Assurance chômage : 40% des demandeurs d'emploi touchés (Challenges)

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Il faut bien comprendre ce qui se passe et pourquoi nous sommes face à une crise permanente... Et cela permet aussi d'éclairer pourquoi nos Banques Centrales sont soumises aux marchés, aussi je vous remets la conférence de Marc Chesnay ci dessous.

La réforme de l’assurance chômage et le durcissement des règles d’indemnisation pourrait concerner 40% des demandeurs d'emploi, selon un document publié par Le Monde.

40% des chômeurs devraient être pénalisés par la nouvelle réforme de l'assurance chômage qui entrera en vigueur à partir du 1er novembre prochain. Une conclusion parue dans Le Monde grâce à un "document de travail", que le journal s'est procuré, réalisé par l'Unédic, l'association paritaire chargée de piloter le dispositif. La version définitive de ce rapport doit être présentée le 24 septembre,  mais les craintes exprimées par les syndicats seraient confirmées : d'après cette note, les décisions arrêtées par le gouvernement auraient une incidence négative sur un peu plus de 40 % des demandeurs d'emploi bénéficiant du régime.

Bonus-malus sur les contrats courts, durcissement des règles d'indemnisation, dégressivité des allocations pour les cadres… Le gouvernement espère ainsi réduire de 150.000 à 250.000 le nombre de demandeurs d'emploi d'ici trois ans et réaliser 3,4 milliards d'euros d'économies d'ici à 2021 pour dégonfler la dette de 35 milliards de l'Unédic

Des règles d'indemnisation durcies

A partir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois au lieu de quatre mois sur les 28. C'est un retour à la règle d'avant la crise de 2009. Le seuil minimal de "rechargement des droits" sera fortement durci: si on est en situation de cumul emploi-chômage, il faudra avoir travaillé six mois pour ouvrir un nouveau droit au lieu d'un mois aujourd'hui. Le cumul de ces deux mesures est la plus grosse source d'économies attendue, avec 2,85 milliards d'euros.

A partir du 1er avril, le calcul de l'indemnisation sera modifié de façon à ce que "à travail égal, allocation égale". L'indemnité est actuellement plus favorable, pour la même quantité de travail, aux personnes alternant contrats courts et inactivité qu'à celles travaillant en continu. Et cela aboutit, selon Pôle emploi, à ce que près de 600.000 personnes aient droit à une allocation mensuelle supérieure à leur ancien salaire mensuel moyen, même s'il s'agit de petits montants d'indemnisation.

Dorénavant, l'indemnité ne sera plus calculée en divisant les revenus par les seuls jours travaillés au sein de la période d'affiliation, mais par le nombre de jours entre le premier et le dernier contrat. L'indemnité sera comprise entre 65 et 96% du salaire net mensuel moyen. Cela fait 690 millions d'euros d'économies.

Les salariés qui avaient un revenu du travail supérieur à 4.500 euros brut par mois verront leur indemnisation réduite, au début du 7e mois d'indemnisation, de 30%, avec un plancher à 2.261 euros net. Les salariés âgés de 57 ans ou plus ne seront pas concernés par la mesure. Le plafond de l'indemnisation maximale restera de 6.615 euros net. Cette mesure doit rapporter 210 millions d'euros.

 

Source : Challenges.fr

 

Informations complémentaires :

ANPE 21 09 2019

 

 

 

 


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