Après le départ de Cahuzac, Hollande resserre les rangs...

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Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu… Enfin, on salue ici son courage...

N. B. L’intégration au cloud s’est bien passée (enfin pour moi). N’hésitez pas à me donner vos retours en tant qu’utilisateurs, car il y a aussi maintenant la protection de ce dernier (qui pourrait peut-être, injustement, vous bloquer).

Merci,

F.

cahuzac_europe_20_03_2013.jpg

Bernard Cazeneuve le remplace au Budget et Thierry Repentin récupère le portefeuille des Affaires européennes. Deux hommes en qui le chef de l’Etat a confiance. Il vaut mieux en cette période agitée que va traverser l'exécutif...

Le président de la République a mis fin aux fonctions de Monsieur Jérôme Cahuzac, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, à sa demande ». Le communiqué de l’Elysée est tombé aux alentours de 19 heures. Un départ qui fait suite à l’annonce par le parquet de Paris, un peu plus tôt dans la journée, de l’ouverture d’une information judiciaire à propos d’un compte en Suisse qu’il a détenu selon Mediapart. Dans ce même communiqué, quelques lignes plus loin, il est expliqué que les ajustements gouvernementaux qui découlent de cette démission de Cahuzac ont été faits « sur proposition du Premier ministre ». Telle est évidemment la règle. Mais c’est bien la patte de François Hollande qu’il faut déceler derrière ce mini remaniement. Car c’est à un véritable resserrage des rangs autour du chef de l’Etat auquel on assiste.

cazeneuve_20_03_2013.jpgPour preuve, c’est Bernard Cazeneuve qui « hérite » du poste de ministre délégué au Budget. Le nom de Nicole Bricq, grande spécialiste ès recettes et dépenses, revenait pourtant de façon insistante à chaque fois que le bruit courait les couloirs de Bercy d’un possible départ de Jérôme Cahuzac.

Arnaud Montebourg, disait-on, espérait d’ailleurs pouvoir récupérer ainsi dans sa besace le Commerce extérieur. Mais c’est donc lui, Cazeneuve, le ministre chargé des Affaires européennes, qui a été préféré à Nicole Bricq pour remplacer au pied levé un Cahuzac en difficulté.

Fabiusien d’origine et revendiqué, Bernard Cazeneuve s’est montré pendant la campagne présidentielle un serviteur zélé du hollandisme à la conquête du pouvoir. Lui qui était le moins connu des porte-paroles du candidat socialiste a su se faire remarquer en mettant au service de François Hollande son art de la rhétorique et de la saillie assassine finement ciselée contre l’adversaire UMP. Une fois nommé au Quai d’Orsay, le pourtant « noniste » Cazeneuve avait agi dans l’ombre et au plus près de ses anciens camarades-députés pour obtenir leur vote sur le traité Merkozy que Hollande prétendait (en vain) avoir renégocié.
 
Désormais, pour ce « bon soldat », la tâche s’avère plus rude encore : ce n’est plus avec quelques dizaines de parlementaires qu’il lui faudra se montrer persuasif, mais avec des ministres bien décidés à ne pas voir leurs budgets sacrifiés sur l’autel de la rigueur annoncée. Si les parlementaires socialistes avaient cédé devant ce fin diplomate, c’est que ce « petit geste » leur était demandé en tout début de mandat, lorsque la confiance en le couple Hollande-Ayrault était encore là. Aujourd'hui, la donne est un peu différente…

repentin_mariane_20_03_2013.jpgFabiusien d’origine et revendiqué, Bernard Cazeneuve s’est montré pendant la campagne présidentielle un serviteur zélé du hollandisme à la conquête du pouvoir. Lui qui était le moins connu des porte-paroles du candidat socialiste a su se faire remarquer en mettant au service de François Hollande son art de la rhétorique et de la saillie assassine finement ciselée contre l’adversaire UMP.

Une fois nommé au Quai d’Orsay, le pourtant « noniste » Cazeneuve avait agi dans l’ombre et au plus près de ses anciens camarades-députés pour obtenir leur vote sur le traité Merkozy que Hollande prétendait (en vain) avoir renégocié.
 
Désormais, pour ce « bon soldat », la tâche s’avère plus rude encore : ce n’est plus avec quelques dizaines de parlementaires qu’il lui faudra se montrer persuasif, mais avec des ministres bien décidés à ne pas voir leurs budgets sacrifiés sur l’autel de la rigueur annoncée. Si les parlementaires socialistes avaient cédé devant ce fin diplomate, c’est que ce « petit geste » leur était demandé en tout début de mandat, lorsque la confiance en le couple Hollande-Ayrault était encore là. Aujourd'hui, la donne est un peu différente…

(1) Thierry Repentin, lui, faisait partie des abstentionnistes socialistes au Sénat lorsque en 2008 les parlementaires ont été consultés sur la révision constitutionnelle nécessaire à l'adoption du Traité de Lisbonne.

 

Source : Marianne.net

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