Appel à la mobilisation à droite comme à gauche face à la poussée du FN

La presse souligne unanimement un camouflet pour l'UMP à 13 mois des présidentielle, et la Tribune qualifie de "sévère" cet avertissement pour le parti de Nicolas Sarkozy. Sur près de 99 % des bulletins dépouillés, le parti de Martine Aubry obtient 25,04 % des voix, alors que l'UMP, loin derrière, est à 17,07 % et se retrouve talonnée par le FN (15,18 %). Le Front de gauche obtient plus de 9 % et Europe Ecologie-Les Verts 8,28 %.

La numéro un du PS, Martine Aubry, a accusé de nouveau le président Sarkozy d'"abîmer" la République et d'être "pour beaucoup dans le score du Front national". D'ailleurs c'est à l'issue d'une réunion avec Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PCF), que les trois incontournables compères ont appelé ensemble au rassemblement.

Avec une relativement belle performance pour le Front de gauche (9 %), le franc-tireur Jean-Luc Mélenchon a pour sa part ironisé :

"L'UMP s'est pris une raclée et le FN lui a fait les poches..."

J'ai comme l'impression que ce n'est pas gagné...


Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon : Soirée... par lepartidegauche

A droite comme à gauche, les partis de gouvernement appellent à la mobilisation pour le second tour des cantonales après une abstention record et une poussée du Front national, presque au coude à coude avec l'UMP, qui a enregistré dimanche un sévère revers.

La question centrale de l'entre-deux-tours sera celle d'un front républicain face au FN, auquel l'UMP s'oppose officiellement, ce qui provoque des remous dans la majorité.

Le PS est sorti largement en tête du 1er tour, marqué par une abstention historique de 55,63 %.

Sur près de 99% des bulletins dépouillés, le parti de Martine Aubry obtient 25,04 % des voix, alors que l'UMP, loin derrière, est à 17,07% et se retrouve talonnée par le FN (15,18 %). Le Front de gauche obtient plus de 9% et Europe Ecologie-Les Verts 8,28 %.

Fort de sa percée, le parti de Marine Le Pen est en mesure dimanche prochain de jouer les trouble fête dans 394 cantons. Il se retrouvera en duel, en majorité face au PS (204), mais aussi face à l'UMP (89), au PCF (37) ou d'autres candidats, de gauche ou de droite. Il y aura également 5 triangulaires UMP-PS-FN.

Fait notable, aucun quotidien ne faisait lundi matin son principal de titre de Une avec les cantonales, largement éclipsées par l'intervention militaire en Libye.

La presse souligne unanimement un camouflet pour l'UMP à 13 mois de la présidentielle. "L'UMP enregistre un recul historique", selon Le Figaro, alors que France-Soir parle de "déroute" et La Tribune de "sévère avertissement pour le parti de Nicolas Sarkozy". Pour le quotidien communiste L'Humanité, la droite se retrouve "siphonnée par l'extrême droite".

A droite et surtout au centre, le mot d'ordre était clair dimanche soir: "se mobiliser" pour le second tour.

Le Premier ministre François Fillon a sonné la mobilisation "loin des postures démagogiques" et appelé au rassemblement de la droite républicaine "autour de ses valeurs".

Le patron de l'UMP Jean-François Copé a, lui, relativisé la portée nationale du scrutin et maintenu son mot d'ordre: pas d'alliance avec le FN mais pas de front républicain non plus contre le FN. Alors que l'UMP est mis en minorité dans son propre département de Seine-et-Marne, il a encouragé en cas de triangulaires les candidats UMP "à se maintenir même en 3e position" et laissé ses électeurs "libres de leur choix" dans les duels contre le PS.

Une prise de position dénoncée par la gauche, qui y voit "une ambiguïté coupable", selon les mots de David Assouline (PS). Même tonalité du côté du MoDem: "La position de l'UMP est irresponsable, il faut voter pour le candidat qui est contre le FN", a déclaré son porte-parole Yann Wehrling.

Dans la majorité aussi, cette position fait tiquer et promet d'âpres débats. Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a ainsi appelé à "faire barrage au FN". La ministre Valérie Pécresse a affirmé que "personnellement", en cas de duel avec le FN, elle voterait pour la gauche. "Il faut revenir aux valeurs du centre et de la droite humanistes", a averti Dominique Paillé.

La numéro un du PS Martine Aubry a accusé de nouveau le président Sarkozy d'"abîmer" la République et d'être "pour beaucoup dans le score du Front national".

A l'issue d'une réunion avec Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PCF), les trois leaders ont appelé ensemble au rassemblement.

"L'UMP s'est pris une raclée et le FN lui a fait les poches", a ironisé pour sa part Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche).

Rare voix discordante à droite, Claude Goasguen (UMP) a vu dans ce résultat "un avertissement" lancé à son parti "et à Nicolas Sarkozy".

Triomphante, Marine Le Pen salue un succès "historique" pour le parti dont elle vient de prendre la tête. Le FN, qui n'avait aucun conseiller général, est amené à remplacer l'UMP dans le paysage politique, a prédit son compagnon, Louis Aliot.

Cette percée du parti d'extrême droite confirme les sondages faisant de Mme Le Pen une possible finaliste de la présidentielle.

Par AFP

Source : L'Express

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