N'oubliez jamais l'histoire... (informations complémentaires).
16 juin 2013 Par Sam La Touch
J'avais écrit dans un précédent billet que l'UE était l'amortisseur économique des USA. Son incapacité à pouvoir faire marcher la planche à billet, son addiction en conséquence à l'argent jeté de "l'hélicoptère Ben" alias la Fed, sa monnaie forte fragilise fortement son économie. Ainsi l'UE se retrouve non compétitive pour ses exportations face au Japon, aux USA ou aux BRICS mais aussi au sein de son propre marché interne. Elle ne peut faire face aux importations à bas prix qui favorise la déflation salariale (déja existante en Grèce, Espagne, Portugal...) et in fine la déflation économique tout court. La déflation économique est un mal endémique, insidieux et chronique dont il est difficile de se débarrasser à en croire la déflation chronique qui ravage le Japon depuis plus d'une décade. La signature d'un accord "transatlantique" de libre-échange risque d'accentuer cette pression déflationniste face à une économie qui n'est plus compétitive à l'export et risquera de se retrouver submergée par des biens états-uniens très compétitifs qui affaibliront son marché interne et sa propre industrie.
"Aux États-Unis la consommation ne repart pas. La FED achète et fait monter le marché, c’est totalement mécaniste".
L'accord "transatlantique" en choisissant de renforcer prioritairement la « libre-concurrence » et la compétitivité pourrait donc soulager transitoirement l'économie US en lui favorisant des débouchés mais dans une non symétrie évidente. Alors que le gouvernement français pousse des cocorico ronflant relayé par une presse au pas au sujet de la sauvegarde de l'exception culturelle, il n'y a pas beaucoup de débats sur le fond de l'accord de libre-échange "transatlantique" et ses effets potentiellement dévastateurs dans le contexte économique critique actuel de l'UE piégée par sa monnaie forte. De plus, cet accord de libre-échange commercial "transatlantique" risque de renforcer le pouvoir des marchés financiers et des multinationales sur les pouvoirs politiques locaux avec une menace non négligeable d'intensification de la privatisation des services publics. Ce sont donc les multinationales au détriment des PME qui pourront se tailler une part belle sur ce marché gigantesque tansatlantique présenté comme un rempart face aux appétits grandissants des BRICS. L'UE en crise pourrait à nouveau servir de tampon économique à la crise états-unienne et s'en retrouver encore plus affaiblie tant d'un point de vue économique que politique.
Si tant est que les gouvernements de l'UE aient de véritables marges de manoeuvre politique au regard de l'hyperpuissance états-unienne, les ramenant de fait dans un rapport de soumission néocoloniale de plus en plus évident. Il ne faut pas oublier non plus le volet sécuritaire de cet accord qui prévoit un renforcement du contrôle de la population au sein de ce marché. La multinationale Thalès a été chargée par le gouvernement français de surveiller le web et les mobiles pour le compte de la justice française, mais le gouvernement semble avoir un contrôle limité sur ce que fait réellement cette société. D'autres part il table sur le réseau PRISM pour accentuer la surveillance de ses propres citoyens au nom de la prétendue lutte contre le terrorisme. Déja dans un rapport parlementaire français daté de 2004, la mission d'information sur la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme constatait que les USA "ont des capacités en matière de renseignement technique qui sont sans commune mesure avec celles des Européen", mais que "le partage des renseignements « captés » par les capacités techniques américaines (...) semble très satisfaisant". Qu'est-ce que cela sera après un tel accord ?
"Aux États-Unis la consommation ne repart pas. La FED achète et fait monter le marché, c’est totalement mécaniste".
L'accord "transatlantique" en choisissant de renforcer prioritairement la « libre-concurrence » et la compétitivité pourrait donc soulager transitoirement l'économie US en lui favorisant des débouchés mais dans une non symétrie évidente. Alors que le gouvernement français pousse des cocorico ronflant relayé par une presse au pas au sujet de la sauvegarde de l'exception culturelle, il n'y a pas beaucoup de débats sur le fond de l'accord de libre-échange "transatlantique" et ses effets potentiellement dévastateurs dans le contexte économique critique actuel de l'UE piégée par sa monnaie forte. De plus, cet accord de libre-échange commercial "transatlantique" risque de renforcer le pouvoir des marchés financiers et des multinationales sur les pouvoirs politiques locaux avec une menace non négligeable d'intensification de la privatisation des services publics. Ce sont donc les multinationales au détriment des PME qui pourront se tailler une part belle sur ce marché gigantesque tansatlantique présenté comme un rempart face aux appétits grandissants des BRICS. L'UE en crise pourrait à nouveau servir de tampon économique à la crise états-unienne et s'en retrouver encore plus affaiblie tant d'un point de vue économique que politique.
Si tant est que les gouvernements de l'UE aient de véritables marges de manoeuvre politique au regard de l'hyperpuissance états-unienne, les ramenant de fait dans un rapport de soumission néocoloniale de plus en plus évident. Il ne faut pas oublier non plus le volet sécuritaire de cet accord qui prévoit un renforcement du contrôle de la population au sein de ce marché. La multinationale Thalès a été chargée par le gouvernement français de surveiller le web et les mobiles pour le compte de la justice française, mais le gouvernement semble avoir un contrôle limité sur ce que fait réellement cette société. D'autres part il table sur le réseau PRISM pour accentuer la surveillance de ses propres citoyens au nom de la prétendue lutte contre le terrorisme. Déja dans un rapport parlementaire français daté de 2004, la mission d'information sur la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme constatait que les USA "ont des capacités en matière de renseignement technique qui sont sans commune mesure avec celles des Européen", mais que "le partage des renseignements « captés » par les capacités techniques américaines (...) semble très satisfaisant". Qu'est-ce que cela sera après un tel accord ?
Source : Blogs.mediapart.fr
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Exclusif : Humanite.fr publie les bases de travail pour l’accord de libre-échange transatlantique
De Gaulle échange les dollars contre l'or par capetien_cherifien