Pendant que la touffeur estivale ramollissait quelque peu nos connexions neuronales, nos sémillants sénateurs planchaient allègrement sur une proposition de loi : « la procréation médicalement assistée » jusqu’à présent réservée aux couples hommes- femmes « pour pallier leur infertilité ou pour éviter la transmission à l’enfant ou à l’un des membres du couple d’une maladie d’une particulière gravité ».
Nous n’avons pas été sans remarquer que le 18 mai 2013, le Journal Officiel présentait la nouvelle loi « mariage pour tous » ou mariage entre 2 personnes de même sexe leur ouvrant automatiquement le droit à l’adoption plénière.
Nous sommes aussi au courant que faire des enfants ensemble quand on est 2 femmes ou 2 hommes relève d’une impossibilité naturelle. Naturelle donc biologique. A fortiori mécanique.
Mais nos 348 sénateurs dont l’âge moyen est de 65 ans ont inventé une nouvelle expression : ces couples unisexes à qui il est mécaniquement impossible d’enfanter souffrent dorénavant d’infertilité sociale.
La cause naturelle s’est transformée en conséquence
La société, autant que faire se peut, et par le truchement de la science donnait les moyens de corriger ce que la nature avait raté, mal fait ou insuffisamment pourvu. Elle palliait ainsi dans un certain nombre de cas à rétablir la justice quand injustice avérée elle constatait.
La PMA concernait les couples hétérosexuels pour lesquels mettre en route une grossesse n’allait pas de soi pour cause de stérilité/infertilité de l’un ou de l’autre ou des deux. Stérilité due dans la majeure partie des cas à une anomalie mécanique, biologique, enfin à cause d’une anomalie appelée médicale.
En d’autres termes, comme dans un couple homosexuel chacun des individus peut être parfaitement fertile, les 78% et 22% des sénateurs et sénatrices respectifs (bel exemple de parité sociale) ont inventé cette fabuleuse escroquerie intellectuelle, les termes « infertilité sociale ».
Dorénavant, la société fera bien davantage que corriger les « caprices de la nature », elle se substituera à elle.
Mais le plus extraordinaire, c’est que selon les nouvelles théories en vogue telle la théorie du genre qui affirme la construction sociale de l’identité sexuelle, la société va ainsi corriger ce qu’elle-même a engendré !
François Hollande, après tergiversations sur la question, n’attendra donc pas l’avis du comité national d’éthique pour faire voter cette loi, et quand bien même, il ne sait pas s’il suivra cet avis (nous comprenons « au cas où » ce comité n’y serait pas favorable).
http://www.printempsfrancais.fr/3315/pma-retour-en-catimini-reagissez/ :
« Le Comité consultatif national d’éthique a été chargé de remettre un avis sur l’assistance médicale à la procréation. Si cet avis pourra nourrir un débat, quelles qu’en soient les conclusions, il ne demeurera qu’un avis soumis à l’appréciation du législateur. »
Quand Mélenchon dévoilait le sens de l’engagement de François Hollande, il savait de quoi il parlait !
En attendant, ce sont les médecins obstétriciens gynécologues qui devront répondre à des questions de fonds bien plus habilités, comme chacun sait, que ne le sont des experts comptables :
« Pensez-vous que la PMA devrait être accessible aux couples homosexuels en France ? Si oui, devrait-elle être prise en charge par les caisses d’assurance-maladie ? »
En dépit de 14.900 chômeurs de plus au mois de juin qu’au mois de mai avec un total record de 3 millions 279.400 demandeurs d’emplois en France, d’une usine qui ferme ses portes quotidiennement, de 1500 personnes qui chaque jour voient leur niveau de vie passer sous la barre du seuil de pauvreté, en dépit d’une immigration toujours aussi massive et du renoncement à expulser nombre d’illégaux, alors que notre amie l’Espagne fait machine arrière dans ce domaine en ces temps d’austérité sévère, les 3e, 4e et 5e âge d’une écrasante majorité de fonctionnaires qui constituent le Sénat sont en train de préparer le terrain dans le dos des Français en vacances pour que leurs impôts aillent servir une cause à laquelle 50 % d’entre eux n’adhèrent pas, mais pas du tout.
« Il n’existe aucun droit à l’enfant. Mais notre société ne pourra sortir que grandie d’avoir permis à ceux qui le désirent de devenir parents, au-delà de tous préjugés qui doivent être dépassés. »
Les sénateurs décatis qui ne s’étouffent pas par des questions de morale, d’éthique ni même de philosophie s’en tirent ainsi en une pirouette, pirouette tragique si l’on se place du côté des enfants :
« Bon, d’accord, on sait bien qu’il n’y a pas de « droit à l’enfant » mais… en fait, si ! Et on s’en fout ! »
Et, ils nous emm…
Caroline Corbières
http://www.lopinion.fr/25-juillet-2013/senateurs-ps-deposent-proposition-loi-pma-2375
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/senatoriales-qui-sont-les-senateurs_1033549.html
http://www.jolpress.com/adoption-homosexuels-pays-etrangers-agrement-article-816942.html
Source : Ripostelaique.com
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