Christine Lagarde : renvoyée devant la justice mais… toujours en poste au FMI

L’ancienne ministre de l’Economie de Sarkozy, Christine Lagarde, devra bien comparaître en procès dans le cadre du fol arbitrage Tapie pour lequel elle est accusée de "négligence."

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Christine Lagarde, illustration - Evan Vucci/AP/SIPA

Christine Lagarde, actuellement à la tête du Fonds monétaire international pensait en avoir fini. Las ! L’ancienne ministre de l’Economie devra bien comparaître en procès dans le cadre du fol arbitrage Tapie à l’issue duquel 400 millions d’euros avait été accordés, en 2008, à l’homme d’affaires au titre de préjudice moral subi par ce dernier dans la vente d’Adidas. Le tout avec la bénédiction donc de Christine Lagarde.

Or, il s’est avéré que ledit arbitrage, privé, avait été tout sauf impartial, Bernard Tapie ayant notamment noué des liens avec l’un des trois arbitres chargés de statuer en toute indépendance.

Poursuivie quant à elle pour « négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique », Christine Lagarde avait pourtant bénéficié en septembre dernier d’un réquisitoire favorable puisque dans son cas,  par le procureur général de la Cour de cassation près de la Cour de justice de la République (CJR). Mais la commission d'instruction de la même CJR a décidé de ne pas suivre cet avis. L’intéressée a d’ailleurs elle-aussi choisi de ne pas suivre la décision de la commission d’instruction dans la mesure où elle compte bien faire appel. Rappellons qu'elle avait initialement été entendue par la justice en vue d'une mise en examen pour « complicité de faux et de détournement de fonds publics. »

Quelle qu’en soit l’issue, la décision fait un peu tâche dans le CV immaculée de celle que le libéral Financial Times n’hésitait pas à qualifier, outre Manche, de « meilleure » ministre des Finances de la zone euro en 2009. Surtout pour une très probable candidate à sa réélection (le mandat de Lagarde à la tête du FMI arrive à son terme en juillet 2016, ndlr).

Pas vraiment ébranlé, le FMI continue, lui, « d’apporter » sa confiance à sa directrice générale, a-t-il fait savoir par le biais de son porte-parole. Il n’est pas le seul, Michel Sapin, l’actuel ministre des Finances, estime en effet que l'ancienne ministre de Sarkozy « est présumée innocente » et qu’elle peut par conséquent rester à son poste. Après tout, il y a bien des présumés innocents, en France, candidats à la présidence de la République !

 

Source : Marianne.net

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