Guillaume dit « non » à des zones de 150 mètres sans pesticides (Reuters)

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Pesticides 150m
Le ministre français de l'Agriculture, Didier Guillaume, s'est dit mercredi opposé à l'instauration de zones sans pesticides
dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit mercredi opposé à l’instauration de zones sans pesticides dans un rayon de 150 mètres autour de toute habitation.

Une telle mesure, qu’un maire breton a prise dans sa commune avant de se heurter à une décision de justice, empêcherait l’agriculture française d’assurer l’autonomie alimentaire du pays - “une folie pour le consommateur” - et gonflerait donc les importations, a justifié l’ex-sénateur socialiste sur Europe1.

“S’il devait y avoir des zones de non-traitement de 150 mètres autour de toutes les habitations, alors ça serait la plus grosse artificialisation des terres jamais obtenue”, a également justifié Didier Guillaume.

Le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), Daniel Cueff, a tenté d’interdire l’épandage de produits phytosanitaires à moins de 150 mètres des maisons d’habitation en signant un arrêté municipal, que le tribunal administratif de Rennes a suspendu dans la foulée, fin août.

Dans une interview accordée à Konbini le 23 août, Emmanuel Macron a dit soutenir les “intentions” du maire et reconnu la légitimité de ses “motivations”, tout en soulignant qu’il ne pouvait cautionner un arrêté qui “ne respecte pas la loi”.

La ministre de la Transition Ecologique, Elisabeth Borne, a pour sa part dit partager “totalement la préoccupation” de l’élu breton. Elle a également promis de soumettre sous peu un projet de nouvelle réglementation à une consultation.

Sur Europe1, Didier Guillaume a renvoyé à une disposition de la loi de 2018 sur l’agriculture et l’alimentation, qui prévoit de subordonner, à compter du 1er janvier 2020, l’usage de pesticides à des “chartes” locales.

“Ce que je souhaite, comme le Premier ministre l’a arbitré, c’est que nous savons qu’au 1er janvier 2020 il y aura des zones de non-traitement qui seront mises en place là où il il n’y aura pas eu de charte de riverains”, a-t-il dit.

Didier Guillaume a également parlé de possibles bandes sans pesticides de trois à cinq mètres.

“C’est le sens du pragmatisme”, a salué la présidente du puissant syndicat agricole FNSEA, Christiane Lambert, lors de sa conférence de presse de rentrée, dénonçant le “harcèlement” dont les agriculteurs seraient la cible et les chiffres “farfelus” des anti-pesticides.

“On a besoin de traiter nos cultures”, a-t-elle argué. “L’agriculture sans phyto aujourd’hui, ce n’est pas possible, et je pense que demain, ça ne le sera pas non plus.”

Simon Carraud et Sybille de La Hamaide, édité par Sophie Louet et Yves Clarisse

Source : Reuters

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