Affaire Baupin : 500 signataires appellent à « lever l'omerta » du harcèlement

On ne peut qu’être solidaire de cet appel, aussi je vous le passe, mais le truc qui m’a fait hurler de rire ce matin, c’est que c’est le « mari » d’Emmanuelle Cosse !

De toutes manières, médias comme politique, ils nous entubent tellement (et depuis tellement d'années...), qu'ils se croient intouchables...

f.

Une tribune dans "Libération" signée par 500 responsables, militants et élus dénonce l'impunité des harceleurs et appelle à briser la loi du silence.

Au lendemain des accusations visant le député écologiste Denis Baupin, un collectif de 500 militants et élus de tous bords publie ce mardi 10 mai un appel dans "Libération" "pour que l'impunité cesse" contre les auteurs de harcèlement sexuel. Une pétition lancée en parallèle sur le site Change.org approche par ailleurs les 5000 soutiens ce mardi matin.

Ce collectif baptisé "Levons l'omerta", à l'initiative duquel on retrouve notamment la féministe Caroline de Haas, écrit que "la difficulté des femmes à parler de ce type de violences est générale, mais sans doute amplifiée dans le microcosme politique, où elles doivent plus qu'ailleurs ne jamais paraître faibles, incarner une posture inverse à celle d'une victime".

"'Si Truc te propose de dîner au restaurant, dis non.' 'Surtout ne prends pas l'ascenseur seule avec Machin.' 'Sois prudente si tu restes le soir seule au bureau avec Untel.' 'Si Bidule est là, ferme la porte mais ne parle pas.' Ces phrases, elles se passent entre femmes. Elles circulent discrètement, se chuchotent même. Ces phrases disent tout. [...] Elles disent surtout que ces Untel, Machin et Truc continueront, puisque ce n’est jamais à eux que l’on s’adresse, mais aux femmes qui doivent supporter, éviter ou faire avec", dénoncent les signataires. Il y a tout juste un an, le 5 mai 2015 dans "Libération", 40 femmes journalistes politiques signaient un appel intitulé "Bas les pattes" : elles avaient "mis courageusement, dans le débat public, cette question des rapports hommes-femmes, du sexisme en politique, et de ces quelques cas d'hommes politiques qui expriment par leur comportement et d'une manière particulièrement infâme la domination masculine", rappelle la tribune de ce mardi.

"Quelles suites ont été données par les partis politiques à cette tribune ? Quelles mesures ont été prises ? Quels contacts ont été noués pour tenter de connaître l’identité des personnes ciblées et remédier à ces comportements ? La réponse est aucune ou pratiquement ; des frémissements bien insuffisants."

"Pour que la culpabilité change de camp"

"Pour que ce soit le comportement des hommes qui change et non celui des femmes qui s'adapte, pour que les choses bougent enfin et que l'impunité cesse, pour que la culpabilité change de camp, il faut parler", écrivent les signataires qui veulent "juste dire ici merci" aux femmes "qui ont eu le courage de briser la loi du silence".

"Il n’y a manifestement qu’en dénonçant publiquement les personnes que les choses sont susceptibles d’avancer. Rares en effet sont les plaintes déposées. Et lorsqu’elles le sont, elles donnent rarement suite à des poursuites judiciaires. Les 'transactions financières' sont souvent la voie privilégiée de gestion de l’agression en lieu et place d’un véritable procès."

Le député écologiste de Paris Denis Baupin, mari de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, a démissionné lundi de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale quelques heures après avoir été mis en cause par des élues écologistes, dont 4 s'exprimaient à visage découvert, pour "harcèlement" ou "agression sexuelle". Parmi elles, Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, qui a lancé lundi soir un appel à témoignages non prescrits : la plupart des témoignages publiés dans Mediapart et diffusés sur France Inter lundi concernent en effet des faits trop anciens pour déposer plainte (plus de 3 ans).

Des comportements (attouchements, messages obscènes, chantage) que Denis Baupin nie farouchement, dénonçant des "allégations mensongères, diffamatoires et [sans] fondement". Lundi soir, l'ex-porte-parole des Verts, qui avait quitté EELV le mois dernier, s'est mis en retrait du groupe écologiste à l'Assemblée pour "organiser" sa défense.

 

T.V.

 

Source : Tempsreel.nouvelobs.com

 

 


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