Eric Woerth conteste toute anomalie dans la vente de Compiègne

Droit de réponse pour Eric Woerth, qui s'indigne du procès fait à la vente de Compiègne. Même s'il est question de bail, si c'est le cas, qu'il reponde du fait que la vente s'est déroulée sans enchères à une de ses connaissance.

PARIS (Reuters) - Le ministre du Travail, Eric Woerth, conteste toute anomalie dans la vente à des connaissances d'une parcelle de la forêt de Compiègne (Oise) effectuée en sa qualité de ministre du Budget.

Les hebdomadaires "Le Canard enchaîné" et "Marianne" s'étonnent que cette parcelle, comprenant un hippodrome et un golf, ait été cédée de gré à gré, sans appel d'offres, pour 2,5 millions d'euros à une société de course, alors qu'elle en vaudrait, selon eux, dix fois plus.

"C'est n'importe quoi !", a dit le ministre à RTL, en marge du défilé du 14-Juillet.

"Ca n'a pas été vendu une bouchée de pain, ça a été vendu à l'estimation des domaines (...) dans le cadre d'une politique de vente des propriétés immobilières de l'Etat", a-t-il ajouté.

D'après "Le Canard" et "Marianne", six jours avant son départ du ministère du Budget en mars 2010, Eric Woerth a imposé par arrêté à l'Office national des forêts de vendre ce terrain de 57 hectares à une association privée, la Société des courses de Compiègne jusqu'alors locataire des lieux.

"Des dossiers comme ça, on peut en trouver 1.000, 1.200, 1.300, 1.500. Il n'y a évidemment pas de sous-estimation d'un bien, (...) c'est juste pas constructible, c'est juste un terrain pour un hippodrome", a répondu Eric Woerth. "C'est juste normal de faire ça".

Concernant le prix de vente, il a déclaré : "Ce type de terrain, ça vaut ce que vaut son utilisation".

Antoine Gillibert, président de la Société de courses de Compiègne, a déclaré sur RTL qu'il n'a "jamais vu" Eric Woerth.

Il a précisé que le prix de 2,5 millions d'euros lui avait paru cher, car il comptait plutôt, dit-il, sur un prix de 1,5 million. L'association était déjà locataire depuis 120 ans et le terrain est inconstructible, a-t-il expliqué.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Loup Fiévet


Source : Reuters

Informations complémentaires :

France Info (Audio) : Compiègne, son golf et son hippodrome... bradés ?

Les Echos.fr : Eric Woerth toujours sous pression
Tribune de Genève :
Les affaires Woerth continuent d’empoisonner le gouvernement



 

 


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