Comment les Français « s'adaptent » à la flambée du prix des carburants

Alors que le litre de Super sans plomb 95 arrive à 2€ dans certaines pompes parisiennes, et que notre président vous dit de faire jouer la concurence... Rappelez-vous donc la volonté de Christophe de Margerie, le PDG de Total... Et pour tenter de mieux comprendre à qui profite le crime, ne manquez pas les traditionnelles (Informations complémentaires)...

CARBURANT - Ils diminuent davantage leur consommation à long terme qu'à court terme...

Alors que les automobilistes sont confrontés à une flambée des prix du carburant, la barre des deux euros le litre de sans plomb a été franchie à Paris, l’Insee s’est penchée sur la façon dont ils s’adaptent à cette nouvelle donne.

Les ménages moins aisés réagissent plus à la hausse des prix

A très court terme, sur un an, l’élasticité-prix du carburant se situe entre -0,25 et -0,35. Autrement dit, quand le prix de l’essence augmente de 10 %, la consommation baisse de 2,5 % à 3,5 %. Mais ces chiffres cachent de fortes disparités selon le niveau de vie. «Les ménages les plus aisés réagissent moins au prix du carburant que les ménages modestes», analyse Lucie Calvet et François Marical, les auteurs de l’étude. Dans le détail, les ménages modestes baissent leur consommation de 3,6 %, de 3,1 % pour les ménages moyens et de seulement 1,2 % pour les ménages aisés.

Malgré tout, dans un laps de temps aussi limité, les possibilités d’adapter ses dépenses de carburant à la hausse des prix sont limitées.

«La première solution à court terme consiste pour les ménages à avoir moins souvent recours à leur voiture, ne serait-ce qu’en limitant leurs déplacements de loisir, en chaînant davantage leurs déplacements ou en ayant recourt au covoiturage. Une autre possibilité réside dans une modification du comportement au volant allant dans le sens d’une réduction de la consommation, par exemple en diminuant sa vitesse», note l’étude.

Des comportements plus marqués à long terme

En revanche, sur une durée de 20 ans (1985-2006), la hausse des prix à la pompe influe bien plus profondément sur les comportements. Anticipant une croissance des prix à long terme, les automobilistes ont eu le temps de s’ajuster avec notamment des véhicules moins énergivores. Ainsi, quand le prix des carburants monte de 10%, la baisse de consommation est de 6 à 7 %. Pour les ménages modestes, elle varie de 6,5 % à 8 %, de 7 à 9 % pour les ménages intermédiaires et de 6 à 7 % pour les ménages aisés.

Mais ce mouvement pourrait bien s’amplifier dans les années à venir. Dans un sondage réalisé en octobre dernier, 51 % des conducteurs avaient indiqué être prêts à délaisser leur véhicule si le prix de l’essence est supérieur ou égal à 1,80 euro le litre. Un niveau qui se rapproche dangereusement. Selon des données publiées lundi par le ministère du Développement durable, les prix de l'essence sans plomb ont atteint de nouveaux sommets en France la semaine dernière, à 1,6211 euro en moyenne pour le litre de sans plomb 95 et à 1,6610 pour celui de sans plomb 98.

Le litre de gazole, pour sa part, a augmenté à 1,4378 euro mais reste en dessous de son plus haut annuel (1,4408 euro la semaine terminée le 24 février) et de son record historique de 1,4541 euro le litre en mai 2008.

Source : 20minutes.fr

Informations complémentaires :


L’arnaque du prix de l’Essence von rikiai


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