Ceux qui nous suivent, ou connaissent un peu l’histoire, notamment concernant la Révolution française ou l’histoire des États-Unis, ainsi que les réels motifs de la construction européenne ... seront peut être étonnés (comme moi) de tant de franchise…
On dirait que, face à l’adversité, les infos commencent petit à petit à sortir… Du reste, ... m’a aussi passé hier une vidéo de promotion du dernier livre d’Eric Zemmour, et il y parle de la loi de 1973… ; )
Alors, en ce mercredi matin, et si l’on se mettait à rêver ???
Faites votre part du job ! Levez le voile sur la vérité, et informez vos concitoyen(nes) (informations complémentaires).
Merci…
L’Amourfou.

FIGAROVOX/EXTRAITS-Dans Le Figaro les deux essayistes débattent avec talent et franchise de l'avenir de la société française. Morceaux choisis.
LE FIGARO. - Vos deux livres montrent un point d'accord entre vous : la disparition du politique tel que nous l'avons connu jusqu'aux années 1970.Qui gouverne aujourd'hui ?
Alain MINC. - La réponse est paradoxale : les États gouvernent encore sur l'essentiel. Et l'exemple le plus éloquent est la construction de l'euro. Il n'y a pas de création plus politique que la monnaie unique. Mais si l'on revient au sentiment d'impuissance que peuvent parfois donner ceux qui nous gouvernent, il faut reconnaître une constante de notre pays : en France, réformer, c'est donner un coup de bistouri brutal et laisser ensuite la société s'adapter. Ça commence avec le traité de libre-échange de Napoléon III, qu'il fait clandestinement, ça continue avec le traité de Rome, que de Gaulle confirme, et ça s'achève avec la monnaie unique. À chaque fois, vous imposez au pays une contrainte internationale pour l'obliger à se moderniser.
Éric ZEMMOUR. - À mon sens, il y a un fil rouge de l'histoire de la France et de l'Europe depuis la Révolution de 1789 : les élites n'ont jamais digéré la souveraineté populaire. L'Europe a été le moyen de s'en débarrasser. Quand Philippe Séguin en 1992 explique que Maastricht sera l'anti-1789, il a raison. Qui gouverne aujourd'hui ? Une oligarchie européenne façonnée par l'oligarchie française. Il y a derrière toute une élite. Il faut lire à ce sujet l'analyse de Rawi Abdelal de la Harvard Business School, qui explique que ce sont des Français, MM. Lamy, Delors, Camdessus, qui ont inventé cette libéralisation du mouvement des capitaux. Lawrence Summers, conseiller de Bill Clinton, décrit ce mouvement en des termes très clairs : «Ces élites sans patrie qui ont fait allégeance à la mondialisation économique et à leur propre prospérité plutôt qu'aux intérêts de la Nation.» À partir de là, les gouvernements ne peuvent plus gouverner. Ils n'ont plus la souveraineté monétaire et n'ont plus le moyen de contrôler le capitalisme libéralisé. Ils sont donc devenus des pantins. Donc quand on leur dit qu'il faut réformer, ils ne réforment que dans les intérêts de cette oligarchie.
A. M. - Éric Zemmour oublie, comme disait Raymond Aron, que l'histoire est tragique. La construction européenne est avant tout une réponse à cette dimension tragique. Un exemple : avec la chute du Mur, Mitterrand a eu l'extrême intelligence avec Kohl d'imposer aux Allemands la ceinture monétaire pour les lier à l'Europe de l'Ouest. Quant à la libéralisation des mouvements de capitaux, ce n'est pas une oligarchie qui l'a imposée, c'est un état de fait que la technologie aurait de toute façon entraîné. Le monde a changé parce que nous avons vécu à la fois la chute du communisme, la libéralisation des mouvements des capitaux, le tout chevauché par la révolution technologique du Net. Une révolution de cette ampleur réduit effectivement les marges de manœuvre.
E. Z. - Ce n'est pas l'Europe qui a fait la paix, mais la paix qui a fait l'Europe ! Autrement dit, l'épuisement des impérialismes français, anglais et allemand a permis aux États-Unis avec l'aide de Jean Monnet (que de Gaulle tenait quasiment pour un agent de la CIA !) de faire la construction européenne. De Gaulle le disait : «On ne fait pas d'omelette avec des œufs durs.» Les œufs durs, ce sont les nations ; l'omelette, c'est l'Europe. L'Europe est une négation de l'histoire, qui sera balayée par l'histoire.
A. M. - De Gaulle dit aussi : «L'Europe est le levier d'Archimède de la France.» Un exemple concret pour rappeler la vertu pacificatrice de l'Europe : après la chute du Mur, sans l'Europe, les Allemands seraient partis dans une politique procroate, et les Français dans une politique proserbe. Ce qui les arrête, c'est qu'à l'intérieur de l'Union européenne, ces nations doivent se mettre d'accord.
Lisez l'integralité de l'entretien ici ou dans Le Figaro du 4 octobre
Source(s) : Lefigaro.fr via Maître Confucius
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