Le bras de fer sur les retraites ne faiblit pas

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Excellent ! Bravo pour le coup de force. Moi j'étais avec vous par la pensée. On verra bien si à ce rythme, nos dirigeants restent sourds bien longtemps, à ce niveau c'est de l'autisme. Comme je le disais : taxons les Flux Financiers au niveau national, les grosses entreprises qui ne payent pas l'impôt volumétriquement à leurs tailles, les démons de banquiers. Les spéculateurs sur les matières premières, et il y a bien d'autres propositions. L'argent existe, il faut avoir le courage de le prendre là où il est.

PARIS (Reuters) - Les syndicats français ont estimé samedi avoir réussi leur pari d'élargir la contestation contre la réforme des retraites en mobilisant environ trois millions de manifestants pour la troisième fois en un mois.

Comme lors des précédentes journées d'action, les 7 et 23 septembre, une bataille de chiffres les oppose au gouvernement, qui a dénombré 899.000 manifestants dans toute la France, soit une baisse de 10% en neuf jours.

Pour le gouvernement, l'amplification annoncée du mouvement n'a pas eu lieu et il faut persévérer dans la pédagogie.

"La mobilisation est forte mais du même ordre", a dit le ministre du Travail Eric Woerth sur France 3.

"Il y a un supplément d'information à donner à nos concitoyens", mais "il y a un cadre général de la réforme (...) qu'on ne peut pas changer", a-t-il souligné, en référence au report de l'âge légal de la retraite, de 60 à 62 ans, clef de voûte de la réforme âprement combattue par les syndicats et l'opposition.

Les dirigeants syndicaux, qui se réuniront lundi pour affiner leur stratégie, ont exhorté le gouvernement à sortir de son "blocage".

Si les grandes centrales divergent sur le bien-fondé d'une grève reconductible, elles ont d'ores et déjà programmé une nouvelle journée d'action, le mardi 12 octobre.

Le projet de loi, approuvé le 15 septembre par les députés, sera alors en cours d'examen par les sénateurs, auxquels les syndicats réclament des modifications substantielles.

Samedi, la CFDT a fait état de 2,9 millions de personnes mobilisées dans toute la France et la CGT a dénombré "près de trois millions" de manifestants.

"ON NE RECULERA PAS"

En province, la mobilisation était en hausse à Toulouse, Nantes, Lyon ou encore Bordeaux, selon les syndicats. En revanche, à Marseille comme à Lille, les organisateurs ont fait état d'une participation en baisse.

"C'est l'une des manifestations les plus importantes depuis dix ans", s'est félicité François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT pour qui la majorité ne peut plus fermer les écoutilles.

"Réunir trois fois trois millions de personnes, c'est forcément une réussite", a déclaré le numéro un de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, qui juge le gouvernement "complètement gelé" sur sa réforme.

Tant Nicolas Sarkozy que le ministre du Travail assurent depuis le printemps qu'ils ne céderont pas sur les "bornes d'âge" fixées par la réforme.

"Si nous revenons sur ces mesures, il n'y a plus d'équilibre financier de la réforme. Il n'en est donc pas question", a dit le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, sur i>Télé.

En face, rassérénés par l'arrivée de nouveaux visages dans les cortèges - salariés du privé ou jeunes - les syndicats n'entendent pas baisser la garde.

"On ne reculera pas", a prévenu Bernard Thibault.

"Ce soutien populaire nous engage à continuer", a déclaré en écho François Chérèque, qui réclame "des gestes apaisants du gouvernement pour enfin ouvrir le dialogue et construire une vraie réforme".

POUSSETTES DANS LES DÉFILÉS

A l'unisson, la dirigeante du Parti socialiste, Martine Aubry, s'est tournée vers François Fillon, qui multiplie ses prises de distance avec Nicolas Sarkozy depuis la fin de l'été.

"Puisqu'il dit qu'il pense différemment, le Premier ministre devrait dire: 'On arrête tout, on recommence, on met tout sur la table et on fait une nouvelle réforme juste et efficace'", a-t-elle déclaré à Paris, où elle a manifesté à l'instar des autres dirigeants de gauche, de Cécile Duflot (Verts) à Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche).

Fait rare dans l'histoire sociale, les syndicats avaient choisi un week-end pour manifester afin de limiter le sacrifice consenti par leurs sympathisants en journées de salaire perdues et de faire venir de "nouveaux publics".

Pour Bernard Thibault, cette diversité dans les cortèges, c'est même "le fait politique principal" de cette nouvelle journée d'action.

Le collectif "la retraite une affaire de jeunes", qui regroupe 26 organisations politiques et syndicales, a fait état de 15.000 jeunes dans le cortège parisien.

"C'est familial, il y a des poussettes, c'est la France qui manifeste", s'est félicité un dirigeant CGT à Toulouse, où la mobilisation était en hausse, toutes sources confondues.

Laure Bretton et Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser


Source :
Reuters

Informations complémentaires :

France Info (Audio) : Retraites : forte mobilisation, sur fond de bataille de chiffres
Le Nouvel Obs :
Retraites: nouvelle journée de forte mobilisation
Liberation.fr :
Retraites, le pari d’une mobilisation en famille


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