Les opposants à la réforme des retraites font monter la pression

Les médias informent, et désinforment, faisant souffler le chaud et le froid sur la mobilisation. N’oubliez pas qu’ils sont tous complices, et essayent de diriger le flux comme ils peuvent, flux de contestation devenu épidermique et qui ne faiblit pas. Les jeunes ingénus et exacerbés par tant d’infâmes politiques sont en première ligne, eux qui n’ont pas encore l’expérience du CRS se font défoncer à coup de Flash Ball. C’est pour eux, une nouvelle expérience qui ne ressemble pas aux tant aimés jeux vidéos.  Mais en tout cas, ils savent viser contrairement à des syndicats bien trop dociles. Il y a aussi des francs-tireurs, et si les raffineries sont en danger, le gouvernement réagit et envoie les CRS, beau dialogue en perspective. Mais on l’avait compris comme le disent certains bien placés « ce n’est pas la rue qui dirige ». Aussi si le mouvement se durcit et se radicalise, il est possible que le non dialogue s’essouffle et que l’on ait recours à d’autres alternatives. Les intérêts à protéger sont bien trop importants pour laisser cela à quelques « gaulois ». Alors, avec  15 % d’intention de vote tous les espoirs sont permis.  Surtout qu’il ne faut pas rigoler, car tout était synchronisé et c’est bientôt la livraison des jouets

opposant_retraite.jpg

PARIS (Reuters) - Les opposants à la réforme des retraites ont fait monter la pression vendredi avec les 12 raffineries du pays maintenant en grève, l'entrée des chauffeurs routiers dans le mouvement, la mobilisation toujours forte des lycéens et des perturbations persistantes du trafic SNCF.

A la veille d'une cinquième journée nationale d'action depuis la rentrée, la menace d'une pénurie de carburant s'est précisée avec l'arrêt de l'oléoduc Trapil, qui dessert une partie de la région parisienne et ses aéroports.

Aéroports de Paris (ADP) dit ne pas avoir d'inquiétude dans l'immédiat pour l'approvisionnement en carburant car les aéroports disposent de plusieurs jours de stocks.

Le gouvernement a engagé pour la première fois les forces de l'ordre pour débloquer trois dépôts de carburant à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Bassens (Gironde) et Cournon (Puy-de-Dôme).

Les salariés des terminaux pétroliers de Fos-Lavera (Bouches-du-Rhône) sont entrés, eux, dans leur 19e jour consécutif de grève, un record pour ce site, a annoncé la direction du port. Soixante-deux navires sont affectés, dont une cinquantaine de pétroliers.

La CFDT, premier syndicat de chauffeurs routiers, a appelé les salariés du secteur à se joindre au mouvement en organisant des barrages filtrants ou des opérations "escargot".

Est envisagée aussi l'aide aux syndicalistes du secteur de l'énergie pour bloquer les dépôts de carburant et les raffineries ainsi que les plates-formes de ravitaillement desservant la distribution, a dit à Reuters le secrétaire général de la CFDT Route, Maxime Dumont.

TRAFIC SNCF PERTURBÉ

Bernard Thibault, patron de la CGT, pense que les grévistes peuvent réussir. "Ce mouvement est durablement ancré dans le pays. Le gouvernement joue le pourrissement, voire l'usure de ce mouvement, je pense que nous avons les moyens de le décevoir", a-t-il dit sur LCI.

La SNCF prévoit deux TGV sur trois en moyenne en provenance ou à destination de Paris et un sur quatre de province à province ainsi que des perturbations sur les trains Téoz et Intercité. Il y avait 15,5% de grévistes selon la direction, un chiffre en baisse par rapport aux deux journées précédentes.

Le mouvement s'est poursuivi parallèlement dans les lycées. Selon le ministère de l'Education nationale, 306 lycées étaient perturbés vendredi matin. Le syndicat lycéen UNL parle, lui, de 900 établissements concernés, dont 550 totalement bloqués.

"Le mouvement continue et nous appelons les lycéens à se joindre aux manifestations de samedi et à poursuivre l'action aussi longtemps qu'il le faudra", a dit à Reuters Victor Colombani, président de l'UNL.

Après un incident jeudi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), où un lycéen de 16 ans a été gravement blessé par un tir de flashball, le préfet de Paris a rappelé les règles d'usage de cette arme. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a demandé pour sa part aux préfets de limiter l'usage de la force au "strict nécessaire".

LE PS DEMANDE LA SUSPENSION DU DÉBAT

Le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a maintenu la ligne de fermeté du gouvernement. "La réforme des retraites, nous devons la faire, nous n'avons aucun autre choix", a-t-il dit sur France Info.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, dans sa première grande intervention depuis le début des grèves reconductibles cette semaine, a demandé jeudi soir sur France 2 la suspension du débat au Sénat.

La haute assemblée doit en principe voter mercredi sur l'ensemble du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale le 15 septembre. Ne resteront plus ensuite que les étapes de la commission mixte paritaire députés-sénateurs et la promulgation du texte.

Les syndicats s'opposent en particulier aux deux principales mesures de la réforme, le relèvement de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite, et le passage de 65 à 67 ans pour un départ à taux plein. Ces deux articles ont été adoptés par les sénateurs.

Après la journée d'action de samedi, les syndicats appellent à une nouvelle journée d'action mardi.

Service France, édité par Patrick Vignal


Source :
Reuters

Informations complémentaires :

Le Parisien.fr :
EN DIRECT. Lycéens : heurts dans le Val-de-Marne, 47 interpellations
Le Point.fr :
RETRAITES - Une nouvelle journée d'action annoncée pour le 19 octobre
Le Parisien.fr :
Retraites: réunion cruciale des syndicats, blocage des raffineries


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s