Nestlé, Coca, Carrefour... De grandes marques remettent la consigne au goût du jour (Le Figaro)

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J’ai vu cela récemment avec Coca-Cola à mon supermarché, et j’avais été étonné, surtout après le reportage de Cash investigation sur la pollution environnementale de la firme à cause de ses bouteilles en plastique. Aussi, voici un petit coup de pub pour ces enseignes qui se prennent en main et réagissent. Pour les plus anciens rappelez-vous ces temps où on ramenait les bouteilles en verre au supermarché pour gagner quelques centimes pour s'acheter des bonbons. La conduite était vertueuse et responsabilisait les gens, aussi si c'était possible avant pourquoi pas à nouveau, en tout cas avec la pollution des plastiques il faudra bien réagir, car ce n'est ni plus ni moins qu'une question de survie.

Consigne 29 01 2019

En collaboration avec une vingtaine de géants de la grande distribution, une plateforme de commerce en ligne, Loop, va proposer des produits dans des emballages consignés, réutilisables ou recyclables. Ce service sera proposé dès le printemps à Paris et New-York.

La consigne ne sera bientôt plus uniquement l'apanage d'une poignée d'épiceries solidaires. Pressés de trouver des alternatives au plastique, les industriels se lancent eux aussi dans le zéro déchet. Vingt-cinq multinationales de la grande distribution, dont Procter&Gamble, Nestlé, PepsiCo, Unilever, Coca-Cola, Mondelez, Danone, ou encore le français Carrefour, vont commercialiser des produits vendus dans des emballages consignés, réutilisables ou recyclables via un site de commerce en ligne baptisé Loop.

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Cette plateforme, présentée officiellement jeudi dernier lors du Forum économique de Davos, a été lancée par l'entreprise américaine Terracycle, présente dans une vingtaine de pays et spécialisée dans le traitement de déchets difficiles à recycler. Elle propose de «collecter les produits usagés sur le pas-de-porte des consommateurs en vue d'un recyclage et d'une réutilisation», précise un communiqué.

D'abord testé à Paris et New-York

L'opération sera testée à partir du mois de mai à Paris et New-York, avant d'être élargie à d'autres grandes villes comme Londres, Toronto, Tokyo, San Francisco. Tom Szaky, PDG de TerraCycle, ambitionne de «créer une nouvelle façon de consommer des produits de manière plus responsable», dans des «emballages durables, réutilisables ou entièrement recyclables».

Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Il s'agit d'un site de commerce en ligne sur lequel vous trouverez des produits de consommation courante : pâtes, huiles, biscuits, jus de fruit, produits de beauté et d'entretien. Lors du lancement, une centaine de références sera disponible. La particularité est que vous n'achetez que le produit et non son emballage, fabriqué dans un matériau réutilisable ou recyclable : acier pour les céréales, aluminium pour le shampoing, manche durable pour les brosse à dents (seule la tête se remplace)...

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Une fois le contenu consommé, un transporteur partenaire vient récupérer les contenants à domicile. Ces derniers seront ensuite «nettoyés et réutilisés pour une future commande, ou recyclés», précise Loop dans un communiqué. «S'il y a des produits usagés récupérables, comme des couches, des tampons, des rasoirs ou des parties de brosse à dents, ils seront récupérés en vue d'une réutilisation ou d'un recyclage», précise encore la plateforme. Les allers-retours se feront dans un sac spécifique destiné à éliminer les cartons et autres emballages. Il sera aussi possible de souscrire un abonnement pour recevoir le même produit une fois le contenant vide renvoyé. Les produits coûteront environ le même prix que les mêmes produits avec emballage à usage unique. Mais il faudra régler une caution de quelques euros pour la consigne et les frais de transport : 25 euros de livraison à la première commande, gratuit à partir de 12 produits.

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Pour les industriels, ce projet n'est pas forcément immédiatement rentable, mais c'est une façon de répondre à cette tendance de consommation du zéro déchet à laquelle les consommateurs sont de plus en plus sensibles. Et ce trente ans après la disparition des bouteilles consignées, délaissées au profit des emballages plastiques et les bouteilles en verre à usage unique.

 

Source : Le Figaro.fr

 

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