Hamon : la politique du gouvernement « menace la République »

C'est comme Gérard Filoche, hier, sur Margerie, pourquoi dans ce pays, dès qu'une personne est honnête et dit la vérité tout le monde lui tombe dessus ? Au moins ces quelques politiques sont fidèles à leurs électeurs, et ils voient bien le décrochage des Français(es) et le réel danger à venir (qui d'après mes petites sources locales est confirmé...)

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Benoît Hamon invité de France 2, le 25 août 2014 à Paris. (Photo Bertrand Guay. AFP)

L'ancien ministre, attaqué par le premier secrétaire du PS pour s'être abstenu sur le vote du budget, a vivement critiqué le gouvernement dont il était membre il y a encore deux mois.

L’ancien ministre et actuel député (PS) Benoît Hamon, qui s’est abstenu mardi sur les recettes du budget 2015, a affirmé mercredi que la politique de l’exécutif «menace la République» et mène vers un «immense désastre démocratique» en 2017. Cette politique, «parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique», «menace la République», a déclaré Hamon sur RFI, qui a quitté le gouvernement le 25 août.

«Et la menace de la République, c’est la préparation tout droit, comme on s’y prépare pour 2017, d’un immense désastre démocratique», soit «non seulement l’arrivée au second tour de la présidentielle de Marine Le Pen sans coup férir, mais en plus la menace que demain, elle dirige le pays». Interrogé sur la réaction de Jean-Christophe Cambadélis, qui a vu un «problème d’éthique» dans son abstention sur le budget, le député des Yvelines a répondu : «Il ne faut pas réagir avec ses nerfs dans ces cas-là. […] J’ai ma cohérence et j’essaie d’être utile à ma famille politique.» Sur RTL, Jean-Christophe Cambadélis s’est dit «choqué» par le fait que deux ministres de la République qui ont quitté le gouvernement et «qui avaient accepté les arbitrages budgétaires en juillet se soient abstenus». «Ceci pose un problème éthique», ce «n’est pas loyal» et c’est «une attitude qui est pour moi déplorable», a dit le député.

Aurélie Filippetti a quant à elle rejeté les critiques de Jean-Christophe Cambadélis. «Je n’ai aucune leçon à recevoir de qui que ce soit», a assuré sur i-Télé la députée qui a quitté le gouvernement le 25 août. «Je dois des comptes à mes électeurs et aux Français», a ajouté l’ex-ministre de la Culture, tout en accusant le premier secrétaire «d’une part de mauvaise foi». Alors que Cambadélis s’en était pris à elle et à son collègue qui était en charge de l’Education, Benoît Hamon, elle a observé : «Nous ne sommes pas les deux seuls anciens ministres, puisque je rappelle que Delphine Batho et Cécile Duflot se sont abstenues.»

«Il y a une part de mauvaise foi dans les propos de Jean-Christophe Cambadélis : quand il parle des arbitrages budgétaires, il parle de la partie dépense», pas des recettes votées mardi, a assuré l’élue de Moselle. «On a été très cohérents par rapport au mois d’août», a-t-elle poursuivi.

Sur Twitter, l’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot, députée EE-LV, a défendu la liberté de parole des anciens ministres.

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, s’est placé sur la même ligne que Cambadélis et a dénoncé un «manquement au devoir» dans l’abstention sur la partie recettes du budget 2015 des anciens ministres redevenus députés (PS) Benoît Hamon, Aurélie Filippetti et Delphine Batho. «Le budget, ce n’est pas une décision anodine. […] Il y a des devoirs quand on est dans une majorité. La question budgétaire est essentielle. Donc il y a un manquement au devoir», a déclaré Stéphane Le Foll sur RMC et BFMTV. Sur le budget, «c’est un problème de compréhension», a argumenté Le Foll, relevant que l’Education nationale, portefeuille quitté par Hamon le 25 août, était «le premier budget aujourd’hui» et laissant entendre que Hamon et Filippetti avaient accepté les grandes lignes de ce budget quand ils étaient au gouvernement.

«Je ne peux pas l’accepter et je ne comprends pas», «il va trop loin», a déclaré le porte-parole du gouvernement, en réaction aux déclarations de Hamon sur la politique économique.

 

Source(s) : Liberation.fr avec Afp

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