Strauss-Kahn : meilleur adversaire pour les partis alternatifs ?

Parce que c’est à mon sens, justement ce matin, c'est une des meilleures façons d’être positif sur cette actu française. Je vous propose une approche du cas DSK par Marianne. DSK pressé de se déclarer par Martine Aubry, qui avoue ambitionner de faire la même politique que lui... (sic). De plus la prestation ci-dessous de sieur Mélenchon est fidèle à elle-même, mais au lieu de rigoler il devrait se méfier… Ce n'est pas extrêmement rassurant. Dans nos sociétés de consommation, qu’il ne sous-estime pas l'effet 'marque'..., même si c’est traitre, durant les 5 minutes improbables du vote, ça peut être un réflexe trompeur pour certains fidèles aux médias et qui agissent en toute bonne foi.


Mélenchon sur Strauss Kahn
envoyé par Antipenseunique. - L'info internationale vidéo.

Dominique Strauss-Kahn va-t-il se présenter en 2012 ? C'est en tout cas ce que souhaite le blogueur gaulliste Laurent Pinsolle, pour qui le directeur général du FMI, en tant que partisan assumé de la globalisation néolibérale, serait l'adversaire parfait pour tous les candidats alternatifs.

Nous saurons dans six mois s’il quitte prématurément son mandat du FMI pour se lancer dans la course aux primaires socialistes. Il y a fort à parier qu’il soit le candidat tant il a fait le vide comme Ségolène Royal en 2006. Et si c’était la meilleure des nouvelles pour les alternatifs ?

Le candidat des sondages

Rarement les sondages ont été aussi tranchés en faveur d’un candidat. Si Ségolène Royal dominait le paysage socialiste en 2006, jamais elle n’avait été donnée aussi largement gagnante face à Nicolas Sarkozy au second tour. Aujourd’hui, DSK domine largement ses rivaux, dans le cadre de primaires, au premier tour et plus encore au second tour. Il se retrouve dans la situation d'Édouard Balladur en 1994 et il est donc probable qu’il cède à la tentation et se présente.

Il a même deux avantages par rapport à ce dernier : il se retrouverait face à un président sortant très impopulaire et il représenterait l’opposition. Bref, comme semblent l’indiquer ses interventions ou celles de ses proches, il est probable qu’il aille, d’autant plus que ses rivaux peinent aujourd’hui à distancer Marine Le Pen, comme le montre le dernier sondage de Marianne. Résultat, le PS devrait soutenir le candidat qui lui offre les meilleures chances de gagner.

Bien sûr, les sondages sont aléatoires, mais aucun de ses rivaux ne s’est imposé. Ségolène Royal s’est plutôt affaiblie et Martine Aubry ne profite pas de sa position. Les deux pourraient bien le soutenir quand il se déclarera. Arnaud Montebourg et Manuel Valls restent dans la seconde division. Et si les médias continuent à chanter les louanges de François Hollande, ce dernier s’est davantage imposé dans les rédactions (y compris du Figaro ) qu’auprès des Français…

Le candidat du système

Et si finalement, c’était une bonne nouvelle ? Après tout, subsiste encore chez certains l’espoir que le PS pourrait proposer une véritable alternative à la globalisation néolibérale, du fait de l’épisode 1981-83. Pourtant, les « socialistes » ont au moins autant contribué que la droite au grand mouvement de déréglementation comme le soulignent Frédéric Lordon ou Jean-Pierre Chevènement. Du coup, la candidature de DSK pourrait doucher définitivement ces espoirs.

En effet, DSK a le mérite de présenter un programme qui ne cache pas son adhésion à la globalisation néolibérale. Il propose d’aller plus loin sur la voie de l’intégration européenne, en mettant sous tutelle les Etats d’une manière qui serait inenvisageable aux Etats-Unis. Et il ne faut pas compter sur lui pour remettre en cause le libre-échange, la libre-circulation des mouvements de capitaux, la déréglementation financière ou l’indépendance des banques centrales.

Bref, DSK est sans doute le meilleur représentant de tout ce que les gaullistes et les républicains de gauche veulent combattre. Le débat politique pourrait grandement gagner en clarté s’il était le candidat du PS en 2012 et il devrait favoriser l’émergence d’alternatives. Il est le meilleur candidat pour maximiser le score de Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan, le meilleur ennemi que nous pourrions avoir. A défaut, François Hollande serait le meilleur substitut.

Paradoxalement, la candidature de DSK serait la meilleure chose qui pourrait arriver pour nos idées. En clarifiant le débat, elle en favoriserait grandement l’émergence. Et il n’est pas difficile d’imaginer que la campagne serait pour lui une autre paire de manches que les sondages…

Lire d'autres articles de Laurent Pinsolle sur son blog.

Source : Marianne2.Fr

Informations complémentaires :

Les Echos : DSK, le vrai-faux héritier de Mitterrand
AFP : Royal fera "équipe" avec Strauss-Kahn s'il intègre ses propositions dans son programme
JDD.fr : DSK consulte à Paris

 


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