Les grillages qui avaient été installés autour de plusieurs bancs publics du centre d’Angoulême ont été retirés dans la nuit de jeudi à vendredi, «par mesure de sécurité», a indiqué la mairie, citée par la Charente libre. Des jeunes gens avaient réussi à s'introduire à l'intérieur du grillage, au risque de se blesser.

La municipalité UMP assure que les grillages seront remis en place dès que possible et remplis de galets pour empêcher quiconque d'y pénétrer.

Plusieurs bancs publics avaient été condamnés mercredi par un grillage, visant à décourager l’installation de sans domicile fixe alcoolisés, une initiative qui avait surpris plus d’un habitant et suscité des réactions très contrastées.

Neuf bancs, attenant à la verrière d’une galerie marchande sur le Champ de Mars, ont été entièrement ceints d’un grillage peu amène, tandis que de nombreux autres bancs, situés à quelques dizaines de mètres, restaient pour leur part accessibles.

La municipalité (UMP) a expliqué avoir pris l’initiative en concertation avec les commerçants, car les bancs en question étaient «utilisés quasi-exclusivement par des personnes qui se livrent à une alcoolisation récurrente, tous les jours».

«Nous tenons compte aussi des doléances des passants, des riverains», a déclaré à un correspondant de l’AFP Jean Guiton, adjoint chargé de la sécurité. Des incidents, bagarres alcoolisées, impliquant des SDF, parfois avec des chiens, n’étaient pas inhabituels ces dernières années sur le Champ de Mars.

L’élu a précisé que la date de pose des grillages, veille de Noël, était fortuite, et que la mesure s’inscrivait dans un dispositif «global» qui comprendra de la vidéo-surveillance, une police municipale renforcée, mais aussi une médiation sociale auprès de SDF, dont une vingtaine ont été accompagnés mardi en activités sportives.

Il a ajouté que la disposition «n’est pas définitive», et pourrait être réévaluée, une fois la vidéo-surveillance en place, si celle-ci s’avère efficace. Selon des commerçants, une idée initiale était de remplir les grillages avec de la verdure, ou des galets.

Reste que les bancs «encagés» ont suscité un flux de réactions sur les réseaux sociaux, ou sur le site de La Charente Libre qui a révélé l’information. Certains internautes applaudissant, d’autres dénonçant une «indignité locale» en période de Noël, d’autres enfin soulignant qu’incivilités, bagarres, mendicité agressive, «empoisonnent le Champ de Mars depuis des années», mais que ces «horribles grillages» ne sont peut-être pas la solution.

LIBERATION avec AFP

 

Source : Liberation.fr

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