La famille de Cédric Chouviat, mort à la suite d’un contrôle policier, demande la suspension des quatre policiers impliqués (Le Monde.fr)

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Incroyable on s'en était émus à l'époque, clairement après enquête c'est la clef d'étranglement qui lui a brisé le larynx, et il est mort 2 jours plus tard d'un arrêt cardiaque, et c'est aussi la technique qui a tué Georges Flyod aux USA, et là aussi il avait 3 policiers sur le dos. Alors pourquoi cette technique est-elle encore utilisée en 2020 ? Il doit bien y avoir d'autres façons de maîtriser un individu sans prendre le risque de le tuer non ?

Et encore là, est-ce qu'un placage ventral est justifié pour histoire de plaque sale et une altercation ?

J'ai écouté l'audio clairement, il les a gentiment provoqué en fin d'intervention, mais est-ce que la réaction 'normale' de la police doit être la force et un placage ventral quand on se fait chambrer ?

Voilà, comme tout le monde, j'ai déjà eu affaire à la police (rien de grave), mais il est vrai que c'est la roulette russe en fait, ça dépend sur qui vous tombez... Et ça, c'est dangereux...

Alors est-il normal en 2020 de risquer sa vie à chaque contrôle de police ? (Moi, personnellement, c'est le sentiment diffus qui me reste...)

Pourquoi les caméras des policiers ne tiennent pas la charge ? Pourquoi doivent-ils les déclencher manuellement ? Qui s'est goinfré encore dans cette affaire ?

Mais j'ai une question plus immédiate : Que va devenir la famille de  Cédric Chouviat  ?

Castaner ou les policiers incriminés vont-ils les prendre en charge ? Financièrement je parle bien sûr.

Je ne sais pas, je pose la question.... Que prévoit la loi ?

f.

Après les révélations du « Monde » et « Mediapart », elle demande à Emmanuel Macron d’interdire la clé d’étranglement et le plaquage ventral.

C’est directement à Emmanuel Macron que la famille de Cédric Chouviat a adressé son message, mêlant incompréhension et colère, mardi 23 juin, lors d’une conférence de presse organisée au lendemain des révélations du Monde et de Mediapart sur les derniers mots prononcés par ce livreur de 43 ans, mort à l’issue d’un contrôle routier sur le quai Branly à Paris le 3 janvier, qui a crié à sept reprises « j’étouffe ». Ses proches ont demandé au président de la République de suspendre les quatre fonctionnaires mis en cause et d’interdire définitivement la clé d’étranglement et le plaquage ventral, les deux techniques policières utilisées ce jour-là.

« Nous lançons un appel au calme », a expliqué en préambule Me William Bourdon, l’un des trois avocats de la famille. « La France ce n’est pas les Etats-Unis mais la France se rapproche des Etats-Unis », a-t-il ajouté, parlant d’une « logique répressive » à l’œuvre au sein des forces de l’ordre. Pour son confrère, Me Arié Alimi, qui a salué le travail « colossal » des juges d’instruction dans ce dossier, ce drame doit provoquer un électrochoc dans l’institution policière : « C’est bien le plaquage ventral et la clé d’étranglement qui ont tué Cédric Chouviat. Aujourd’hui tout le monde sait que ces techniques tuent », a-t-il expliqué, demandant lui aussi leur interdiction. « Combien de morts attendons-nous pour que les techniques policières puissent changer ? » a renchéri Me Vincent Brengarth.

« On ne lui a laissé aucune chance de survie »

Les trois avocats ont également dénoncé « la pression politique lamentable » exercée par les syndicats de police. Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner avait annoncé lors d’une conférence de presse, lundi 8 juin, la suppression de la clé d’étranglement. Mais à la suite des tractations avec les organisations, consigne avait été donnée par le directeur général de la police nationale de continuer à utiliser cette technique, en attendant la réflexion sur une méthode de substitution.

Lors de cette conférence de presse, les membres de la famille de Cédric Chouviat – ses parents, ses cinq enfants, sa veuve et sa sœur – se sont succédé au micro. « On est dans une totale incompréhension », a résumé Sofia, l’une des filles du défunt, qui a demandé une réponse « rapide » du chef de l’Etat. « On ne lui a laissé aucune chance de survie, a regretté Christian Chouviat, son père. En gros c’est “crève salopard, parce que ta plaque était sale. Il a crié “j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe, j’étouffe. Mais on y va, on continue. »

A la suite des révélations du Monde et de Mediapart, l’avocat de deux des policiers, MLaurent-Franck Liénard, a assuré, lundi 22 juin, que ses clients n’avaient pas entendu cet appel à l’aide, au cours de l’interpellation. Cédric Chouviat portait encore son casque de scooter. Ils avaient prodigué par la suite les premiers secours, alors que l’homme faisait un malaise cardiaque. Lors de la conférence de presse, la famille a regretté qu’aucun des policiers n’ait eu un mot de condoléances à leur égard depuis janvier.

Source : Lemonde.fr

Informations complémentaires :

 
La Famille De  Cedric Chouviat
La famille de Cédric Chouviat lors d'un rassemblement à sa mémoire le 12 janvier
à Levallois. − GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP


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