Bernard Preynat devant la justice des hommes (Le Figaro)

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Ce n'est pas de la justice des Hommes dont Preynat et ses comparses devrait avoir peur, et pourtant il sont bien placé pour le savoir..., car leur heure viendras, et ils devront répondre de leurs actes ou de leur comportement coupable.

Update 17.01.2020 : Pédophilie : la procureure requiert «pas moins de huit ans de prison» contre Bernard Preynat (Le Figaro)

Bernard Preynat (ici en 1980) est jugé pour des agressions sexuelles commises entre 1985 et 1991 sur dix mineurs.
ANDBZ/ABACA

Réduit à l’état laïc par l’Église, l’ex-prêtre doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon pour pédophilie.

Ils n’oublieront jamais son «gros ventre», son «odeur particulière» aux relents de tabac froid, les caresses et les baisers auxquels ils n’ont pu se soustraire. Après quoi, Bernard Preynat passait une soutane par-dessus son short de chef scout et célébrait la messe, comme si de rien n’était.

Aujourd’hui âgé de 75 ans, il a été réduit à l’état laïc (chassé de la prêtrise) par la justice ecclésiale et attend que passe la justice des hommes. Lancée en 2015 grâce à la plainte d’Alexandre Hezez, une enquête a mis en lumière le stakhanovisme pédophile et la personnalité singulièrement perverse de M. Preynat. Attiré par les enfants, il l’a toujours été depuis qu’il a fêté son seizième anniversaire. Beaucoup l’ont toujours su. À commencer par des cadres ecclésiastiques, car il est repéré dès le séminaire, et envoyé auprès d’un thérapeute choisi par l’Église, puis dans un hôpital psychiatrique. De son propre aveu, Bernard Preynat ne tire «aucun bénéfice» de ces séances. Ce qui ne l’empêche pas d’être ordonné prêtre et nommé dans une paroisse, où il reprend illico ses agissements coupables. Régulièrement dénoncé au cours de sa carrière, il échappe à toute sanction jusqu’à ce qu’enfin, une de ses victimes, soutenue par l’association La Parole libérée, ose délivrer la vérité étouffée.

M. Preynat doit comparaître cette semaine devant le tribunal correctionnel de Lyon, pour répondre d’agressions sexuelles commises, entre 1985 et 1991, sur dix mineurs devenus adultes - de nombreux autres faits perpétrés sur une vingtaine d’adolescents sont prescrits -, avec cette circonstance aggravante qu’il avait autorité sur eux. Il encourt dix ans de prison et 150.000 € d’amende.

C’est d’ailleurs l’un des aspects les plus stupéfiants de ce dossier : il ne nie pas, pour peu qu’on l’interroge, que ce soit au séminaire, devant son évêque ou en garde à vue

Même s’il minimise la portée et la violence - notamment psychologique - d’actes qu’il ose prétendre consentis, M. Preynat avoue les faits qui lui valent ces poursuites. C’est d’ailleurs l’un des aspects les plus stupéfiants de ce dossier: il ne nie pas, pour peu qu’on l’interroge, que ce soit au séminaire, devant son évêque ou en garde à vue. Ainsi en 1990, convoqué par le cardinal Decourtray, primat des Gaules, admet-il des gestes déplacés. Mais c’est fini, jure-t-il. Sanction: l’archevêque de Lyon, qu’on ne peut soupçonner de cautionner les fumeuses théories soixante-huitardes sur la sexualité des mineurs, se contente de le déplacer, provoquant un mouvement de protestation parmi les fidèles de «sa» paroisse Saint-Luc de Sainte-Foy-lès-Lyon, qui le trouvent épatant de dynamisme et si dévoué pour leurs enfants. Des témoins entendus par la police évoquent son «charisme», d’autres préfèrent parler d’«autoritarisme»: ne l’appelait-on pas, parfois, «le petit Hitler»?

L’insignifiant curé de la banlieue lyonnaise est devenu un énorme problème pour l’Église de France. À cause de lui, l’actuel primat des Gaules, Mgr Barbarin, a comparu dans le même tribunal que le défroqué. Condamné en première instance à 6 mois de prison avec sursis pour n’avoir pas saisi le parquet des informations recueillies sur la dérive d’un prêtre de son diocèse, le prélat connaîtra, le 30 janvier, la teneur de l’arrêt de la cour d’appel qu’il a saisie.

Ce procès, dont la tenue est menacée par la grève des avocats contre le projet de loi sur les retraites, peut paraître minuscule au regard du nombre de victimes, des dégâts considérables provoqués sur elles par un clerc tout-puissant aux yeux de ces jeunes ouailles - sidération des scouts objets des fantasmes interdits de M. Preynat, difficulté pour eux de se faire entendre par la suite, attitude consternante de certaines familles auprès desquelles ils pensaient trouver le réconfort… Et aussi au regard des répercussions encore difficiles à mesurer au sein de l’Église. Mais des viols sur trois enfants, mis au jour par les investigations et reconnus par leur auteur, «se trouvent couverts par la prescription», a conclu le juge d’instruction. Ils ne le seraient pas s’ils avaient été commis sous le régime des lois actuelles.

» À voir aussi - Les enjeux du procès Preynat

Source : Le Figaro.fr

Information complémentaire :

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