Pesticides : L’Etat imposera des « zones de non-traitement » si riverains, élus et agriculteurs ne trouvent pas d’accord (20 minutes)

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5 mètres, ce n'est pas assez, surtout que ces saloperies sont aérotransportées avec le vent, sinon c'est une bonne nouvelle. Les choses avancent, et les agriculteurs semblent avoir bien compris l'intérêt du Bio, souhaitons qu'il y ait encore plus de conversion puisqu'il y a une forte demande de la part des consommateurs. (si les supermarchés ne se font pas 75% de marge sur les produits Bio...)

Round Up 30 08 2019
Des fausses bouteilles de Roundup pendant la manifestation en soutien au maire de Langouët Daniel Cueff le 22
août 2019. — AFP

Dialogue et zones de protection dans la guerre contre les pesticides. L’Etat imposera des « zones de non-traitement », où l’épandage de produits phytosanitaires sur les cultures sera interdit, si riverains, élus et agriculteurs n’arrivent pas à se mettre d’accord pour établir ensemble des « chartes » territoriales d’épandage, a prévenu le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume jeudi.

« Nous mettons en place des chartes départementales, des chartes territoriales dans lesquelles les riverains, les agriculteurs, les élus, sous l’autorité du préfet, doivent se mettre d’accord pour les zones d’épandage. S’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, alors nous mettrons en place ce qu’on appelle des zones de non-traitement. Le conseil d’Etat nous l’a demandé » a déclaré le ministre sur CNews jeudi matin.

Zone de 2 à 5 mètres autour des habitations

Sans préciser quelles étaient les limites dans le temps pour cet exercice de démocratie locale. « Si au bout d’un champ, il y a un mur ou une haie, il n’y a pas de problème pour continuer à épandre, même si (à terme) nous voulons sortir des pesticides » a-t-il indiqué, en évoquant par ailleurs, de manière très floue, la possibilité d’une zone de « deux » à « cinq » mètres autour des habitations.

Vif débat sur les pesticides

Ces propos répondent au vif débat en cours en France sur le sujet. Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), qui a tenté de prendre un arrêté interdisant l’utilisation de pesticides à moins de 150 mètres de toute construction, s'est fait retoquer par la justice administrative. D’autres élus locaux tentent de réglementer les conditions d’usage de ces produits.

Après le président Emmanuel Macron qui a déclaré le soutenir « dans ses intentions », la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a affirmé mardi partager « totalement la préoccupation du maire de Langouët » et annoncé qu’un projet de réglementation était à l’étude pour instaurer une « zone minimale entre les épandages et les habitations ».

Objectif 15% des exploitations en bio

Le principal syndicat agricole FNSEA s’est, lui, prononcé pour des solutions « au cas par cas » plutôt qu’une stricte délimitation imposée par l’Etat, qui réduirait la surface agricole utile et ainsi les revenus des agriculteurs français, déjà passablement fragilisés. « La plupart du temps ce n’est pas l’agriculture, l’arboriculture, la viticulture qui s’est approchée des villages, ce sont les lotissements qui ont poussé et qui sont allés s’implanter au milieu des champs » a noté Didier Guillaume.

Le ministre a par ailleurs salué la multiplication des conversions d’exploitations en agriculture biologique : « 6000 agriculteurs en plus cette année, nous sommes à 7,5% de la surface agricole utile en bio », a-t-il dit en rappelant l’objectif de 15%. « Nous allons y arriver. »

 

Source : 20 minutes.fr

 

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