Attentats du Bataclan. Les militaires ont reçu l’ordre de ne pas intervenir, les victimes portent plainte

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On le savais depuis juillet 2016, maintenant que la presse assermenté en a fait l'écho c'est officiel... Enfin 2 ans plus tard...

Maintenant posez vous la question : Pourquoi ?

Bataclan 08 06 2018
8 soldats de l’opération Sentinelle, armés d’armes de guerre et présents devant le Bataclan le soir du 13
novembre, ne sont pas intervenus et ont refusé de prêter leurs armes aux policiers | REUTERS

Les victimes et familles de victimes s’interrogent : 8 soldats de l’opération Sentinelle, armés d’armes de guerre et présents devant le Bataclan le soir du 13 novembre, ne sont pas intervenus et ont refusé de prêter leurs armes aux policiers. Une plainte a été déposée pour « non-assistance à personne en danger en l’absence d’intervention des militaires lors des attentats perpétrés au Bataclan ».

Deux ans et demi après les faits, les responsabilités et la vérité entourant les attentats du 13 novembre n’ont pas encore fini d’être révélés. C’est ce qu’estiment 17 victimes et familles de victimes regroupées en collectif qui a déposé plainte contre X pour « non-assistance à personne en danger en l’absence d’intervention des militaires lors des attentats perpétrés au Bataclan », révèle ce vendredi Le Parisien, reprenant l’argumentaire des avocats. En cause, un ordre, donné alors que des centaines de victimes sont retenues par les terroristes à l’intérieur de la salle de concert parisienne, obligeant les militaires à ne pas intervenir et à attendre.

Ce soir-là, huit soldats de l’opération Sentinelle, armés de Famas, n’ont pas pu intervenir et soutenir les hommes de la brigade anticriminalité (BAC) du Val-de-Marne. Lorsque ces policiers, ainsi qu’un commissaire de police accompagné de son chauffeur, sont entrés dans la salle et ont constaté l’armement lourd des terroristes et l’ampleur du drame, ils ont demandé aux militaires, n’intervenant pas, de leur prêter leurs armes de guerre. Ce que les militaires ont refusé, conformément à leur règlement. Les policiers, sous-équipés, ont alors essuyé le feu des armes de tir automatiques des terroristes.

Des parlementaires « sidérés »

Interrogée par franceinfo, l’une des avocates des victimes et familles plaignantes a expliqué que « le temps n’atténue pas le questionnement qui taraude mes clients. Pourquoi a-t-on empêché 8 militaires présents devant le Bataclan sur ordre d’intervenir pour tenter de neutraliser les terroristes ? Ce ne sont pas les personnes, les responsables, les ministres qui comptent. Ce qui est important, c’est qu’on a tué 90 personnes alors que les soldats étaient armés, formés, censés protéger, censés sécuriser, ne sont pas intervenus. »

Cette question a déjà été posée, notamment par des parlementaires. En 2016, alors qu’une commission d’enquête parlementaire est fondée pour étudier ces attentats, Georges Fenech, député Les Républicain et ancien magistrat, s’interroge déjà sur la non-intervention des militaires. Selon ce dernier, « clairement, un ordre a été donné aux soldats Sentinelle de ne pas engager le feu alors qu’ils avaient en ligne de mire des terroristes ». « À la question : Qui a donné l’ordre aux soldats de ne pas intervenir ? On n’a jamais su, regrette Georges Fenech. Avec les autres parlementaires, on était sidérés ».

Gérard Chemla, avocat pénaliste à Reims et représentant de quatre-vingt victimes et ayant droit du Bataclan avait lui aussi, en 2016, fait une demande d’acte pour « qu’ils enquêtent sur la non-autorisation aux militaires de donner leur arme ». « Je ne suis pas saisi de ces questions », avait balayé le juge à l’époque, rapporte Le Parisien. Malgré un recours devant la Cour d’appel, la question restera sans réponse.

Pour Sébastien Gomet, frère d’une victime et l’un des plaignants, Pour lui, « il n’y aurait pas eu ce lourd bilan de 90 morts au Bataclan si les soldats Sentinelle avaient pu intervenir. Je voudrais que l’État français responsable de l’ampleur du drame le reconnaisse ».

Source : Ouest-france.fr

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