Aux États-Unis, les terroristes provoquent moins de décès que... les enfants

En pleine campagne présidentielle américaine, une statistique parue dans "The Guardian" interpelle : les enfants ont tué davantage que les terroristes en 2015.

 

C'est une statistique surprenante livrée dans une tribune sur le site du Guardian par une militante pour la régulation du port d'armes à feu aux États-Unis. Dans cet article, Lindy West soutient qu'en 2015, les jeunes enfants américains ont tué plus de monde avec des armes que les terroristes. Pour appuyer son propos, The Guardian renvoie sur un lien : Snopes.com. Objectif de ce site : vérifier la véracité des rumeurs qui circulent un peu partout sur la Toile.

Et l'affirmation de Lindy West est confirmée. L'année dernière : 5 personnes ont été tuées dans la tuerie de Chattanooga, 14 lors de la tuerie de San Bernardino. S'ajoute à cela une victime américaine pendant les attentats de Paris en novembre dernier. Vingt personnes ont donc trouvé la mort dans des fusillades. En comparaison, 21 jeunes enfants ont tué quelqu'un aux États-Unis en 2015. Un décompte livré par un journaliste du Washington Post. La différence est minime, mais bien présente.

« Les armes sont fondamentalement dangereuses »

La tribune de cette militante Lindy West intervient après une affaire qui a fait polémique. La semaine dernière, en Floride, une militante pour la défense des armes à feu a été blessée par son fils de 4 ans. L'enfant lui a tiré dessus avec un revolver. Jamie Gilt avait posté, quelques jours auparavant sur les réseaux sociaux, une photo d'elle avec son fils et un fusil en affirmant : « Même mon fils de 4 ans est tout content de s'entraîner à tirer avec un calibre 22. »

Pour Lindy West : « Cet incident est la leçon que mon pays mérite. Quand même des experts n'arrivent pas à se protéger de leurs propres enfants, on devrait envisager cela comme le rappel que les armes sont fondamentalement dangereuses. Ce sont des machines qui expulsent un projectile créé pour tuer. […] Les États-Unis n'ont pas le droit de faire des leçons de morale alors qu'ils abritent – législativement et culturellement – un système dans lequel des incidents comme celui auquel a eu affaire Jamie Gilt ne sont pas seulement possibles, mais inévitables. »

 

Source : LePoint.fr

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