Hausse des salaires : la pression monte dans les entreprises

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Tout juste lamentable, 0,2% d’augmentation ! (hors inflation du tabac) ! Pendant ce temps les actionnaires qui captent 60% des bénéfices des entreprises se gavent avec 52 milliards d’€uros de dividendes, ceci est bien la preuve qu’ils n’ont rien compris, (ou plutôt font semblant). Ce qu’il faut, c’est au contraire augmenter les salaires, car ainsi les gens pourront consommer, ce qui créera de la demande, et les entreprise produiront et de facto devront embaucher… Mais tant que ça marche et que personne ne dit rien, ils continuent à engraisser les actionnaires sur le dos des travailleurs

That’s all…

Amitiés.

f.

Augmentation Salariale 22 02 2018
Certains établissements bancaires ont, pour la première fois depuis plusieurs années, prévu des augmentations
générales en 2018. - Crédits photo : © Florence BROCHOIRE / SIGNATURES/SIGNATURES

En 2018, les augmentations seront un peu meilleures. Mais les revendications s'amplifient.

Après des années de vaches maigres, les augmentations font leur retour sur les feuilles de paie en 2018. Selon une enquête du cabinet de conseil Deloitte, «cette année est encourageante car, pour la première fois depuis 2011, les sociétés prévoient une augmentation de 2%, toutes populations confondues». Le cabinet LHH-Altedia table de son côté sur une hausse de 1,8%. En 2017, selon le ministre du Travail, les salaires ont augmenté en moyenne de 1,3% pour une inflation (hors tabac) de 1,1%. Les salariés ont donc gagné 0,2 point de pouvoir d'achat. Avec des prévisions d'inflation tournant pour l'instant autour de 1,2%, 2018 s'annonce donc légèrement meilleure pour les salariés. Sans aucune euphorie toutefois.

D'autant que les augmentations devraient se concentrer sur l'individuel (+ 1,52% en moyenne), contre un modeste + 0,48% pour les coups de pouce généraux, selon Deloitte. Malgré la reprise, les entreprises ont choisi de rester très raisonnables, afin de préserver leurs marges de manœuvre et leur compétitivité.

Certains établissements bancaires ont, pour la première fois depuis plusieurs années, prévu des augmentations générales en 2018.

Bien sûr, le panorama varie selon les métiers. L'informatique, où les difficultés de recrutement perdurent, reste particulièrement bien lotie avec des hausses supérieures à la moyenne, selon LHH-Altedia. De l'autre côté du spectre, la finance s'affiche désormais en parent pauvre. Toutefois, le rebond dans ce secteur, même modeste, constitue déjà une avancée, comparé aux années de crise. Certains établissements bancaires ont ainsi, pour la première fois depuis plusieurs années, prévu des augmentations générales en 2018.

C'est le cas du groupe Crédit mutuel CM11, où l'ensemble des salariés verront leur fiche de paie augmenter de 1%, avec un minimum de 350 euros. Chez BNP Paribas, la hausse générale atteindra 0,6%. Dans le groupe BPCE, seule la Banque populaire a obtenu une majoration. En revanche, rien n'est prévu à la Société générale. Ces dernières années, les augmentations étaient ponctuelles. Les salariés touchaient essentiellement des primes, souvent accompagnées d'un complément de l'intéressement et/ou de l'abondement versé par la banque.

Pouvoir d'achat

L'industrie devrait de son côté afficher des augmentations dans la moyenne générale. Avec quelques beaux coups de pouce pour les secteurs en tension. Ainsi, le cabinet de conseil Robert Walters table sur une hausse de 6 à 10% pour les cadres du BTP. Sachant qu'en 2017 ce même cabinet avait déjà enregistré des augmentations de salaire de 5 à 8% pour la même population. Cette embellie réservée aux cadres s'explique simplement. Entre 2008 et 2016, le bâtiment a perdu 170.000 emplois. L'activité repartant (+ 4,7% en 2017, + 2,4% escomptés en 2018 selon la Fédération française du bâtiment), les embauches suivent. Et dans certains métiers, comme les conducteurs de travaux, il devient difficile de trouver des candidats qualifiés.

Cette prudence générale des entreprises en matière de salaires - hormis quelques métiers spécifiques  - se justifie économiquement par le ralentissement de la productivité en France - les rémunérations devant théoriquement rester corrélées à cet indicateur de performance. Elle est toutefois difficile à admettre pour les salariés. Après s'être serré la ceinture des années, et alors que les bonnes nouvelles sur les résultats des entreprises et la conjoncture s'enchaînent, ils attendent un effort plus conséquent de leurs employeurs. D'autant que le gouvernement peine à convaincre de l'efficacité de son coup de pouce suscité par la diminution de cotisations salariales (en partie compensées par une hausse de la CSG).

La mobilisation autour des salaires à Air France illustre bien cette nouvelle tension. Tout comme l'appel à la grève ce week-end sur trois réseaux d'autoroutes de l'ouest et du sud de la France appartenant au groupe Vinci, pour une «augmentation décente» des salaires, lancé par plusieurs syndicats.

Dans d'autres secteurs, si le conflit n'est pas déclaré, les négociations salariales sont difficiles. Mercredi, les syndicats représentatifs du transport routier de marchandises ont dénoncé des propositions «inacceptables» du patronat. Ce dernier met sur la table une augmentation de 1,2%, quand FO demande 1,5%. Faute d'avancées à la réunion du 6 mars, les syndicats préviennent qu'ils «prendront leurs responsabilités».

Chez Renault, les NAO (négociations annuelles obligatoires) sur les rémunérations ont également débuté dans une ambiance électrique, alors que le constructeur a annoncé un bénéfice record de 5,1 milliards d'euros en 2017. CGT et SUD dénoncent la baisse des primes. Baisse qui s'explique, selon la direction, par le versement en 2017 d'une prime exceptionnelle. SUD, qui appelle les salariés «à se mobiliser dans les prochains jours», réclame une hausse générale de salaire de 300 euros par mois.

 

Source : Le Figaro.fr

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