Étudiant tué à Paris : des skinheads interpellés

Tout cela c’est le résultat de la bêtise. J’écoutais pleurer Mélenchon ce matin. Mais ils étaient où les membres du front de gauche, quand il s’agissait de prévenir ces jeunes, des comportements douteux des skinheads ? Ils les ont galvanisé et envoyé au casse-pipe comme des kamikazes ou quoi ?

De plus, ils créent en coulisses, depuis des années, des milices « antifa » qui ne sont ni plus ni moins que des skinheads d’extrême gauche (informations complémentaires), aussi violents et dangereux que les pro-nazis...

Et ils attendent le résultat des frictions de ce cocktail extrémiste au sein de notre République....

Bah ! Voilà ! Comme ça ils ne seront pas déçus... Who's next ?

Pour un camp comme pour l'autre, n’oubliez jamais  : « La violence est le dernier refuge des incompétents… » I. Asimov

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Des amis de la victime et de nombreux anonymes se sont rassemblés sur les lieux de l'agression, jeudi.
Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Sept suspects, soupçonnés d'être proches des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, ont été placés en garde à vue à l'issue d'une enquête éclair. Le Figaro revient sur les quatre faits marquants de la journée.

Alors que la police progresse sur l'agression mortelle mercredi à Paris de Clément Méric, militant de gauche et étudiant à Sciences Po, des rassemblements ont eu lieu jeudi à Paris et en Province. Des voix s'élèvent pour la dissolution des groupuscules.

• Sept interpellés au terme d'une enquête éclair

Au terme d'une enquête éclair, la police judiciaire de Paris a interpellé sept personnes. Vers 14 heures quatre protagonistes présumés de l'agression visant Clément Méric, 19 ans, dans le IXe arrondissement ont été appréhendés par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI, antigang) dans une rue de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Les suspects ont été identifiés grâce à des signalements précis et des photographies. Âgés de 20 à 37 ans, ils graviteraient dans la mouvance nationaliste, et notamment des «Jeunesses nationalistes révolutionnaires» (JNR). Tous ont été placés en garde à vue dans les locaux du 1er District de police judiciaire (DPJ). Parmi eux figure l'agresseur présumé, né en décembre 1992, qui a frappé le jeune militant d'extrême gauche. Trois autres suspects dont une femme, présentant le même profil, se sont livrés vers 17 heures à la police. Composées d'une trentaine de membres, les JNR jouent le rôle de service d'ordre au sein d'un mouvement d'extrême droite dirigé par Serge Ayoub, Troisième voie. Tous skins au style très musclé, vêtus de noir et affichant d'impressionnants tatouages, les JNR ont pour devise «croire, combattre, obéir». Interrogé par Le Figaro, Serge Ayoub, alias «Batskin», réfute toute implication de ses «troupes» dans la bagarre.

Dans la nuit, selon RTL , les protagonistes auraient reconnu les faits et fourni des détails sur le déroulement du drame. Deux d'entre eux auraient notamment confié aux policiers que «les coups pleuvaient entre les deux groupes, que tous voulaient en découdre». Mais qu'ils avaient découvert seulement en rentrant chez eux que Clément Méric était entre la vie et la mort.

• Des invectives à l'origine de la rixe mortelle

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La tragédie s'est nouée mercredi dans l'après-midi, rue Caumartin, dans un appartement où se tenait une vente privée de vêtements Fred Perry, griffe prisée tant par les militants d'extrême droite que d'extrême gauche. Accompagné de quatre camarades, Clément Méric y aurait croisé selon de premiers témoignages deux skinheads assez massifs, en veste «bombers» et rangers, accompagnés d'une copine. Militant d'extrême gauche, Clément et ses amis les auraient apostrophés, les traitant notamment de «fachos». Avant que la rencontre ne vire à l'aigre, un vigile aurait raccompagné l'étudiant et ses amis jusqu'à la sortie. «Les skins, pris de peur, sont restés à l'étage au moins 15 minutes, affirme un enquêteur. Pendus à un portable, ils ont cherché à appeler des amis à la rescousse, expliquant qu'ils venaient de se faire chahuter.» Une rixe opposant les militants de gauche et quatre membres présumés de la droite radicale a éclaté peu après dans la rue. Encerclé et dos au mur, Clément Méric a été frappé à plusieurs reprises au visage à coups de poing américain avant de plonger dans le coma. Transporté dans un état désespéré, il est mort à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière. La scène, d'une violence inouïe, s'est déroulée sous les yeux de nombreux passants fréquentant cette artère piétonne proche des Grands Magasins. Et sous l'objectif de caméras de vidéosurveillance. Les crânes rasés, selon des témoins, arboraient des tee-shirts aux inscriptions «G White Power» ou encore «Blood of Honor», des mentions qu'affectionnent en particulier les néonazis et les nostalgiques du IIIe Reich.

• Levée de boucliers et manifestations spontanées

Alors que les hommages et les condamnations enflamment les réseaux sociaux, syndicats et associations ont exhorté leurs militants à battre le pavé à travers la France. Après deux hommages rendus à Sciences Po et devant le passage du Havre où a éclaté l'altercation, un rassemblement a été organisé à l'appel du Front de gauche dès 18 h 30 place Saint-Michel. C'est-à-dire à quelques centaines de mètres du Quai des Orfèvres qui a piloté le coup de filet. Outre la CFDT, la FSU, l'Unsa ou encore l'union syndicale Solidaires ont fustigé jeudi «l'agression mortelle» du jeune militant. Alors que Sud PTT déplore la récente multiplication de faits violents «comme si une digue était rompue», la CFDT appelle «l'ensemble des forces démocratiques à rejeter toutes les formes de violences verbales ou physiques». De leur côté, les représentants de la Manif pour tous rejettent tout lien avec l'agression. «La violence vient de deux groupuscules d'extrême gauche et d'extrême droite», a réagi Frigide Barjot. Pour l'ex-égérie, les agresseurs «n'étaient pas dans les manifs, composées de “familles à poussettes”».

• Concert général pour la dissolution des groupuscules

Quelques heures après le «lynchage» de Clément Méric, un concert général, mêlant associations de défense des Droits de l'homme, syndicats étudiants et responsables politiques, appelle à la dissolution des groupuscules d'extrême droite. Jean-Marc Ayrault a demandé jeudi au ministre de l'Intérieur et à la garde des Sceaux «d'étudier toutes les possibilités qui permettront de tailler en pièces, de façon démocratique et sur la base du droit, ces mouvements d'inspiration fasciste et néonazie qui font tort à la République». De son côté, le président de l'UMP Jean-François Copé a réclamé jeudi la dissolution des groupuscules «d'extrême droite comme d'extrême gauche», dont la «seule expression est la violence». Sans attendre, la Place Beauvau et la Chancellerie planchent sur cette délicate question. Car ils savent qu'une structure interdite a de forts risques de renaître sous un autre nom.

 

Source : Lefigaro.fr


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