He oui, encore et toujours le manque de volonté politique, alors, à défaut, ils vont tenter de nous faire un autre tour de magie, attention les yeux...

* Ayrault reconnaît que la politique fiscale manque de "cohérence"
* Premières mesures dans le projet de loi de finances 2015
* La fiscalité des entreprises, des ménages et écologique réexaminée (actualisé avec Christian Eckert sur RTL)
PARIS, 20 novembre (Reuters) - Jean-Marc Ayrault entamera lundi des discussions avec les partenaires sociaux sur une remise à plat de la fiscalité, notamment l'instauration d'"un système gagnant gagnant" pour les entreprises qui ne pèserait pas que sur le coût du travail.
Invité mercredi de France Inter, le Premier ministre a refusé de se prononcer sur un éventuel transfert des charges sociales sur le travail vers d'autres impôts pour favoriser la compétitivité des entreprises, mais a précisé que l'amélioration des marges de manœuvre de ces dernières ferait partie du débat.
Une première série de mesures - à prélèvements constants, a-t-il répété - pourront être incluses dans le projet de loi de finances pour 2015.
Réfutant toute manœuvre "tactique", comme l'en accuse l'opposition de droite, Jean-Marc Ayrault a réaffirmé que le moment était venu d'engager "un débat citoyen" sur la pertinence de l'impôt face à l'"incompréhension" qui s'amplifie en France.
"Je sens monter dans le pays le doute pour ceux qui paient l'impôt", a-t-il commenté. "Quand on arrive à ce point de difficultés, il faut prendre ce problème à bras-le-corps."
Le chef du gouvernement a concédé que les diverses mesures fiscales prises depuis l'élection de François Hollande ne donnaient pas "une cohérence".
"Ça ne fait pas un ensemble, ça ne fait pas une cohérence, ça donne l'impression qu'on ajoute une mesure, une autre et une autre", a-t-il dit. "Quand c'est trop compliqué, comme c'est le cas actuellement, ça finit par provoquer un rejet."
"La remise à plat, ça concerne à la fois les impôts des entreprises - comment améliorer leur marge de manœuvre, leur compétitivité -, les ménages - est-ce qu'ils contribuent de façon simple, lisible à un bien collectif ? -, la fiscalité écologique", a détaillé le Premier ministre.
Jean-Marc Ayrault, qui a précisé avoir décidé de ce calendrier surprise en accord avec François Hollande, recevra les partenaires sociaux lundi et mardi. Viendra ensuite le tour des présidents de groupes parlementaires, puis des associations d'élus.
"Chacun sera face à ses responsabilités", a-t-il souligné en évoquant la droite. "D'ici l'été 2014, nous allons travailler ardemment sur l'ensemble des thématiques."
En premier lieu la fiscalité des entreprises : "le financement de la protection sociale, ce sont les cotisations : quelle est la part des entreprises, quelle est la part des salariés ? Comment faire un système gagnant gagnant qui ne pèse pas que sur le coût du travail, qui ne pèse pas que sur les salaires ?"
Puis la fiscalité des ménages, "à la fois nationale et locale" et la fiscalité écologique, l'écotaxe n'étant pas enterrée, a dit Jean-Marc Ayrault.
"Aujourd'hui, ce que j'entends qui monte, c'est plus de progressivité pour les ménages, parce que parfois c'est brutal, il y a des effets de seuil, (...) mais c'est vrai aussi pour les petites et moyennes entreprises", a-t-il déclaré.
"Je ne dis pas que tout se fera d'un coup, ça dépendra de l'état d'avancement dans lequel nous sommes, du consensus qui sera créé."
Le rapporteur général du Budget, le député socialiste Christian Eckert, a précisé sur RTL que l'éventuelle fusion de la CSG et l'impôt sur le revenu, au programme du candidat François Hollande en 2012, ferait partie du débat.
"Rapprocher la CSG et l'impôt sur le revenu, ce qui est un objectif à terme, nécessitera de passer par la retenue à la source", a-t-il expliqué. (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)
Source : Fr.reuters.com
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