Pierre Laurent prédit une rentrée sociale agitée

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Le PCF n'est pas mort, et le fait savoir en prenant la défense des salariés de Total à Dunkerque.

Le nouveau patron du Parti communiste lancera en septembre le premier acte des campagnes électorales de 2012. 

Coeur Pierre Laurent guette la vague annoncée de la contestation sociale. Aussi bien à Dunkerque (Nord) jeudi, où le nouveau secrétaire national du PCF a effectué sa rentrée politique sur les bords de la mer du Nord en compagnie d'ouvriers de la raffinerie Total menacée de fermeture et de familles réunies par le parti, qu'à Seignosse (Landes) pour une université d'été organisée ce week-end sur les plages de l'Atlantique. Le successeur de Marie-George Buffet n'a encore qu'une notoriété très relative (avant même de parler d'une éventuelle popularité) et son expérience politique reste limitée. Mais les rendez-vous sociaux d'une rentrée qu'il a jugée jeudi «exceptionnelle» sont l'occasion inespérée d'apprendre à nager dans le grand bain de la politique.

Tel Jean Bart, héros de la cité du Nord qui partit en guerre au XVIIe siècle contre ceux qui spéculaient sur le blé et affamaient la France, Pierre Laurent a lancé jeudi, devant quelque 5 000 personnes, son «combat contre la loi du fric et celle des marchés financiers». En ligne de mire : la réforme des retraites, objet de la mobilisation politique et syndicale du 7 septembre au cours de laquelle la gauche de la gauche compte faire entendre sa voix.

Selon Laurent, «Nicolas Sarkozy est acculé», la réforme des retraites «est rejetée». Et pour tenter malgré tout de la faire passer «à n'importe quel prix», il aurait choisi «la pire des fuites en avant» en «essayant de détourner la colère populaire sur des boucs émissaires : les Roms, les jeunes, les Français nés de parents étrangers et naturalisés». Décidé à se faire le porte-parole des ouvriers de la raffinerie Total sur le plan national, le patron du PCF a dénoncé devant eux «les vrais délinquants», à savoir «le groupe Total qui fait des milliards de profit et piétine la justice» et «le gouvernement, complice du scandale».

 

«Pacte d'union populaire» 

Pierre Laurent compte redire ce week-end, lors de son intervention, son attachement au Front de gauche qui est essentiellement, pour le moment, une alliance avec l'ancien PS et député européen Jean-Luc Mélenchon, patron du Parti de gauche. Celui-ci tient ce week-end à Grenoble sa propre université d'été. Les deux hommes se sont rencontrés discrètement mercredi afin d'organiser le lancement, le 11 septembre lors de la Fête de l'Humanité, d'un «pacte d'union populaire».

En réalité, ce pacte se veut le soutènement des campagnes présidentielle et législatives de 2012. Elles seront menées en commun si l'union n'éclate pas sur l'écueil du choix du candidat. La volonté de Mélenchon d'être le candidat unique du Front de gauche agace nombre de communistes. Député du Nord tendance communiste orthodoxe, Alain Bocquet est hostile à une candidature externe au parti et rappelle son ambition. «Si les camarades le souhaitent, je suis moi-même candidat.» Mais d'autres noms sont aussi évoqués comme celui d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme.

Pierre Laurent, dont on ignore s'il veut se présenter, tient à éviter le piège de la personnalisation. Il tente de se convaincre que «les gens s'intéressent au projet de ceux qui proposent une réelle alternative à gauche, pas au nom de leur candidat».

LIRE AUSSI :

» Retraites : les syndicats se préparent à l'affrontement


Source : Le Figaro

L'Express : Les communistes à la croisée des chemins
AFP :
Le secrétaire national du PCF annonce une rentrée sociale "exceptionnelle"
La Voix Du Nord :
Raffinerie Total, intersyndicale non rompue et soutien du PCF

 


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