Le fantasme de la France raciste

Bonjour… Je ne sais pas pour vous, mais de mon côté (de partout mes capteurs, réels, internet, etc.), je trouve que ça se tend franchement, enfin on y reviendra en fin d’intro...

Pour l’instant, ce matin, beaucoup d’infos, plus ou moins importantes, mais pour tenter de donner un vecteur à l’actualité chaque signal est important. Je n’insisterai pas sur le drame que vive de plus en plus de salariés remplacés par un Tchèque ou un Indien, on sait tous pourquoi

D’ailleurs, ce qui m’a choqué ce matin, c’est de voir PSA qui ferme des usines en France, et qui veut en ouvrir une au… Maroc… Moi, il y a bien longtemps que j’ai compris leur petit jeu, mais force est de constater que ce cynisme me liquéfie sur place…

Du reste, même au niveau du gouvernement, quel impératif stratégique inconnu motive le fait que l’on « soutienne » les PME marocaines à hauteur de 67,000,000 (67 millions) d’€uros ? Encore un « don » à mettre sur la liste des hérésies de ce gouvernement.

D’autre part, concernant nos élites, l'on apprend que Xavier Kemlin sera audité le 13 novembre par le pôle financier du TGI de Paris, au sujet de sa plainte contre Valérie Trierweiler (si vous savez de quoi il en retourne, je vous laisse apprécier l’info).

Vincent Peillon est, lui, sous les feux de Boulevard Voltaire (et j’ai trouvé l’article très bien).

Le clan Dassault se dépêtre toujours avec ses démêlées judiciaires, mais là encore (à mon avis), ce n’est que la pointe de l’iceberg.

Et Bernard Tapie, quant à lui, va s’expliquer aujourd'hui devant la justice

Relayé de façon anecdotique, alors que c’est un véritable SCANDALE, la Cour de cassation étudie l’annulation de la mise en examen de Martine Aubry.

Et toujours en toile de fond, le conflit sur le contrat Ecomouv qui glisse lentement vers le terrain judiciaire.

Du reste, pour ce qui concerne la population « lambda », nous apprenons ce matin que la pauvreté touche de plus en plus de familles et d'étrangers.

Alors, comme je le disais dans ce début d’introduction, dans ces conditions n’est-il pas logique que les Français(e) de souche ou pas, se radicalisent ?

On peut tromper 1000 personnes individuellement une fois, mais 1000 fois la même personne, cela me paraît difficile…

Et force est de constater que le vernis commence à craquer…

Alors, c'est le moment de vous rappelez que : « L’avenir est ce que l’on en fait… » ; ) Car il se construit au jour le jour avec chacun de nos actes individuels…

Bien à vous,

F.

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Des militants de SOS Racisme manifestent devant le centre Pompidou, Paris - Y. RAFAEL/SIPA

Voilà le dernier des sujets montés par les médias à grand renfort de trompettes et de jugements définitifs : la France est un pays raciste. Est-ce aussi simpliste ?

On se croirait revenu à l’époque de « SOS Racisme » qui permit à Harlem Désir de s’imaginer un destin national. Il ne manque que BHL à l’appel, mais rien n’est perdu. En attendant son éventuel renfort, des voix étreintes par l’angoisse expliquent que la France est devenue une plaie pour la civilisation en raison de sa xénophobie congénitale.  

Le Parisien pose la question : « La France devient-elle raciste ? » La réponse induite est positive, forcément positive. Le même jour, Libération donne la parole à Christiane Taubira et s’empresse d’expliquer que « la parole xénophobe se libère en France ». La veille, Harry Roselmack, journaliste vedette de TF1, lançait dans  Le Monde : « Me voilà ramené à ma condition nègre ». Et d’ajouter cette sentence définitive : «  La France raciste est de retour ». Bref, l’hexagone serait l’équivalent européen des Etats-Unis de la ségrégation raciale des années 50.  

Il serait temps de revenir sur terre. Qu’il y ait une recrudescence des manifestations de racisme, comme toujours en période de crise, nul n’en doute. Qu’il faille les condamner avec la dernière vigueur, c’est l’évidence même. Que les heures sombres du Sarkozysme, avec son instrumentalisation de l’identité nationale, aient ouvert des vannes que l’on croyait fermées à jamais, c’est certain. Que le traitement infligé à Christiane Taubira par quelques voix haineuses soit une offense à la ministre et à la République, on ne le dira jamais assez. Par parenthèse, on regrettera que les dirigeants politiques de tous bords n'aient pas réagi plus tôt. 

Mais de là à décrire le pays comme un bunker de racistes potentiels ou avérés, il y a un pas qu’il serait hasardeux de franchir, sauf à prendre ses fantasmes pour la réalité et des faits isolés pour une tendance générale. D’après les chiffres fournis par la ministre de la justice, on est passé de 1300 plaintes au premier trimestre de 2012 à 1500 pour la période correspondante de 2013. Sans doute est-ce beaucoup. Quand bien même ne resterait-il qu’une seule plainte, ce serait trop. Mais comment peut-on en déduire qu’il y a une déferlante raciste ?  

Certes, on entend des choses qui sonnent étrangement à l’oreille. Le discours de Manuel Valls sur les Roms relève d’un amalgame indigne d’un ministre de la République, mais cela n’en fait pas pour autant un agent du FN. On pourrait en dire autant du « pain au chocolat » de Jean-François Copé et de quelques autres saillies. Si elles ne grandissent pas leurs auteurs, elles ne les transforment pas d’office en descendants naturels de Maurras ou de Laval.  

En vérité, le tsunami raciste relève en grande partie du fantasme. Même le Front National, qui vient de loin (et de bas) en la matière prend soin d’exclure au plus vite toute voix douteuse, de peur de voir entacher son entreprise de dédiabolisation. Ce n’est donc pas parce que la dénommée Anne-Sophie Leclerc, ex tête de liste du FN, a tenu les propos détestables que l’on sait, qu’il faut en faire le symbole de la Marianne nationale. 

Il existe même plutôt une forme de veille républicaine en partie salutaire mais qui peut tourner à l’obsession, comme en témoigne l’histoire de la jeune militante de l’UNEF obligée de reconnaître qu’elle avait inventé de toutes pièces une pseudo agression raciste. La chasse à la parole déviante est ouverte 24h sur 24. On ne peut plus rien dire sans peser ses mots au trébuchet afin d’échapper au tribunal des flagrants délits intellectuels. Si certains comiques avaient l’audace de leurs prédécesseurs, ils seraient envoyés d’office devant le Tribunal Pénal International.  

Du haut de leur magistère éthique, loin des contingences de ce bas monde, les professionnels de l’indignation permanente et de la colère sélective édictent le Bien et le Mal, séparent les Bons des Méchants. Echapper à la police de la pensée est devenu un exercice périlleux. Veut-on défendre la laïcité ? On est suspect d’islamophobie, mot valise qui permet tous les procès. Veut-on défendre la nation contre le rouleau compresseur de l’Europe néolibérale? On est traité de nationaliste attardé. Veut-on réguler l’immigration pour empêcher le dumping social dont rêvent les ultralibéraux ? On est accusé de vouloir rejeter les immigrés à la mer. De ces sujets tabous, les bonnes âmes ne parlent pas. Elles préfèrent  donner des leçons de morale.

 

Source : Marianne.net

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