Détournements de fonds : les sénateurs UMP dans le viseur

Plusieurs sénateurs UMP, à l'instar de Jean-Claude Gaudin, seraient concernés par une affaire de détournements de fonds publics, selon Mediapart.

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Détournements de fonds au Sénat © JACQUES DEMARTHON / AFP

Un nouvel avis de tempête pour l'UMP ? Alors que la justice enquête depuis mai dernier sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de sénateurs UMP, Mediapart vient de diffuser une partie de la "liste de ces bénéficiaires". Parmi eux, le sénateur de Paca et maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, le maire de Toulon Hubert Falco, mais aussi l'ancien ministre de la Défense Gérard Longuet.

À quinze jours des sénatoriales, ces élus devraient être entendus dans les prochaines semaines par les juges d'instruction pour avoir bénéficié de paiements en chèques ou en espèces via des associations écrans, précise Mediapart. Autrement dit, une partie des millions d'euros donnés par le Sénat à l'UMP afin de financer les travaux parlementaires "a fuité sur les comptes personnels de sénateurs UMP", grâce à des canaux intermédiaires. Une somme estimée à 400 000 euros.

"Une structure quasi fantoche au service d'anciens giscardiens et centristes"

Au coeur de cette affaire, deux associations de loi 1901 : l'Union républicaine du Sénat (l'URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi). La première, décrite comme une "structure quasi fantoche au service d'anciens giscardiens et centristes" par Mediapart, aurait perçu des fonds de la part du groupe UMP qu'elle aurait reversés à certains de ses membres. Au total, près de 200 000 euros auraient été distribués par l'URS entre fin 2009 et début 2012. Jean-Claude Gaudin aurait ainsi "encaissé 24 000 euros en six chèques". Par ailleurs, près de 60 000 euros ont également été retirés en espèces des comptes du Crespi, avant d'être remis, en partie, à Jean-Claude Carle, le sénateur UMP de Haute-Savoie.

C'est la cellule anti-blanchiment Tracfin qui avait donné l'alerte après avoir repéré des flux financiers suspects.

Cité par Le Monde, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, a réagi à ces révélations dans un communiqué. Il affirme "qu'en aucun cas ces faits, s'ils étaient avérés, ne mettent en cause le Sénat dans sa gestion budgétaire", et souligne que "le Sénat ne porte aucune responsabilité dans l'utilisation des dotations attribuées aux groupes politiques pour leur fonctionnement".

 

Source : Lepoint.fr

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