« Si c'est le cas, alors rien n'a d'importance. »
par
Julia Conley, rédactrice en chef
Après que NBC News ait rapporté que le président Donald Trump avait approuvé l'assassinat du commandant militaire iranien Qasem Soleimani en juin dernier - ce qui contredit les affirmations de l'administration selon lesquelles Soleimani était la cible d'une attaque de drone en raison d'une menace immédiate - le président a affirmé que la justification de tuer unilatéralement un dirigeant étranger n'était pas pertinente s'il jugeait l'assassinat nécessaire.
M. Trump a conclu plusieurs tweets sur sa destitution, la campagne présidentielle de 2020 et d'autres sujets en réitérant l'affirmation de son gouvernement selon laquelle M. Soleimani représentait une menace "imminente" pour les États-Unis, mais il a ajouté que "cela n'avait pas vraiment d'importance en raison de son horrible passé".
The Fake News Media and their Democrat Partners are working hard to determine whether or not the future attack by terrorist Soleimani was “imminent” or not, & was my team in agreement. The answer to both is a strong YES., but it doesn’t really matter because of his horrible past!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 13, 2020
"En un seul tweet, Trump fait sauter la logique de son administration pour tuer Soleimani", a tweeté le journaliste du Washington Post Shane Harris.
Les responsables de l'administration ont passé plus d'une semaine à faire diverses déclarations sur le danger que représentait Soleimani, notamment qu'il complotait de bombarder des ambassades américaines - une déclaration que le ministre de la Défense Mark Esper n'a pas voulu confirmer officiellement dimanche. Le secrétaire d'État Mike Pompeo s'est ouvertement moqué des rapports du premier ministre irakien selon lesquels Soleimani était à Bagdad au moment de son assassinat pour discuter de l'apaisement des tensions avec l'Arabie saoudite.
Mais une réunion d'information de la Maison Blanche la semaine dernière, au cours de laquelle des responsables ont partagé des renseignements sur les menaces soi-disant "imminentes" posées par Soleimani, a été condamnée comme "insultante" et "totalement peu convaincante" par les membres du propre parti de M. Trump.
Sur les médias sociaux, certains observateurs ont écrit que la formulation du tweet de lundi de M. Trump pouvait s'appliquer à bon nombre de ses décisions et à sa façon de traiter la vérité.
"Cela n'a pas vraiment d'importance", a tweeté l'analyste politique de MSNBC Richard Stengel. "Il ne dit pas ça seulement à propos de Soleimani, mais à propos de la vérité. Ceux qui mentent pour Trump sont ensuite minés par lui."
"Si c'est le cas, alors rien n'a d'importance", a ajouté l'activiste anti-Trump Andrew Wortman. "Il peut assassiner n'importe qui n'importe où et nous amener au bord de la guerre sans raison et sans avoir à rendre de comptes."
Trump says “It doesn’t really matter” if Soleimani posed an imminent threat. If this is the case, then nothing matters. He can assassinate anyone anywhere and bring us to the brink of war for no reason and face no accountability. https://t.co/DoDAqMoOCv
— Andrew Wortman (@AmoneyResists) January 13, 2020
All that lying about the justification for killing Soleimani and then trump just tweets out the confirmation that they were all lying but it doesn’t matter because when you govern under the doctrine of nothing matters then nothing matters. pic.twitter.com/589AQiJ7hb
— Molly Jong-Fast (@MollyJongFast) January 14, 2020
This should be world shaking news.
— Annie Gabston-Howell- (@AnnieGabstonH) January 14, 2020
In Trumplandia, it barely merits a glance.
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A Narrative Collapses as Trump Tweets: ‘It Doesn’t Really Matter’ https://t.co/xO3KtEe9cD
Le dénouement du récit de la Maison Blanche sur l'assassinat de Soleimani rappelle le traitement par Trump du meurtre du chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi en 2018. Après avoir passé des semaines à assurer au public que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman n'avait rien à voir avec cet assassinat, le président a finalement déclaré aux journalistes : "Peut-être qu'il l'a fait et peut-être qu'il ne l'a pas fait... En tout cas, notre relation est avec le royaume d'Arabie Saoudite."
Un récent sondage USA Today/Ipsos a montré que 52% des personnes interrogées considèrent le meurtre de Soleimani comme "imprudent".
Source : Commondreams.org
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