Les dépenses d’alimentation préoccupent de plus en plus les ménages pauvres

Je peux vous dire que je ne m'estime pas pauvre, ni aisé, et pourtant les dépenses d'alimentation constituent une grosse partie de nos charges fixes, même si on va dans des magasins à la fois low cost et normaux... Pour le reste, on vous l'a dit hier, c'est le mois d'août... Aussi, désolé de ne pas avoir ce matin la valeur ajoutée que j'affectionne ; )

Bon dimanche,

Amicalement,

F.

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Copyright Reuters

Une étude "Budget de famille" publiée ce mercredi par l'Insee révèle que davantage de ménages jugent les dépenses alimentaires prioritaires. Quand 11% des ménages les plus modestes y étaient particulièrement attentifs en 2005, ils étaient 16% en 2011.

S'alimenter de façon aussi variée que possible, est-il devenu un luxe ? La dernière étude "Budget de famille" réalisée par l'Insee publiée ce 17 juillet apprend en tous cas que les ménages les plus modestes ont parfois du mal à faire face aux dépenses alimentaires. Alors qu'il ne l'était pas avant 2007, ce poste de dépense est même parfois devenu prioritaire pour 16% des ménages disposant des plus faibles revenus.

Le rattrapage atténué depuis 2007

Pour rappel, le poids budgétaire de l'alimentation est censé décroître au fur et à mesure que l'on monte dans l'échelle des niveaux de vie: "quand celui-ci augmente, les ménages choisissent habituellement de consacrer ce supplément de ressources aux autres postes de consommation" mentionnent les auteurs de l'étude " Budget de famille". Et durant plusieurs décennies, sous l'effet de l'amélioration continue du pouvoir d'achat des ménages, au-delà des fluctuations conjoncturelles, le poids de l'alimentation a bel et bien reculé: "Entre 1979 et 2005, le poids de l'alimentation a baissé de 9 points chez les 20 % de ménages les plus modestes, alors qu'il n'a pas changé chez les 20 % de ménages au niveau de vie le plus élevé", informe l'Insee.

Mais en 2007, coup d'arrêt ! Le mouvement s'est interrompu. Le rattrapage s'est atténué. "En 2011, 16 % des ménages du premier quintile de niveau de vie ont déclaré qu'ils consacreraient un éventuel surcroît de revenu en priorité à ces dépenses (d'alimentation, ndlr), contre 11 % six ans auparavant", l'Institut explique ce changement par un moindre gain de pouvoir d'achat des ménages les plus modestes.

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En effet, depuis 2008, le niveau de vie de la moitié la moins aisée de la population a reculé. Ce recul est d'autant plus marqué que l'on se situe plus bas sur l'échelle des niveaux de vie. "Les plus modestes n'ont non seulement plus de gains de pouvoir d'achat à dépenser sur les postes qu'ils jugent les moins nécessaires, mais une partie d'entre eux semble également se contraindre sur les dépenses d'alimentation" conclue l'Insee.

Le niveau de consommation stagne

De façon plus générale, alors qu'elle avait tendance à progresser dans le temps, le niveau de la consommation par ménage n'a quasiment pas crû (+ 0,1 % en moyenne par an en euros constants), entre 2005 et 2011. Il a même fortement chuté en 2012 (-1,7%). Et les écarts de consommation entre ménages n'ont pas vraiment varié. Les 20 % de ménages les plus aisés consomment 2,5 fois plus que les 20 % de ménages les plus modestes. Entre 2005 à 2011, les écarts de consommation se sont simplement réduit légèrement pour certains postes dont les transports, le logement, les loisirs et la culture.

 

Source : Latribune.fr

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : L’inflation des prix alimentaires et énergétiques « mange » peu à peu les revenus des salariés...

 


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