pays. AP

Source : Le Nouvel Obs

Information complémentaires :


Crise nucléaire au Japon : quelles conséquences ? par Senat


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