Guérini, le boulet du PS

Ce n'est pas drôle ... mais c'est dans l'air du temps de la tragédie en Grèce. Là aussi il est question d'éthique et d'iceberg ; ). Il va falloir vous habituer, demandez donc son avis à Flamby ? ; ))))

Le PS veut que le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône démissionne. Ce dernier fait barrage et pose des conditions draconiennes. Comme si l’affaire Guérini n’était pas assez lourde à porter.

Jean-Noël Guérini, mis en examen en septembre pour prise illégale d’intérêt et association de malfaiteurs, doit démissionner de son poste de président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Du moins, c’est ce que souhaite à l’unanimité le Bureau national du PS afin de préserver « l'image » du parti. Le Bureau a également demandé à ce que l’élu se mette en congés de toutes ses fonctions au sein du parti. Harlem Désir, alors premier secrétaire par intérim, avait déjà fait une demande en ce sens.
 
C’est désormais la position officielle du PS. «Le BN a demandé la mise en retrait (de Jean-Noël Guérini) et d'en tirer toutes les conséquences en terme d'exécutif, de présidence et de participation au groupe socialiste au Sénat et au conseil général», a déclaré Benoît Hamon, porte-parole. Il a toutefois admis que le PS n’avait « pas le pouvoir » de le faire partir de force.  Et comme il est présumé innocent, Hamon a écarté toute exclusion du parti.
 
Car Guérini n’est pas prêt de plier. Il n'acceptera de démissioner que lorsque « tous les élus du PS condamnés définitivement, et ils sont nombreux malheureusement, auront également démissionné de toutes leurs fonctions exécutives. Cette règle doit être également appliquée à tous les élus socialistes mis en examen », A la tête d'une puissante fédération, il possède un vrai pouvoir de nuisance. Mais même quand il donne l’impression de se retirer, il continue à tirer les ficelles en coulisses. En juillet, suite au rapport de la très clémente commission Richard, Guérini avait quitté la tête de la fédération PS des Bouches-du-Rhône et mis à sa place Jean-David Ciot, un de ses proches. Mais, au grand dam, d’Arnaud Montebourg, la fédération de Guérini a échappé à la mise sous tutelle.   
Le plus cocasse est que Guérini a dû récemment reprendre son fauteuil de président suite à une décision de justice. Début septembre, Guérini avait en effet délégué ses fonctions à son premier vice-président Daniel Conte. Le Tribunal administratif de Marseille a estimé qu’une telle délégation était illégale. Pour se faire remplacer, Guérini doit démissionner et le Conseil général doit procéder à une nouvelle élection. 
 
Mais le risque est que de le groupe PS au Conseil général se divise entre pro et anti-Guérini, les seconds se sentant légitimés par la décision du bureau national. Une chose que le PS refuse. Avec Guérini, la rue de Solférino préfère marcher sur des œufs, le rapport Montebourg a été enterré, la commission Richard a absout Guérini et il a fallu attendre la mise en examen pour que le PS demande à Guérini de bien vouloir quitter son pote de lui-même. Et L’UMP, ravie de faire oublier les affaires de Karachi et des écoutes du Monde, s’en donne à cœur joie sur cette affaire, accusant le PS d’avoir protégé Guérini pendant des années pour éviter de froisser un baron du parti. 

Inertie du PS

Et en attendant que le PS sorte de ses tiraillements, c’est la justice qui prend des décisions. Suite à son rapport accablant sur la gestion Guérini, Montebourg a dû subir deux plaintes de l’élu des Bouches-du-Rhône. La première pour « diffamation publique » concernant un article sur le blog de Montebourg aurait du être jugée les 28 février et 1er mars 2012, en pleine campagne présidentielle. Mais le tribunal correctionnel de Paris a décidé de reporter l’audience les 25 et 26 septembre de la même année.
 
Une autre plainte pour « diffamation non publique », cette fois concernant le rapport en lui-même. Le procès aurait du avoir lieu le 16 septembre dernier mais le camp Guérini a demandé un report sine die estimant que certaines pièces du rapport Montebourg pouvaient constituer une violation au secret de l’instruction. Les avocats de Guérini ont alors dénoncé une plainte contre X pour ces motifs. 
 
Les pièces incriminées avaient été refusées par la direction du PS lorsque Montebourg a remis son rapport. Chose que l’intéressé a peu apprécié : « On a refusé de lire les documents et les preuves que j'avais apportées aux thèses que j'avançais. Pire, on me les a renvoyées par lettre recommandée ». Et après le mépris du PS, il affronte désormais la fronde de la justice. Il est actuellement visé par une enquête préliminaire pour « violation du secret de l’enquête de l’instruction et recel du secret de l’instruction » suite à la plainte de Guérini. Reste à savoir si Montebourg sera jugé (voir condamné) avant l’élu marseillais.
 
Source : Marianne2.fr
 
Informations complémentaires :
 


Mis en examen, Jean-Noël Guerini ne démissionne... par LCP


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