Budget 2015 : zoom sur les 50 milliards d’euros d’économies promis d’ici à 2017

Puisque l'on parle du déficit de la sécurité sociale, je me permets de vous rappeler que cela est une énorme escroquerie, en vue de culpabiliser les Français et de justifier sa privatisation. Car si toutes les taxes faites en son nom lui était reversées, elle serait excédentaire de 9 milliards (ce qui m'a été confirmé par 3 personnes du secteur médical). Seulement voilà, c'est comme tout, l'État octroie ces taxes à d'autres dépenses (vidéo ci-dessous).
 
N.B. On est passé de 2 ou 3e sur le top des blogs alternatifs à plus de 10e, aussi je tenais à vous remercier toutes et tous pour votre implication (franchement c'est à être dégoûté...)
 

La protection sociale sera, avec 20 milliards d’euros, le premier gisement d’économies, devant l’état et ses agences avec 19 milliards et les collectivités locales avec 11 milliards.

Comment répartir l’effort, autrement dit, quelle est la clef de répartition pour les 50 milliards de réduction des dépenses promis par le gouvernement pour la seconde moitié du quinquennat ? La protection sociale sera le premier gisement d’économies, confirme le projet de budget 2015.

Selon un document de synthèse diffusé mercredi par le ministère des Finances, le gouvernement fera porter la plus lourde charge sur la protection sociale : 20 milliards d’euros de réduction des dépenses sur la période 2015-2017 (par rapport à ce que serait leur accroissement naturel), suivent l’Etat et ses agences avec 19 milliards d’économies et les collectivités locales avec 11 autres milliards d’euros.

 
 

Idem pour la seule année 2015 : la protection sociale participera à hauteur de 9,6 milliards d’euros aux 21 milliards d’économies programmés l’an prochain, suivie par l’Etat et ses agences (7,7 milliards) et par les collectivités locales (3,7 milliards); ceci malgré un déficit de la Sécurité sociale attendu à plus de 10 milliards d’euros. Les dépenses d’assurance maladie participeront à cet effort à hauteur de 3,2 milliards d’euros en 2015 , comme prévu par le projet de loi de financement de la protection sociale (PLFSS) qui sera présenté le 8 octobre en conseil des ministres. Sur 2015-2017, le gouvernement prévoit que la contribution de l’assurance maladie s’élèvera à 10 milliards d’euros.

Stabilisation des effectifs de l’Etat

Concernant l’Etat, il prévoit pour l’an prochain 1,4 milliard d’euros d’économies sur la masse salariale des administrations, grâce au gel du point d’indice de la fonction publique, contribuant à une « progression strictement maîtrisée des rémunérations », et à une stabilisation des effectifs, précise Bercy. Quelque 2,1 milliards d’économies seront réalisées sur les dépenses de l’appareil productif de l’Etat - dématérialisation des relations avec les citoyens, optimisation de la politique immobilière et des achats de l’Etat, sélectivité accrue des investissements, etc.

Les concours aux agences participeront à l’effort de maîtrise des dépenses à hauteur de 1,9 milliard d’euros, avec notamment une réduction de 1,1 milliard des ressources fiscales qui leur sont affectées l’année prochaine.

Enfin, le gouvernement programme 2,4 milliards d’économies sur les dépenses d’intervention de l’Etat (subventions aux associations et entreprises, prestations versées aux ménages). Pour les seuls ministères, l’ensemble de ces efforts entraînera une baisse des dépenses de 1,8 milliard d’euros en 2015 et de 2,3 milliards à l’horizon 2017.

Baisse des dotations collectivités territoriales

La baisse des dotations budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales permettra de « ramener la progression de l’ensemble de (leurs) ressources à un rythme proche de l’inflation sur les trois prochaines années », précise Bercy. Le gouvernement prévoit la poursuite de la baisse des dépenses publiques au rythme de 14,5 milliards d’euros en 2016 et 2017, pour arriver aux 50 milliards promis.

« La mise en oeuvre du programme d’économies de 50 milliards d’euros permettra de limiter la croissance moyenne des dépenses publiques à 0,2% en volume sur la période 2015-2017, hors crédits d’impôts », souligne le ministère des Finances. Cela se traduira par une baisse du poids des dépenses publiques dans le produit intérieur brut (PIB) : de 56,5% en 2014, elles passeront à 56,1% en 2015, 55,6% en 2016 et 54,5% en 2017, prévoit Bercy dans son document.


Source : Lesechos.fr

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Manips et propagande économique : et si la CPAM avait en fait un excédent de 9 milliards ?

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Le gouvernement prévoit 20 milliards d’euros de réduction des dépenses de protection
sociale sur 2015-2017 Jacques Brinon/AP

 


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