Bonjour, il est 5 h 53... Depuis quelque temps je scrute, inquiet, les médias. Nous avons peu de temps de décalage avec Tel-Aviv, mais par contre, vu le décalage en matière d'information que nous avons avec la télévision, il est peu probable que nous ayons rapidement des nouvelles. Cependant pour l'instant tout est calme. Est-ce l'acalmie avant la tempête ? Ce que je sais, c'est que certains Israéliens appelaient le 23 septembre à un égrégore mondial. Je n'ai pas voulu passer l'info, car je n'ai pas voulu les stigmatiser, mais cela ne me disait rien qui vaille. Ce cher Steve Pieczenik s'est-il planté sur toute la ligne ?. Sincèrement, pour vous et moi je l'espère... Mais de toute façon il faut être réaliste, ce n'est qu'une question de temps...
Ce matin chez nous, après 11 ans de procédure, c'est le verdict qui tombe dans l'affaire AZF. Mais cet homme que l'on jette en pâture aux Français semble faire figure de coupable idéal, encore un fois il faudra s'informer et bien lire les conclusions du président de la cour d'appel ci-dessous.
Bien à vous,
L'Amourfou,

En condamnant l'industriel Grande Paroisse et son ex-directeur, la justice a validé, hier, la thèse de l'accident chimique pour expliquer la catastrophe AZF qui avait endeuillé Toulouse en 2001. Mais une nouvelle étape judiciaire se profile déjà.
Au grand soulagement des victimes, la justice a désigné, hier, au bout de onze ans de procédure, des coupables dans la catastrophe AZF: l'ex-directeur, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour homicides involontaires, et le propriétaire de l'usine, Grande-Paroisse (groupe Total). L'ancien directeur, Serge Biechlin, a aussi été condamné à 45.000euros d'amende. Grande Paroisse a été condamnée, elle, à 225.000euros d'amende, soit la peine maximale. La cour d'appel de Toulouse a suivi la thèse d'un accident chimique provoqué par le mélange de deux produits incompatibles, rendu possible par les négligences de l'industriel. Le plus grave accident industriel en France depuis 1945 avait fait 31 morts et 2.500 blessés le 21 septembre 2001. La plupart des parties civiles se sont réjouies que la justice ait enfin désigné des coupables, tout en regrettant que la maison mère Total, à la différence de sa sous-filiale, ait été mise hors de cause.
Pourvoi en cassation
Après deux procès fleuves, l'affaire AZF n'est pas finie pour autant. La défense de Grande-Paroisse et de Serge Biechlin a répliqué vivement dès la fin de l'audience de délibéré en annonçant un «pourvoi en cassation aujourd'hui même», car «il n'y a pas l'ombre d'une preuve dans le dossier» selon le chef de file des avocats de la défense, Me Daniel Soulez Larivière. En première instance, le tribunal avait été sévère pour l'organisation de la sécurité dans l'usine mais il avait relaxé les prévenus, faute d'avoir la preuve matérielle qu'un produit chloré (DCCNa) avait été malencontreusement apporté sur le tas de nitrate d'ammonium dans le hangar 221 qui avait explosé. Cette fois, la cour n'a pas affiché les mêmes scrupules judiciaires. Elle a écarté toutes les autres pistes criminelles ou accidentelles et a suivi les experts judiciaires. Elle est même allée au-delà des réquisitions dans le cas de Serge Biechlin contre lequel étaient réclamés 18 mois avec sursis et 15.000euros d'amende.
«C'est une grande victoire»
Selon les motivations lues par le président de la cour d'appel, «M.Biechlin a contribué à créer la situation qui a provoqué le dommage et n'a pas pris les mesures permettant de l'éviter: ces fautes ont exposé les salariés et la population à un risque d'une particulière gravité qu'il ne pouvait pas ignorer». Elle a imputé le mélange fatal du DCCNa et du nitrate d'ammonium à ces manquements dans la gestion des déchets. «C'est une grande victoire, ça me réconcilie un peu avec la justice», mais «si la manifestation de la vérité a été aussi longue, c'est parce que Total s'est épuisé à camoufler la vérité. Cela, c'est une défaite parce que le véritable responsable, c'est le groupe Total, ce n'est pas Serge Biechlin», a dit Gérard Ratier, président de l'Association de familles endeuillées. De son côté, Total a toujours estimé que le scénario de l'accident chimique était «impossible».
Source : Letelegramme.com
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Explosion d'AZF : une étrange hypothèse à un mois du jugement