Des milliers de manifestants défilent contre Monsanto

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Des manifestants contre le géant de la biotechnologie agricole Monsanto, et contre les OGM, dans le cadre
d'une mobilisation mondiale, le 23 mai 2015 à Toulouse (Photo REMY GABALDA. AFP)

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en France contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d’une mobilisation mondiale.

Des appels à manifester avaient été lancés dans 35 villes françaises au total, mais également dans de nombreuses villes à travers le monde (plus de 400 dans une quarantaine de pays).

A Paris, de 2000 à 3000 personnes ont effectué une marche entre la place Denfert-Rochereau et le Champs-de-Mars, accompagnées par des percussions.

A l’appel de collectifs citoyens et de nombreuses associations comme Greenpeace, le collectif «Alternatiba» ou «stop Tafta», les manifestants ont défilé derrière la banderole «Paris marche contre Monsanto», scandant notamment «Vade retro Monsanto», «Monsanto non, ma santé oui» ou encore «Des OGM ? on n’en veut pas !».

Parmi les manifestants figurait Marie-Monique Robin, l’auteur du livre «Le monde sans Monsanto» qui a dénoncé samedi matin sur RTL un scandale à venir du type de celui de l’amiante. «L’enjeu est énorme», a-t-elle ajouté.

A Rennes, environ 1400 personnes, selon la police, ont manifesté dans le centre-ville, dans un cortège coloré réunissant des personnes de tous âges, au son de roulements de tambour.

«Je pense beaucoup aux enfants que je pourrais avoir plus tard», a expliqué l’une des participantes, Aurélia, 28 ans, coiffée d’un épi de maïs en papier barré d’un «stop OGM».

L’herbicide Roundup, produit-phare de Monsanto récemment classé comme «cancérogène probable» par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé, était particulièrement ciblé par les manifestants : «Envie d’un petit suicide collectif ? Ayez le réflexe Roundup», proclamait ainsi une pancarte, au-dessous d’une tête de mort en carton.

1400 personnes ont également défilé à Nantes et 1600 à Lorient où les manifestants, partis du centre-ville, ont rejoint le port de commerce de Kergroise, l’une des portes d’entrée du soja transgénique en France.

A Toulouse, plusieurs dizaines de manifestants ont envahi samedi le rayon jardinerie d’un hypermarché près de Toulouse, pour en retirer les flacons d’herbicides - tel le Roundup.

A Strasbourg, entre 800 et un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement européen, avant de se coucher sur le sol pour observer une minute de silence devant le Conseil de l’Europe, «en hommage aux victimes existantes et à venir empoisonnées par les pesticides», selon l’un des organisateurs.

A Lyon, quelque 500 personnes ont défilé dans le centre, arborant des affiches colorées et des petits panneaux moquant les firmes agrochimiques.

300 personnes ont également manifesté à Tours.

Pour le collectif citoyen «les Engraineurs», qui a organisé les manifestations en France, cette mobilisation vise à œuvrer en faveur d'«une agriculture respectueuse de la santé des travailleurs, des consommateurs et des générations futures, pour un nouveau modèle agricole respectueux de l’environnement».

Lancée en 2013 par la mouvance Occupy, la Marche mondiale contre Monsanto se réclame «d’une dynamique citoyenne, autogérée par les groupes qui s’en emparent localement».

En Suisse, environ 2500 personnes ont manifesté dans les villes de Bâle et de Morgues où Monsanto possède son siège pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

500 personnes ont, par ailleurs, défilé à Ouagadougou (Burkina Faso) contre le géant américain qui a introduit le coton transgénique dans le pays en 2003.

 

Source : Liberation.fr avec Afp

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Le Monde selon Monsanto
 

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