Affaire Bygmalion - Révélations d'un homme de l'ombre - (Envoyé spécial)

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Tous ces politiques prétendent « aimer la France » et les Français(es), alors que la seule chose qu’ils aiment, c’est eux-mêmes, comprenez bien que la politique « à papa » , c’est fini... La seule solution que nous ayons pour éviter ces dérives c’est une forme de démocratie directe (Informations complémentaires en bas d'article).

Le reportage sur l’agence de communication soupçonnée d’avoir permis un financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 est diffusé jeudi soir.

L’émission qui a mis le feu aux hauts étages de France Télévisions et incarné « la » polémique de la rentrée des médias arrive sur les écrans, jeudi 29 septembre. « Affaire Bygmalion : révélations d’un homme de l’ombre » est l’un des trois sujets annoncés au programme d’« Envoyé spécial », le magazine d’information de France 2, désormais présenté par la journaliste Elise Lucet.

Signé par Tristan Waleckx, ce reportage présente le témoignage de Franck Attal, un des fondateurs de l’agence de communication soupçonnée d’avoir permis un financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, et qui a organisé quarante-quatre meetings du président-candidat. Un extrait en a été diffusé lors du journal de 20 heures de France 2, le 8 septembre.

Dans les premiers jours de septembre, la date de diffusion de cette enquête a provoqué un conflit ouvert entre Mme Lucet et Michel Field, le directeur de l’information de France Télévisions. Celui-ci estimait que le sujet devait être programmé en dehors de la période de campagne officielle de la primaire des Républicains, qui court du 21 septembre au 27 novembre.

L’argument de M. Field était que la diffusion d’un sujet mettant en cause l’un des candidats à cette primaire, Nicolas Sarkozy, dans une affaire pour laquelle le parquet a demandé son renvoi en correctionnelle, pourrait être perçue comme une façon d’intervenir dans la campagne, ou donner lieu à polémique.

Field cherchait-il à ménager Sarkozy ?

Ce raisonnement n’a pas convaincu l’équipe d’« Envoyé spécial » : il revenait selon elle à attendre décembre pour diffuser un témoignage clé, et à accepter que le calendrier journalistique se plie à l’agenda politique.

Prolongé sur la scène médiatique, le différend est devenu une affaire publique. M. Field cherchait-il à ménager Nicolas Sarkozy, avec lequel des échanges avaient lieu, parallèlement, pour préparer sa venue, le 15 septembre, à la première de la nouvelle « Emission politique » de France Télévisions ? Se montrait-il trop accommodant, comme il avait semblé l’être dans ses échanges avec l’Elysée en amont d’une émission avec François Hollande, en avril ?

Contrainte d’intervenir, la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, a finalement choisi de maintenir la diffusion au 29 septembre, en expliquant que l’actualité le justifiait. Une façon de ne pas désavouer ouvertement son directeur de l’information, en nuançant la règle édictée par celui-ci d’une exception d’actualité, tout en accédant au vœu d’Elise Lucet et de son équipe.

Déjà auréolée du succès de l’émission « Cash investigation », la journaliste avait été chargée, avant l’été, de piloter les magazines d’information proposés le jeudi soir par France 2, et notamment « Envoyé spécial », que M. Field voulait redynamiser.

Elise Lucet, cible du camp sarkozyste

L’affaire a renforcé sa position, au point que c’est elle qui communique aujourd’hui, dans les médias, sur les leçons de cet épisode. « L’affaire Bygmalion fait jurisprudence, a-t-elle ainsi récemment déclaré. Je suis persuadée que des émissions politiques et d’investigation peuvent cohabiter à l’antenne sans aucun problème et même se compléter. »

Cette position éminente fait également d’Elise Lucet une cible, notamment dans le camp sarkozyste. Dans son livre-programme Tout pour la France, Nicolas Sarkozy semble l’évoquer lorsqu’il fait référence à l’« investigation racoleuse » menée selon lui par le service public.

Et mercredi 28 septembre, la maire du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, qui soutient l’ancien président, l’a violemment attaquée sur l’antenne de Franceinfo : « Dites-moi ce que Madame Lucet a révélé dans sa vie ? Quel est le fait d’arme de sa carrière journalistique ?, s’est-t-elle interrogée. Elle faisait des ménages, elle se faisait payer par des boîtes pour faire des ménages, pour animer. » Une affirmation immédiatement démentie par la journaliste sur l’antenne de France Inter.

Source : Le Monde.fr

 

Informations complémentaires :

Bygmalion 24 10 2016 


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