Des députés préconisent la création d’un Capes et d’une agrégation d’informatique

Bonjour comment allez-vous ? Je commence juste à creuser l’actualité, mais je suis tombé sur ce que je pense être une très bonne nouvelle. Moi, à mon époque, j’ai dû mettre de côté une bonne partie de mon parcours scolaire, car j’apprenais à programmer (et c’est comme une addiction, une fois que vous avez commencé vous ne pouvez plus vous arrêter).

Enfin, ça m'a permis de commencer dans la vie active très concrètement et assez tôt.

Aussi, je trouve que c’est très bien. Les Américains, eux, veulent enseigner les bases de la programmation dès la maternelle. Dans ce cas de figure, même si on peut favoriser la logique des enfants avec des jeux ou autres, je ne suis pas forcément favorable.

Mais plus tard, notamment dès la 6e, je ne vous cacherai pas que je trouve cela assez formidable. C’est un facteur d’émancipation, et peut-être de sérieux débouchés pour ces jeunes. Surtout qu’ils en auront besoin plus tard, pour tout ce qui est robotique, drones, et bien plus…

Bref, une fois n’est pas coutume, j’approuve à 100% cette initiative de nos députés, ce qui, vous verrez plus tard dans l’actualité, n’est pas forcément toujours aussi heureux.

Amicalement,

F.

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Depuis la rentrée 2012, certains lycées proposent une option «Informatique et sciences du numérique»,
dite ISN. -15FRED DUFOUR/AFP-

Le rapport Erhel-La Raudière, présenté la semaine dernière à l’Assemblée nationale, souligne l’importance de développer la formation du corps enseignant au numérique. 

Corinne Erhel, députée PS des Côtes d’Armor et Laure de La Raudière, députée UMP d’Eure et Loire sont formelles: la France «est extrêmement en retard sur l’enseignement de l’informatique.» Devant l’Assemblée nationale, les deux femmes ont présenté mercredi 14 mai, leur rapport sur le développement du numérique. Sur plus d’une centaines de pages, elles ont avancé 33 propositions visant notamment à combler les lacunes de la formation numérique des élèves, des étudiants, et du corps enseignant. Parmi elles, trois méritent une attention particulière.

Qui dit enseignement aux élèves, dit formations spécifiques. C’est dans ce cadre que le rapport parlementaire aboutit à l’idée de la création de formations spécifiques à l’adresse des professeurs. Une réforme dont le besoin se fait sentir, puisque seulement 20% des lycées français proposent l’option «Informatique et Sciences du numérique» (ISN) créée en 2012, faute... d’enseignants. Aujourd’hui, les établissements demandent à un professeur d’avoir un Bac+4 dans la matière qu’il a choisi d’enseigner. Une condition quasi-impossible à remplir dans le domaine de l’informatique, au vu de la demande forte et croissante des étudiants. En attendant la mise en place de ces mesures, les professeurs affectés en ISN sont donc régulièrement ceux d’autres matières, portés volontaires, et dont la formation informatique s’est faite sur le tard. Le rapport préconise donc non seulement la création d’un Capes, mais aussi d’une agrégation de mathématiques.

Rendre obligatoire l’enseignement de l’informatique dès le collège

Dans leur rapport, les parlementaires reviennent sur la proposition, déjà prônée par Tariq Krim, d’apprendre à coder dès l’école primaire. Cela «pourrait ainsi «susciter un éveil», de la même manière que l’on insuffle aux enfants les bases du dessin, de la musique ou de la gymnastique», expliquent-elles.

Les députées des Côtes-d’Armor et d’Eure-et-Loir soulignent également l’importance d’imposer la matière informatique dès la classe de 6e. Une idée régulièrement évoquée par les experts et les médias ces dernières semaines. Le 8 avril dernier notamment, Colin de la Higuera, président de la Société informatique de France (SIF), Serge Abiteboul, professeur au Collège de France, et Gilles Dowek, chercheur à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) remettaient au président de la République une lettre plaidant pour la mise en place d’un enseignement de la science informatique à égalité de traitement avec les mathématiques ou les sciences naturelles. Une revendication qui correspond visiblement à une demande l’opininon publique, puisque selon un sondage commandé par l’INRIA, 75% des Français estiment que des cours d’informatique et de sciences du numérique doivent être proposés aux élèves de terminale.

«Certes, des choses ont déjà été faites» peut-on lire dans le rapport, mais «il faut aller plus loin». Le «Brevet informatique et internet» (B2i), qui atteste du niveaux acquis par les élèves dans la maîtrise des outils multimédia et de l’internet, et la loi «Hadopi», qui prévoyait la mise en place d’un complément d’enseignement sur les risques des communications en ligne, ne sont que des premières étapes aux yeux de Corinne Erhel et Laure de La Raudière.

 

 

 


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