Aux Etats-Unis, faire des dettes est entré dans les mœurs…

Je cherchais des infos sur la dette US, pour illustrer les manipulations de vente et d’achat de l’article de Sott, et je ne m’attendais pas à des miracles. Mais je dois dire que ce graphisme est assez « évocateur », et je n'ai pas été déçu ! Aussi en ce début 2011, afin de l’avoir comme référence, je vous le publie. Alors pour un PIB de 14.575 milliards de dollars nous en sommes donc à 140.000 milliards de dollars ! de dette cumulée pour nos grenouilles américaines (World Champion !) qui elles aussi sont bien au chaud…

Il y a parfois des graphiques qui parlent d’eux-mêmes. A tel point que l’analyste n’a pas besoin de trouver des mots modérés, ni s’inquiéter s’il a commenté la situation avec la neutralité nécessaire, mais juste à laisser le lecteur se faire son jugement.

Selon la Fed, le total de la dette américaine (Total credit market debt outstanding) financée par les marchés de crédit à la fin du troisième trimestre 2010 était de 52 200 milliards de dollars. Le passif total de tous les secteurs (Total Liabilities) des Etats-Unis, publié par la Fed dans le Flow of Funds Matrix s’élevait à 139 500 milliards de dollars fin 2009. Début 2011, ce chiffre a dépassé les 140 000 milliards.

Update 26.11.2011 : J'avais un doute avec autant de zéro, aussi ayant eu récemment un contact mail avec François Marginean (de l'émission l'autre monde) je lui ai posé la question car il est quebecquois aussi il est certainement plus familier que moi de l'échelle courte et longue, alors roulement de tambour... Le « passif » global tous secteurs confondus des États-Unis est donc de :

1407 Trillions de $ (en échelle courte US) = 1,407,000,000,000,000 us $ (1407 mille milliards...) c'est encore pire... Merci à François !

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Pour mémoire, le PIB américain s’établit à environ 14,575 milliards de dollars.

Face au problème du surendettement des pays industrialisés, on a l’impression que seuls les pays du coeur de la zone euro sont vraiment disposés à trouver des solutions qui auront un véritable effet sur la racine du mal. Le contraste avec les Etats-Unis, où les dettes continuent de croître régulièrement, devient saisissant. Le déficit de la balance commerciale américaine a de nouveau augmenté en 2010 d’environ un tiers.

La situation financière est très précaire dans plusieurs Etats. Près de 43 millions d’Américains dépendent de l’aide alimentaire (Supplemental Nutrition Assistance) pour se nourrir, un plus haut absolu. La prolongation des allégements fiscaux pour les riches Américains est un manque à gagner, pour le budget fédéral, estimé à 800 milliards de dollars. Un prix du pétrole à près de 100 dollars le baril freine l’activité économique ce qui, là encore, réduit les rentrées fiscales.

Conclusion : un véritable optimisme quant au développement de l’économie américaine est difficilement justifiable aux regards des fondamentaux. Wall Street bénéficie uniquement de la liquidité abondante. Dans un tel contexte, la pression sur le dollar se renforce.

Dr. Eberhardt Unger est un économiste indépendant, fort de plus de 30 ans d’expérience des marchés et de l’économie. Vous pouvez retrouver ses analyses sur le site www.fairesearch.de

Source : Moneyweek.fr

 


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