A La Rochelle, Martine Aubry dénonce l'"été de honte" de Sarkozy

(Temps de lecture: 2 - 3 minutes)
0.0 of 5 (0 Votes)

Martine_aubry.jpg

Le moins que l'on puisse dire c'est que Martine Aubry semble plutôt realiste pour cette rentrée.

LA ROCHELLE, Charente-Maritime (Reuters) - Martine Aubry est sortie jeudi de son silence médiatique pour dénoncer "l'été de honte" infligé par Nicolas Sarkozy aux Français avec sa politique de sécurité et d'immigration.

"Nous sommes là pour dire qu'une autre France est possible", a déclaré le premier secrétaire du Parti socialiste à son arrivée à La Rochelle, où s'ouvre vendredi l'université d'été du PS.

"La France a été abîmée, salie, c'est indigne", a déclaré la maire de Lille devant la presse puis devant les militants de Charente-Maritime. "J'ai eu l'impression d'un été de honte".

Quand Nicolas Sarkozy fait le lien entre délinquance et immigration ou qu'il ordonne l'expulsion des Roms, il "bafoue les valeurs de notre République" et "salit notre pays à l'étranger", a-t-elle ajouté.

La dirigeante du PS s'était contentée jusqu'alors d'un simple communiqué début août pour dénoncer la "dérive antirépublicaine" du gouvernement.

"Je n'ai pas voulu m'inscrire là-dedans", a-t-elle expliqué jeudi soir.

La direction du PS a défendu sa stratégie, estimant qu'il ne fallait pas participer à la surenchère sécuritaire du gouvernement.

"Elle est le chef du principal parti d'opposition, pas la mouche du coche", souligne le secrétaire national Guillaume Bachelay. "Son agenda c'est celui des Français, pas celui de Sarkozy".

LES CANDIDATS ? "LES FRANCAIS S'EN FOUTENT!"

Martine Aubry s'est également félicitée que les Français ne se soient "pas laissé prendre" à la "vaste opération de manipulation" du président de la République.

"Quand on a un échec, on change de politique, on ne cherche pas des boucs émissaires", a-t-elle lancé à l'adresse de Nicolas Sarkozy.

Devant les journalistes, elle a tenté d'éluder les questions sur la compétition présidentielle au sein du PS, relancée avant La Rochelle par une série de sondages favorables à la gauche et quelques confidences de ténors.

A quelques jours de la rentrée sociale, elle a donné le ton de l'université d'été, mettant les uns et les autres en garde contre l'étalage des ambitions personnelles.

"La France va mal. Nous ne sommes pas sortis de la crise (...) cette rentrée scolaire va être très difficile (...) la sécurité c'est une catastrophe (...) et vous me demandez de savoir si je vais présenter ma candidature en décembre, en janvier ou en décembre ? Les Français s'en foutent", a-t-elle lancé.

Dans l'ouvrage "Petits meurtres entre camarades", paru jeudi, l'ancienne ministre de l'Emploi déclare, entre autres, qu'elle décidera si elle est candidate aux primaires présidentielles du PS avant fin 2010.

"Ma seule ambition, c'est qu'un d'entre-nous puisse aider à changer la France", a-t-elle expliqué à La Rochelle, insistant sur "2010, temps du projet" socialiste.

"Après le temps sera venu du choix. Je soutiendrai le mieux placé, celui qui incarnera le mieux l'espoir pour les Français", a-t-elle ajouté.

Laure Bretton, édité par Gérard Bon

Source : Reuters

Informations complémentaires :

Marianne2.fr : L'université d'été de la Rochelle a déjà eu lieu...
La Depeche.fr :
Strauss-Kahn et Aubry en pole position
Les Echos :
Université d'été du PS : le débat sur les primaires relancé
 


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s