Affaire Karachi : l'enquête élargie à une « piste Chirac »

Aujourd'hui il y a un document choc de François Marginean. Mais en cette fin de journée, après avoir entendu les déclarations de Nicolas S. sur le nucléaire...

... je tiens à vous dire que l'on vous MENT tout simplement. Que ça soit en France ou en Grèce, voire avec la fusion froide, des solution alternatives sont disponibles. Encore faut-il avoir le désir de les exploiter. Un bon exemple est le nucléaire à a base de thorium, il est sûr, mais ne produit pas d'armement atomique. C'est pourquoi il a été écarté par la filiale et l'État, ne soyez pas dupes et soyez informés. Des choix énergétiques sont possibles, sans pour autant mettre notre sécurité en balance. Enfin, en cette veille de week-end, plutôt que de vous désespérer, je préfère tenter de vous faire sourire avec le point du jour sur l'affaire Karachi. À n'en pas douter, la justice avance...

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Le juge Renaud Van Ruymbeke (Sipa)

Les juges vont pouvoir enquêter sur d'éventuels abus de biens sociaux commis entre 1997 et 2000.

Les juges d'instruction saisis du volet financier de l'attentat de Karachi ont obtenu du parquet de Paris d'élargir le champ de leur enquête sur des réseaux présentés comme proches de l'ancien chef d'Etat Jacques Chirac, a-t-on appris vendredi 25 novembre de source judiciaire.

Le parquet de Paris a délivré aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire vendredi un réquisitoire supplétif pour "abus de biens sociaux" pour des faits qui auraient été commis entre 1997 et 2000, a précisé cette source.

La justice enquête sur d'éventuelles rétro-commissions, liées aux commissions, légales à l'époque, versées dans le cadre de deux contrats d'armements, qui auraient pu financer la campagne d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995.

Arrêt ou détournement des commissions ?

Le contrat Agosta portait sur la vente de sous-marins au Pakistan et Sawari II concernait la vente de frégates à l'Arabie saoudite.

En 1995, Jacques Chirac a demandé de cesser le versement de commissions liées à ces contrats en raison de soupçons de rétro-commissions, avait expliqué l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin en novembre 2010.

L'un des intermédiaires de ces deux contrats, Ziad Takieddine, a dit aux juges avoir été écarté du contrat Sawari II après l'élection de Jacques Chirac mais que les commissions avaient continué à être versées via d'autres réseaux.

"Il ne sortira rien" de l'affaire selon Sarkozy

Les juges vont pouvoir dorénavant enquêter sur ces réseaux et tenter de retrouver la trace d'éventuelles rétro-commissions. Edouard Balladur a toujours réfuté les accusations de financement illicite de sa campagne électorale. Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, était à l'époque ministre du Budget du gouvernement Balladur et porte-parole de sa campagne.

"Il ne sortira rien" du volet financier de l'affaire Karachi, a assuré le président Nicolas Sarkozy lors d'une récente intervention télévisée.

En mai 2002, 15 personnes dont 11 Français ont trouvé la mort dans un attentat. La thèse d'une attaque organisée par Al-Qaïda a longtemps été privilégiée. Mais la piste financière est désormais retenue par la justice, l'arrêt du versement des commissions ayant pu être à l'origine de ce drame. 

Le Nouvel Observateur - AP

Source : Le Nouvel Observateur

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