La gestion sarkoziste mise en pièces de toutes parts

En avant-première, avant parution sur vos écrans... La majorité n’est pas ménagée ce matin… Après avoir retiré sa plainte contre Médiapart, Claude Guéant regrette que les rapporteurs mettent « en doute l’efficacité des systèmes de vidéoprotection... » (il suffisait de demander à Gordon Brown qui habite en Angleterre... On aurait fait des économies...)

Mais il semblerait que ce soit aussi  un échec en matière de justice fiscale économique. Comme l’indique le rapporteur du budget de... l’Ump, qui n’y va pas par quatre chemins. Il rappelle, dans un rapport d’information en date du 6 juillet 2011, « l’urgence » de réexaminer les dispositifs d’exonération de charges entre les entreprises du CAC 40 et les PME, afin d’équilibrer la balance. Cela serait peut-être une bonne idée, si vous voulez faire vivre le VRAI poumon économique de ce pays, pas les holdings comme TOTAL qui délocalisent SCIEMMENT leurs sièges sociaux à l'étranger pour échapper à l'impôt, alors qu'ils engrangent des milliards de bénéfices !

Ah ces curseurs pas à leurs places ! Rappelez-vous c'était HIER ! C’est paradoxal mais vous aurez le point sur la situation dans l'article du Post, ; )

N. B. Bonne nouvelle grâce à un coder fou : Eshiol (que l'on remercie), TOUS les articles sont importés (+/- 3000) dans la maquette 1.6.4, toujours le bug sur le template JA Purity II qui habille ces pages dans sa version 1.6, Joomla Art travaille dessus... Ça suit son cours doucement ; )))

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Lentement, la Cour des Comptes démonte une gestion sarkoziste et dévoile les dessous de cette politique ultra libérale reposant exclusivement sur le culte du profit, salvateur du bien-être humain.

Il est certain que la publication successive de rapports sur les réalités de ce que la Cour des Comptes appelle une gestion « discrétionnaire » débouchant sans cesse sur des exonérations en tous genres qui épuisent régulièrement les ressources de l’État est sévère. Les analyses sont sans pitié et commencent à agacer les plus hautes sphères de l’État qui, par ailleurs, se réjouissent toujours de voir épinglés des élus locaux et des collectivités territoriales. D’ailleurs, le vote récent de l’assemblée nationale illustre cette volonté d’éradiquer toutes les formes de contrôle actuelles.

Comme pour bien des sujets fondateurs de la République, la réforme présentée comme une « économie » vise à se débarrasser de fonctionnaires encombrants. Les députés ont donc voté la suppression du principe qui voulait qu’il existe une chambre des comptes dans chaque région, au nombre actuellement de 26. Ils ont pris la responsabilité de confier au gouvernement sans qu’aucun contrôle ne soit mis en place pour en surveiller les choix, le soin de déterminer combien il y aura de chambres régionales sur le territoire de la République. L’Assemblée a cependant refusé de voter la responsabilité financière des ministres et des chefs d’exécutifs locaux. Il est vrai que ces dernières approuvent parfois de manière objective les prises de position des collectivités, malmenées par des décisions fiscales (suppression et remplacement de la TP récemment), et ce n’est pas tolérable. Le Ministre de l’Intérieur vient d’entrer dans une rage folle, car les magistrats viennent de remettre sévèrement en cause la gestion des forces de l’ordre… On le comprend, puisque c’est la fin du mythe d’un État sécuritaire mettant tous ses moyens pour sauver la veuve et l’orphelin, terrorisés par les loubards. Un vrai désastre pour l’image de cet État UMP prompt à souligner la gabegie des mesures socialistes… pas encore mises en œuvre ! La Cour des Comptes pointe des réalités, pas des programmes.

Le Ministre de l’Intérieur, qui a eu connaissance du contenu de ce qui ne sera révélé que jeudi, a pris les devants, puisque c’est un brûlot officiel contre tous les dispositifs proposés qui n’ont absolument rien amélioré. Tout ce qui a été présenté comme la panacée pour parer au sentiment d’insécurité s’effondre, dans une période où il faut justement démontrer coûte que coûte que jamais la France n’a été aussi bien protégée ! En fait, il s’agit de nier des évidences ! La maître de la Place Beauvau réfute point par point les accusations de la Cour des Comptes, et loue les « efforts de mobilisation et l’efficacité du travail d’enquête » de ses troupes « recentrées sur leur cœur de métier ». Les vraies statistiques, non épurées et tenant compte des plaintes « oubliées », affirment le contraire mais, selon lui, « reflètent, en dépit de leurs limites, correctement la réalité » de la délinquance (sic), alors que ce n’est pas l’avis (partagé par de nombreux spécialistes) des juges. Il y a des « réformes » importantes entreprises, comme celles de la police d’agglomération et la présence dans la rue s’est « améliorée de 10% entre 2005 et 2009″, défend le ministère dans sa réponse à la Cour.

Claude Guéant regrette que les rapporteurs mettent « en doute l’efficacité des systèmes de vidéoprotection, qui sont pourtant très largement utilisés avec succès en France et à l’étranger ». Imaginez un peu : la panacée universelle à tous les maux de la société, mise en cause !

Quant à un manque de moyens, il est rejeté par le ministre, pour qui « les rapporteurs adoptent une lecture trop systématiquement quantitative des ressources et des moyens disponibles, en omettant la dimension qualitative », avec des effectifs selon lui recentrés « sur leur coeur de métier ». La réduction d’effectifs, liée à la contribution de l’Intérieur à la RGPP « n’annule pas le renforcement antérieur des effectifs », « contrairement à ce qui est affirmé », selon la réponse de Claude Guéant. Il insiste sur le fait que « les efforts consentis ne se réalisent en aucune façon au détriment de l’activité opérationnelle de la police. » (sic)

Qui va croire qu’avec moins de moyens la police fait autant et mieux qu’antérieurement ? En fait la Cour pointe le transfert vers les villes et les communes, qui assument désormais ce que l’État (comme dans d’autres domaines) ne fait plus. Le ministre rejette donc les doutes sur le rôle croissant des polices municipales, jugeant que « la Cour semble mésestimer leur rôle et leur importance » et refusant d’y voir « une forme de recul » des services de l’État.

Echec aussi en matière de justice fiscale économique. Le rapporteur UMP du budget n’y va pas par quatre chemins. Il rappelle, dans un rapport d’information en date du 6 juillet 2011, « l’urgence » de réexaminer les dispositifs d’exonération de charges dont bénéficient les entreprises du CAC 40 par rapport aux PME, afin d’équilibrer la balance. Selon l’étude, la pression fiscale sur ces grandes sociétés est inférieure de 20 points par rapport à celle qui frappe les Petites et Moyennes Entreprises. Heureusement que ce ne sont pas des socialistes qui affirment pareille magouille fisclae, car la CGPMI-PME monterait immédiatement au créneau ! Malgré un niveau global des profits de 82 milliards d’euros en 2010, les groupes du CAC ne se sont ainsi acquittés, par an, que de 86 millions d’euros au titre de l’impôt sur les sociétés (quatre entreprises n’ont même rien payé du tout). Quel aveu !
Pour réduire les écarts, Gilles Carrez préconise la création d’un dispositif visant à plafonner les charges déductibles, sans remettre pour autant en cause les diverses techniques de défiscalisation existantes. D’ici à ce que Guéant mobilise la police qui reste pour lui délivrer une lettre de cachet pour avoir été un hérétique libéral avéré !


L'Elysée va continuer à rémunérer OpinionWay par anti-sarkomania


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