UMP : Copé contre-attaque en exigeant la transparence des partis et médias

Fidèle à son mentor... J.-F. Copé est à la manœuvre, mais je ne suis pas si sûr que cela soit si « habile » que ça. Car, MOI, ce que je lis en filigrane, c'est : « Oui je suis coupable, mais je ne suis pas le seul… »


Copé contre-attaque en exigeant la transparence... by 20Minutes

La meilleure défense, c'est l'attaque: Jean-François Copé, accusé par Le Point d'entretenir des relations d'argent avec le monde des affaires, a lancé lundi une contre-offensive en demandant "la transparence" financière des partis politiques mais aussi de la presse, sur un ton acerbe.

Le Parti socialiste a reproché au président de l'UMP d'"esquiver", un haut responsable du FN fustigeant "une stratégie de diversion".

Depuis la parution, jeudi, du Point qui l'accuse d'avoir favorisé une société de communication fondée par deux de ses proches au détriment des finances de son parti, M. Copé n'a eu de cesse de dénoncer des "accusations mensongères".

La plainte en diffamation promise la semaine dernière par M. Copé contre l'hebdomadaire sera déposée mardi matin, selon son entourage.

Lundi, lors d'une "déclaration solennelle" au siège de l'UMP à Paris, montant le ton de plusieurs crans, il a dénoncé avec des mots au vitriol "certains organes de presse" aux "méthodes dignes de l'Inquisition", "le cirque médiatique" et son "lynchage public".

"Très tendu, la voix blanche"

De manière inhabituelle, M. Copé qui donne généralement l'image d'un homme jovial et plein d'assurance, est apparu "très tendu, la voix blanche", dixit l'ancien ministre UMP, Dominique Bussereau. "Jean-François a été blessé, heurté" et réagit comme "quelqu'un d'écorché", a commenté le sénateur Roger Karoutchi, qui se dit "sarkopéiste".

Une cinquantaine de journalistes étaient venus écouter la "déclaration solennelle" du chef de l'UMP retransmise en direct sur les chaînes d'information en continu.

S'adressant à "(s)es chers compatriotes", M. Copé s'est dit victime d'une "véritable chasse à l'homme". "Depuis quelques jours, je fais l'objet d'une campagne de presse particulièrement agressive, je dirais même haineuse (...) L'UMP fait l'objet d'attaques incessantes qui ont quitté le champ de la politique pour se nourrir des armes des lâches, des armes que sont la rumeur, les insinuations et les manipulations", a-t-il lancé.

"Je veux dire aux Françaises et aux Français que j'ai toujours exercé mes fonctions avec droiture et honnêteté. Je ne suis dupe de rien, les Français non plus ne sont dupes de rien. Les ficelles sont tellement grosses à quelques semaines de scrutins tellement importants pour notre pays", a-t-il ajouté, en référence aux municipales de fin mars et européennes de fin mai.

Transparence, oui mais pour tous

Comme "on exige de l'UMP et de l'UMP seule de faire preuve d'une transparence qu'aucun autre acteur politique ne s'impose à lui-même", M. Copé a voulu que chaque parti, à l'instar du sien, soit soumis aux mêmes exigences.

Il a annoncé deux propositions de lois: l'une exigeant la transparence financière de tous les partis politiques depuis 2007, l'autre soumettant les médias subventionnés par l'État "aux mêmes contrôles que ceux imposés aux parlementaires". La deuxième proposition de loi prévoit la mise en place d'une autorité indépendante chargée d'appliquer ces nouvelles règles.

Dans l'attente de l'éventuelle adoption de ces textes, M. Copé a donné immédiatement instruction à ses services "de bien vouloir mettre l'intégralité de la comptabilité de l'UMP, ainsi que les archives concernant les campagnes présidentielles de 2007 et 2012, dans une pièce qui sera scellée par un huissier" et "rouverte à l'adoption de ces deux lois".

Le patron du PS Harlem Désir a estimé que M. Copé avait "esquivé", d'autres responsables socialistes, raillant un "Copé délirant", ont rappelé qu'en septembre dernier il avait voté contre la législation sur la transparence de la vie publique élaborée après le scandale Cahuzac.

Lors du vote à l'Assemblée, seuls 4 des 198 députés UMP et apparentés avaient voté cette loi, dont l'ancien ministre Laurent Wauquiez, et 3 s'étaient abstenus (Gérald Darmanin, Thierry Mariani et Valérie Pécresse). De son côté, M. Copé avaient jugé les dispositions de cette loi "inutiles et dangereuses".

Dans un communiqué laconique à l'AFP, François Fillon, ancien rival de M. Copé à la présidence de l'UMP en 2012, a indiqué que les propositions de ce dernier seraient discutées "après les municipales".

Pour sa part, François Bayrou, président du MoDem, s'est dit "prêt à ouvrir la totalité de ses comptes". Florian Philippot, vice-président du FN, a dénoncé "une stratégie de diversion".

Étienne Gernelle, directeur de publication de l'hebdomadaire Le Point, a dénoncé une "manoeuvre dilatoire pour ne pas publier les comptes de l'UMP (...) à pleurer de rire".

 

Source : Lepoint.fr

Informations complémentaires :

 
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