Ce sont les milices armées par la CIA qui ont attaqué le consulat de Benghazi en Lybie

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Selon le New York Times, des chefs de milices locales, et non pas Al-Qaida, sont à l’origine de l’attaque du consulat américain à Benghazi, en Libye, le 11 septembre 2012. Celle-ci avait coûté la vie à l’ambassadeur, Christopher Stevens, et à trois autres Américains.

En septembre 2012, un extrait diffusé sur Internet de L’Innocence des musulmans, petit film islamophobe produit aux États-Unis, déclenche une vague de violences antiaméricaines dans plusieurs pays musulmans. Le11 septembre au soir, à Benghazi, dans l’est de la Libye, un groupe d’assaillants armés de kalachnikovs et de lance-roquettes prend d’assaut le consulat américain, protégé par seulement huit gardes armés, tandis qu’une foule en colère manifeste à l’extérieur du bâtiment. L’ambassadeur Christopher Stevens et trois diplomates trouvent la mort lors de l’attaque. Cet assaut n’a été « ni planifié ni commandité » par Al-Qaida, quand bien même il se produisit le jour anniversaire de l’attentat des tours jumelles à New York, écrit le  New York Times  dans son édition du 28 décembre. Pour autant, il n’était pas non plus totalement spontané ni dénué de signaux d’alarmes précurseurs, selon le quotidien, qui a enquêté pendant plusieurs mois à Benghazi.

QU’EN CONCLUT LE « NEW YORK  TIMES » ?

L’enquête rappelle l’histoire de la violence contre les diplomates occidentaux à Benghazi et la montée des tensions. Elle désigne comme principaux suspects les chefs de milices locales qui avaient bénéficié du soutien logistique de l’Otan lors de l’insurrection contre le régime du colonel Kadhafi. Dont Ahmed Abu Khattala, qui a admis avoir été présent sur les lieux, mais nié être le responsable de l’assaut. Ahmed Abu Khattala, comme certains chefs rebelles, n’a jamais caché que les États-Unis figuraient sur sa liste d’« ennemis infidèles » derrière Khadafi, qu’il était proche de la mouvance Ansar Al‑Charia et était prêt à faire usage de la violence contre les intérêts occidentaux.

Mais, d’après le New York Times, la vingtaine d’experts de la CIA en Libye, obnubilés par la traque d’Al-Qaida, ont été incapables de déceler d’autres dangers plus imminents. Les Américains n’ont pas su discerner qui, parmi les rebelles, leur était loyal et qui leur était hostile. Ils ont envisagé l’été dernier de capturer Abu Khatalla, avant d’y renoncer et de réclamer son arrestation aux autorités libyennes, impuissantes.

 

Source(s) : La-croix.com via Libertesinternets

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